Myélofibrose… ou quand la fatigue prend le dessus

Le principal symptôme de la myélofibrose est la fatigue. Pas celle que nous ressentons tous à la suite d’une ou plusieurs nuits trop courtes. La fatigue intense associée à cette maladie rare hématologique, terrasse les personnes qui en sont atteintes. Paul M., 81 ans, qui a dû renoncer à de nombreuses activités, ne connaît que trop bien les affres de la maladie.  

Par Adeline Beijns

L’imprimerie, une passion

Il fait bon vivre à Genthod. Dans cette commune du canton de Genève, vivent environ 3 000 âmes qui profitent de la proximité du Lac Léman et de la vue magnifique sur le Mont Blanc. Ce petit paradis, idéalement situé à 7 kilomètres au nord de Genève, a su attirer les grands de ce monde. Il paraît que Jacques Chirac, Ronald Reagan mais aussi Yasser Arafat et l’empereur du Japon Akihito, y ont, à un moment donné, élu leur résidence. En flânant dans les rues accueillantes de la ville, on comprend aisément que la traversée de mers et d’océans, en valait bien la peine. C’est aussi dans cette commune que vit Paul M. Agé aujourd’hui de 81 ans, ce Bâlois d’origine, y a posé ses valises alors qu’il n’avait que 20 ans. Né à Pratteln dans le canton de Bâle-Campagne alors que la deuxième guerre mondiale fait rage, le jeune Paul sait très vite ce qu’il veut faire dans la vie : « je serai imprimeur ! » annonce-t-il à sa famille.

C’est donc au sein du journal Basler Nachrichten que l’adolescent effectue son apprentissage. Il s’y plaît beaucoup et est apprécié par les fondateurs du journal. Mais l’Amour frappe à sa porte et Paul suit son cœur, traverse le Röstigraben et élit domicile dans le canton de Genève. Il n’en abandonne pas sa passion pour autant et continue dans l’imprimerie. Passionné et doué, il monte vite les échelons et devient chef d’atelier. Côté amours, il épouse l’élue de son cœur et le couple aura deux filles, âgées aujourd’hui de 47 et 49 ans.

Avec le temps…

…les problèmes de santé s’installent. A 70 ans, Paul éprouve de plus en plus de difficultés à marcher. Son rhumatologue lui annonce que la double prothèse de hanches est inévitable. Mais après les hanches, ce sont les genoux qui font mal. Abattu par le fait de ne plus être aussi mobile et indépendant qu’avant, Paul perd 19 kilos. On diagnostique la maladie de Parkinson à sa femme : le couple peine à trouver les ressources nécessaires pour s’aider l’un et l’autre.

Valeurs sanguines en chute

A la suite d’une seconde opération à la fin de l’année 2020, visant à remplacer les prothèses, l’équipe médicale constate que Paul a un taux anormalement faible d’hémoglobine. Cinq poches de sang sont administrées pour remettre sur pied notre ami. Hélas, l’effet revigorant n’a pas l’effet escompté pendant longtemps et des analyses complémentaires sont faites. Après quelque temps, le diagnostic tombe : Paul est atteint de myélofibrose, une maladie rare touchant la moelle osseuse et perturbant la production normale des cellules sanguines. De cette maladie, la fatigue est le seul symptôme ressenti : pas de fièvre, pas de sudations nocturnes et pas d’agrandissement de la rate qui constituent les principaux troubles de l’affection.

Fatigue intense

« Je me sens presque en permanence fatigué au point de ne pas pouvoir tenir debout » confie l’octogénaire. Aidé d’une canne, Paul a beaucoup de mal à marcher et à effectuer les tâches du quotidien. « Mon hématologue, le Dr. Jonathan Bloch, a toute ma confiance et est très sympathique. Il s’occupe bien de moi. Sans lui et ses traitements, je ne pourrais plus sortir de mon lit » confesse-t-il. Depuis la pose du diagnostic, il y a moins de 2 ans, pas moins de 36 poches de sang lui ont déjà été administrées.

Adieu petits plaisirs

« Le plus dur dans la maladie, c’est d’avoir dû renoncer à mes passions que sont la peinture sur porcelaine et l’apiculture ». Paul possède plusieurs ruches mais n’est plus en mesure de faire la récolte de miel et de s’occuper de ses abeilles. C’est ainsi que ce féru de poissons, s’est aussi séparé de ses deux aquariums pleins de créatures multicolores venant des quatre coins de la planète. Désormais, il se concentre sur l’essentiel : s’occuper de sa femme, gravement malade, faire les commissions et passer du temps avec ses trois petits-enfants. « Mais la vie est loin d’être triste ! » assure l’homme au rire communicatif. « Je peux compter sur l’aide de mes filles et les bêtises de mon Cacatoès Rosalbin de 21 ans me font toujours beaucoup de bien ! ». En effet, en regardant ce volatile à la poitrine rose, on a envie de voir la vie en rose. Se concentrer sur ce qui va bien plutôt que sur ce qui ne va pas, n’est-ce pas là, la clé du bonheur ?

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Novartis Pharma AG
L’indépendance de l’opinion du patient et du médecin a été entièrement respectée
NO58235/10.2022

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas d’autres témoignages, ici :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Malnutrition chez les seniors : quand la fragilité ouvre la porte aux escarres

Depuis quelques années, la question de la malnutrition chez les aînés suscite de plus en plus d’inquiétudes dans le milieu médical. C’est un phénomène discret, souvent sous-estimé, qui fragilise l’organisme et augmente les risques de complications, notamment l’apparition d’escarres (ou plaies de pression). Lorsqu’une personne âgée se trouve en situation de dénutrition, son corps puise dans ses réserves pour fonctionner, ce qui peut ralentir la cicatrisation et aggraver les lésions cutanées. Comment repérer ce problème ? Pourquoi est-il si fréquent chez nos aînés ? Et surtout, quelles solutions existent pour prévenir ces plaies douloureuses et potentiellement graves ?

Loading

Lire la suite »

L’horloge du vieillissement peut-elle vraiment tourner à l’envers ?

Comme promis, je vous embarque dans un voyage vers le rajeunissement ! Peu importe votre âge, que pouvez-vous faire pour donner un véritable coup de fouet à vos cellules ? Comment optimiser votre mode de vie, votre alimentation, votre activité physique, votre sommeil et votre prise de compléments alimentaires pour maximiser l’efficacité de votre mécanisme de réparation cellulaire ? L’objectif : rester jeune… voire même rajeunir ! Certains seront sceptiques. Rajeunir ? Une illusion ! Mais a-t-on déjà prouvé scientifiquement et de manière irréfutable qu’il est possible d’inverser le vieillissement ?

Loading

Lire la suite »

Jeune pour toujours ? Optimisez vos chances

L’espérance de vie moyenne en Europe est actuellement d’environ 84 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes. À mesure que l’on s’approche de ces âges, beaucoup commencent à réfléchir à leur propre vieillissement et cherchent activement à ralentir ce processus. Il semble en effet possible de dissocier, dans
une certaine mesure, notre âge biologique de notre âge chronologique.

Loading

Lire la suite »

Arthrose ou coiffe des rotateurs : quand la prothèse d’épaule change la vie

Douleurs persistantes, mobilité fortement diminuée : l’arthrose avancée de l’épaule ou la rupture irréparable de la coiffe des rotateurs sont deux affections qui impactent lourdement la vie quotidienne. Lorsque les traitements conservateurs atteignent leurs limites, la pose d’une prothèse d’épaule peut être envisagée. Mais quels sont les critères pour recommander cette intervention ? Quelles différences existent selon qu’il s’agisse d’arthrose ou d’une rupture de la coiffe ? Pour clarifier ces deux problématiques, nous avons rencontré le Dr. Paolo Fornaciari, médecin indépendant et spécialiste en Chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, Chirurgie de l’épaule et du coude et Médecine du sport.

Loading

Lire la suite »

Face à la ménopause : écouter son corps, faire ses choix

La ménopause est un sujet qui suscite encore bien des interrogations, alors même qu’elle touche un grand nombre de femmes à un moment clé de leur vie. Chacune traverse cette étape différemment, avec un ressenti et des besoins qui lui sont propres. L’important est de trouver la prise en charge la mieux adaptée à son organisme, à son rythme et à ses envies. Sophie, 58 ans, agent de sécurité et mère de deux enfants, a accepté de partager son expérience sans tabous.

Loading

Lire la suite »