Déjà largement utilisé dans de grandes industries telles que l’alimentation et les cosmétiques, le tréhalose offre une solution efficace contre le syndrome, douloureux et irritant, des yeux secs.
Par Adeline Beijns
La sécheresse oculaire en hausse
Nous avons tous déjà été exposés au moins une fois à la sécheresse oculaire. Rouges, secs et douloureux, nos yeux crient au secours ! Or, en raison d’un certain nombre de facteurs, notamment une plus grande proportion de personnes âgées dans la population générale, l’omniprésence des appareils numériques et l’utilisation accrue des systèmes de chauffage et de climatisation, force est de constater que la prévalence de la sécheresse oculaire augmente. Alors, que faire ?
Un sucre pas comme les autres
Disaccharide produit par les plantes, les bactéries et les champignons, le tréhalose est un sucre naturel capable de stocker de l’eau et de la libérer en cas de besoin c’est-à-dire en cas de déséquilibre hydrique. Plus stable chimiquement et thermiquement que le sucre blanc, il est depuis longtemps utilisé dans l’industrie alimentaire car en plus de ses propriétés sucrantes (de l’ordre de 40 à 45 % de celui du saccharose), il permet d’allonger la durée de conservation des aliments en poudre en ne retenant que très peu l’humidité ambiante.
Dans les produits cosmétiques, le tréhalose fait valoir son pouvoir humectant en maintenant l’humidité dans le produit tout au long de son utilisation et hydratant en augmentant la teneur en eau de la peau pour la maintenir douce et lisse.
Et pour les yeux ?
C’est en fortifiant les membranes cellulaires et en empêchant les protéines de changer de structure, qui est l’une des causes de la dégénérescence des tissus et de leur vieillissement prématuré, que le tréhalose protège les cellules de la cornée du dessèchement mais aussi d’une osmolarité élevée. En effet, cette dernière révèle une forte concentration en sels minéraux du film lacrymal et témoigne donc d’une grande évaporation des larmes.
Un fonctionnement ingénieux
Sans entrer dans les détails scientifiques, le tréhalose aurait trois grands modes de fonctionnement à savoir :
1. Il forme une structure semblable à un cocon autour d’une protéine, un peu comme lorsque l’ambre enferme un insecte.
2. Il garde l’eau hors de la protéine, ce qui augmente sa densité et par conséquent sa stabilité.
3. Il se substitue à l’eau, stabilisant ainsi sa structure tridimensionnelle.
Appelée plante de la résurrection, la rose de Jéricho est un parfait exemple des pouvoirs incroyables du tréhalose. Ainsi, cette plante originaire des régions désertiques est capable de se dessécher pour survivre aux conditions arides et de reprendre vie, une fois l’eau revenue. La nature, n’est-elle pas bien faite ?
Des solutions existent, essayez-les !
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