Allergie aux acariens ? Oui à l’immunothérapie !

Réactions anormales du système immunitaire à des substances étrangères, généralement non nocives, les allergies touchent de plus en plus de personnes. Parmi celles-ci, l’allergie aux acariens compte parmi les plus courantes. Des solutions existent pour la traiter dont notamment l’immunothérapie qui a pour but d’éviter toute récidive allergique en agissant directement sur les causes immunologiques. 

Par Adeline Beijns

Allergie aux acariens

Ils sont tout simplement partout : à la maison, au travail, dans la poussière, sur le canapé et même (surtout) dans le lit! Qui sont ces petites bêtes qui créent tant d’inconfort? Et comment peut-on s’en accommoder au mieux ? L’acarien de la poussière de maison fait partie de la famille des arachnides. Petit et invisible à l’œil nu, il est présent dans pratiquement tous les foyers, sauf si vous vivez à plus de 1500 mètres d’altitude, dans le désert ou en Antarctique ! Frileuses et douillettes, ces petites bêtes aiment en effet l’humidité et la chaleur. Pour elles, les conditions de vie sont optimales à partir d’une température ambiante de 25°C et d’un taux d’humidité de 65 à 80%, avec un minimum de 40%.

Des bêtes inoffensives

La bonne nouvelle, c’est que ces petites bestioles sont inoffensives et ne peuvent ni piquer ni mordre ni transmettre de maladies. Mais il y a quand même un «hic»: comme tout être vivant, elles défèquent et sont plutôt productives. Leurs excréments contiennent des particules auxquelles environ 1 personne sur 20 est allergique. Pendant leur phase de vie allant de 2 à 4 mois, les acariens produisent 200 fois leur poids en excréments et jusqu’à 40 boules de déjections par jour.

Ainsi, une cuillère à café de poussière de chambre contient en moyenne 1 000 acariens et 250 000 minuscules boules de déjection. Mais attention, leurs déjections ne sont pas les seules à contenir cet allergène, le corps des acariens en contient également mais cela ne devient problématique qu’à la fin de l’automne, lorsque les températures et l’humidité chutent et que les acariens meurent en masse. C’est alors que l’allergène contenu dans les excréments est libéré en plus de celui du corps de l’acarien. Autrement dit, c’est lorsqu’on commence à chauffer son logement que les symptômes atteignent leur paroxysme.

Les matelas, lieu de prédilection

Loin d’être le signe d’un manque d’hygiène, les acariens se nourrissent de moisissures et des squames de peau que l’homme perd naturellement chaque jour. Sachez qu’il leur en faut peu : les 1 à 2 g de squames que nous perdons par jour suffisent à rassasier 1,5 million d’acariens pendant toute une journée. Il est donc tout naturel que ces petites bêtes s’installent de préférence dans les endroits où leur nourriture s’accumule c’est-à-dire dans les fissures des meubles rembourrés par exemple et dans les matelas où il y fait particulièrement chaud et humide.

Symptômes

Etant en contact avec les allergènes omniprésents, ce sont essentiellement les muqueuses des yeux, du nez, de la bouche et de la gorge qui sont le plus affectées. Les personnes allergiques développent ainsi les symptômes typiques d’un rhume allergique (rhinite allergique) ou d’une conjonctivite allergique qui sont également ceux du rhume des foins. La différence entre ces deux allergies se situent surtout au niveau de l’apparition locale et temporelle des symptômes.

Parmi les symptômes les plus fréquents de l’allergie aux acariens, on remarque: les éternuements, le nez qui coule, les yeux qui démangent, rouges ou larmoyants, le nez bouché, les démangeaisons au niveau du nez, de la bouche ou de la gorge, les mucosités nasales dans la gorge, la toux, une pression et douleur au visage, la peau gonflée et bleue sous les yeux. Les personnes allergiques le savent bien, c’est surtout le matin et pendant les mois les plus froids que les symptômes d’une allergie aux acariens se manifestent le plus. Si l’on soupçonne une allergie aux acariens de la poussière de maison, il est conseillé d’aller consulter un spécialiste qui posera le diagnostic au moyen d’un test cutané et d’un test sanguin.

Que faire ?

La première étape consiste à envelopper le matelas, l’oreiller et la couette dans des housses spéciales et imperméables aux acariens ainsi qu’à réduire autant que possible la poussière domestique. Si nécessaire, les symptômes peuvent être traités par des médicaments comme des antihistaminiques sous forme de sprays nasaux, de gouttes oculaires et de comprimés.

Un traitement spécifique : l’immunothérapie

Sans traitement spécifique, la cause de l’allergie, à savoir l’hypersensibilité du système immunitaire à l’allergène contenu dans les déjections d’acariens, n’est pas traitée et fort est à parier que les symptômes réapparaitront dès que les médicaments sont arrêtés. Contrairement au traitement médicamenteux dits symptomatiques, l’immunothérapie spécifique aux allergènes vise la cause de l’allergie. L’idée n’est pas nouvelle: le système immunitaire est lentement habitué à un allergène déclencheur de sorte qu’il finit par y réagir moins voire plus du tout. Aujourd’hui, deux formes de thérapie sont disponibles: les injections sous cutanées ou les comprimés sublinguaux qui se dissolvent en quelques secondes. Quelle que soit la méthode choisie, la première étape consiste à consulter un allergologue. Des tests cutanés et sanguins permettent d’établir un diagnostic et de prescrire ensuite la forme de traitement adaptée au patient. Il ne faut pas attendre trop longtemps avant de commencer une immunothérapie car non traitée, une allergie aux acariens peut entraîner de l’asthme qui ne se guérit pas.

Par où commencer ?

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Pour diminuer le risque de réaction allergique et améliorer votre qualité de vie, quelques recommandations peuvent s’avérer judicieuses :

1. Maintenir la température ambiante à 19- 21 0C, l’humidité relative à 50% maximum.

2. Aérer brièvement toutes les pièces régulièrement ou les aérer par à-coups en hiver.

3. Laver la literie chaque semaine à 60°C.

4. Utiliser des housses de matelas anti-acariens.

5. Pour les oreillers et les duvets, utiliser également des housses imperméables aux allergènes d’acariens ou laver les oreillers et les duvets tous les mois à 60°C.

6. Renoncer aux tapis et aux rideaux afin de réduire l’accumulation de poussière et les déjections d’acariens qu’elle contient.

Des solutions existent, c’est ici :

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