Un test pour échapper à la chimiothérapie

La chimiothérapie reste nécessaire pour le traitement de plusieurs types de cancer du sein. Dans certaines situations, elle est toutefois inutile. En mesurant l’activité de certains gènes dans les cancers, les tests génomiques permettent de prédire l’agressivité de la tumeur, le risque de récidive et l’efficacité d’une chimiothérapie. Mieux informés, l’oncologue et la patiente peuvent décider ensemble du meilleur traitement à mettre en place : avec ou sans chimio. A la mi-avril, un cancer du sein a été diagnostiqué chez Patrizia, 45 ans. Elle a subi depuis de nombreux traitements mais fort heureusement pas de chimiothérapie. Un soulagement pour elle et son entourage.

Par Adeline Beijns

Dans quelles circonstances avez-vous découvert votre cancer du sein ?

Aux alentours de Pâques, j’ai senti une boule au niveau du sein gauche. Ma maman étant décédée d’un cancer du sein à 47 ans, j’ai tout de suite voulu savoir s’il s’agissait d’une tumeur. Hélas, c’est précisément à cette époque-là que ma gynécologue est partie en vacances pendant deux semaines.

N’y tenant plus, j’ai pris un rendez-vous en urgence pour une mammographie et une échographie dans un laboratoire d’imagerie médicale. La radiologue s’est montrée rassurante pour la boule qui m’inquiétait mais elle m’a par contre annoncé que quelque chose «clochait» dans l’autre sein alors que je n’avais rien senti de particulier de ce côté. Une biopsie a été faite et après encore 5 jours d’attente, ma gynécologue m’a appelée pour m’annoncer que j’étais atteinte d’un cancer du sein. Cela a bien sûr été un énorme choc pour moi et ma compagne.

Source : Giphy

Mais j’ai aussi réalisé que j’avais eu une chance inouïe puisque c’est finalement par hasard que ce cancer a été diagnostiqué.

Que s’est-il passé ensuite ?

Tout s’est passé très vite car ma gynécologue a tout de suite proposé d’opérer. Ma compagne et moi avions prévu des vacances sur les îles Galapagos et nous avons décidé de tout annuler et de me faire opérer le plus rapidement possible. Deux semaines après l’annonce du diagnostic, on m’enlevait une tumeur qui ne faisait pas 2 centimètres comme prévu au départ mais 3,5 centimètres soit presque le double, ce qui réduisait d’autant plus la distance de sécurité entre la tumeur et les cellules saines.

Source : Giphy

Mon oncologue a voulu que je réalise un test génomique pour avoir plus de précisions sur la tumeur et son évolution. Un échantillon de ma tumeur a donc été envoyé aux Etats-Unis et deux semaines plus tard, je recevais la bonne nouvelle que le bénéfice moyen de suivre une chimiothérapie était de moins de 1 %. J’y ai donc échappé puisqu’elle n’allait pas améliorer mon état.

Vous a-t-on prescrit un autre traitement ?

Oui on m’a recommandé de suivre 25 séances de radiothérapie réparties sur 5 semaines, que je tolère relativement bien. A part une certaine fatigue, je ne ressens pas la moindre douleur pour le moment.

Vous a-t-on déjà informée de la suite des traitements ?

Lorsque la radiothérapie sera terminée, je suivrai un traitement hormonal pendant 5 ans pour éviter toute rechute. Une échographie et une mammographie seront prévues chaque année pour contrôler que tout va bien.

Comment a réagi votre compagne tout au long de cette épreuve ?

Très bien et elle a vraiment été un soutien indéfectible depuis le début. Son caractère fort et sa personnalité positive m’ont permis de me reposer sur elle pour aller voir les différents médecins et surtout combattre la maladie.

Source : Giphy

Quel conseil donneriez-vous aux lectrices auxquelles un cancer du sein vient d’être diagnostiqué ?

Je leur dirais que la médecine a énormément évolué et que l’on peut faire confiance aux différents spécialistes. J’ai perdu ma maman à la suite d’un cancer du sein alors qu’elle était encore jeune. Suite à cette épreuve, j’étais très en colère mais ma propre expérience m’a permis de me réconcilier avec la médecine.

D’énormes progrès ont été réalisés ces dernières années et nous, les patientes, avons aujourd’hui la chance de pouvoir bénéficier de tests qui peuvent nous éviter de lourds traitements qui auraient été inutiles. Mon conseil est donc de faire confiance à l’équipe médicale et aux traitements proposés. Par ailleurs, le cancer du sein est de mieux en mieux connu et traité et les chances de guérison sont grandes.

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