Gare aux piqûres !

Le danger approche : abeilles et guêpes sont désormais en route jusqu’à l’automne. Pour les personnes allergiques au venin d’insecte, une piqûre peut être fatale. Un comportement correct et des médicaments d’urgence sont essentiels. aha! Centre d’Allergie Suisse explique pourquoi.

Par Roxane Guillod

Nous l’avons probablement tous vécu au moins une fois – pieds nus sur la pelouse et soudain une douleur brûlante vous traverse: une abeille ou une guêpe vous a piqué. Le venin d’insecte provoque une réaction locale mais cela n’indique pas encore une allergie au venin d’insecte: un gonflement pouvant atteindre 10 centimètres de diamètre est normal. Elle peut s’accompagner de rougeurs et de démangeaisons et disparaît à nouveau en quelques heures ou quelques jours. Si le gonflement est plus important et dure plus de 24 heures, on parle de réaction locale grave, mais pas encore d’une allergie.

La réaction allergique au venin d’insecte est différente : dans les minutes à une heure après la piqûre, les symptômes suivants apparaissent : démangeaisons sur tout le corps, urticaire, étourdissements, vomissements voire essoufflement et palpitations. « Avec une baisse de la pression sanguine, une perte de conscience, un arrêt respiratoire ou même un collapsus cardiovasculaire, cette réaction allergique – appelée choc anaphylactique – peut mettre la vie en danger », explique Roxane Guillod, experte auprès de aha ! Centre d’Allergie Suisse.

Action en cas d’urgence

Pour les personnes allergiques, cela signifie « agir immédiatement » : « Immédiatement après la piqûre, les personnes concernées doivent prendre les médicaments prescrits par le médecin tels que les antihistaminiques et la cortisone, et si nécessaire, s’auto-administrer une injection d’adrénaline » explique l’experte. « En outre, le médecin urgentiste doit être appelé immédiatement au numéro 144 (Suisse) ou au numéro 112 (Europe) ».

Clarification complète

En Suisse, environ 3,5 % de la population est touchée par une allergie au venin d’insecte. Le système immunitaire de la personne allergique identifie les protéines du venin d’insecte comme étant nocives et envoie des anticorps IgE pour les intercepter. Les symptômes allergiques en sont le résultat.

Une allergie au venin d’insecte est diagnostiquée par un allergologue au moyen de tests cutané et sanguin. « Ces tests doivent être effectués au plus tôt trois à quatre semaines après la réaction allergique » indique l’experte. Il est absolument important que les personnes concernées soient bien informées sur la manière de réagir aux piqûres. Et elles doivent toujours avoir sur elles les médicaments d’urgence – antihistaminique, cortisone, auto-injecteur d’adrénaline prêt à l’emploi – pour se soigner. « aha! Centre d’Allergie Suisse propose des formations sur la manière de les utiliser correctement » explique Roxane Guillod.

Elle recommande également une immunothérapie spécifique dans laquelle le corps s’habitue lentement à l’allergène. « Elle conduit à une protection complète chez plus de 95 % des personnes allergiques au venin de guêpe et chez environ 85 % des personnes allergiques au venin d’abeille. »

Plus d’informations :

https://www.aha.ch

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

BPCO, la maladie du tabac

[read_meter] 6 mins

La BPCO est responsable d’au moins 15 000 décès par an. L’OMS estime que dès l’an prochain cette maladie chronique respiratoire pourrait devenir la troisième cause de mortalité dans le monde et la cinquième cause de handicap.

Loading

Lire la suite »

Les maux d’en haut

[read_meter] 6 mins

Comme tout environnement naturel extrême, la montagne peut aussi provoquer des troubles dans notre corps. Un peu comme le mal de mer, le mal de montagne, lié à l’altitude et à son manque d’oxygène peut radicalement faire redescendre tous ceux qui rêvaient d’y grimper.

Loading

Lire la suite »

En 40 minutes, j’ai récupéré 10 années

[read_meter] 3 mins

Il y a 15 ans, Jean-François Guex a le souffle court. C’est l’emphysème qui asphyxie le quotidien de cet ancien fumeur. Les années passent et après avoir perdu trois quarts de ses fonctions pulmonaires, des valves sont posées dans ses poumons. Depuis, Jean-François respire. Rencontre.

Loading

Lire la suite »