Quels examens complémentaires sont réalisés par un neurologue ?

Lorsqu’on souffre d’un problème neurologique que ce soit à la suite d’un accident ou d’une maladie, des examens complémentaires sont parfois proposés pour confirmer le diagnostic initial et si possible quantifier l’atteinte. À quel type d’examen peut-on s’attendre ? Entretien réalisé auprès de la Dre Sarah Berrut, Spécialiste FMH en neurologie, Clinique de Montchoisi et Clinique Valmont.  

Par Adeline Beijns

Quels sont les examens spécifiques que vous proposez en neurologie ?

En fonction des symptômes et de l’examen clinique réalisé, quatre examens peuvent être réalisés par le neurologue en complément de l’examen clinique à savoir, l’électroencéphalographie (EEG), l’électroneuromyographie (ENMG), l’examen Doppler des vaisseaux du cou et la polysomnographie en cas de troubles du sommeil. En ce qui concerne l’EEG, il s’agit d’un examen qui permet d’étudier, en temps réel, l’activité électrique du cerveau en plaçant des électrodes sur le crâne. Cet examen est principalement utilisé pour investiguer une suspicion d’épilepsie à la suite de malaises qui pourraient être dus à la maladie mais aussi pour analyser certains troubles cognitifs (perte de la mémoire, démence débutante…). Il dure entre 20 et 30 minutes même si des EEG prolongés peuvent être réalisés en milieu hospitalier en cas de besoins d’analyses approfondies.

Quant à l’ENMG, cet examen complémentaire permet d’évaluer le fonctionnement du système nerveux périphérique et d’étudier les nerfs, les muscles et la jonction musculaire. Il se divise en deux parties, la première consiste à stimuler électriquement les nerfs moteurs et sensitifs, la deuxième à analyser l’activité des muscles.

L’examen Doppler associe l’image (échographie) et la réflexion des ultrasons sur des particules en mouvement (doppler). Il permet d’explorer les artères du cou et les artères intracrâniennes, par exemple lors d’un accident vasculaire cérébral, lorsque l’on suspecte que la cause soit artérielle, en quantifiant le degré de sténose des artères, ce qui sert à orienter le traitement.

Enfin, en cas de troubles du sommeil d’origine neurologique tels que le syndrome des jambes sans repos, ou la narcolepsie, la polysomnographie est parfois nécessaire et permet d’étudier différents paramètres physiologiques pour caractériser les troubles et les traiter.

Quels sont les avantages des ces examens ?

En cas de trouble neurologique, ces examens permettent non seulement de confirmer le diagnostic, de donner des indications quant aux causes éventuelles, de quantifier le degré de l’atteinte mais aussi d’orienter le traitement.

Ces examens, sont-ils dangereux et/ou douloureux ?

Ils sont dénués de tout risque pour le patient et sont, en ce qui concerne l’EEG, le doppler et la polysomnographie, indolores. L’ENMG peut être, en revanche, ressenti comme désagréable, car il consiste en des stimulations électriques et peut nécessiter que l’on insère des aiguilles dans certains muscles.

Sont-ils pris en charge par les assurances maladies de base ?

Oui, ils le sont tous !

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Prisonnière du bien-être : témoignage d’une addiction invisible

Lorsque la quête du bien-être vire à l’obsession, l’équilibre se brise. Aujourd’hui, de nouvelles formes d’addictions émergent, souvent masquées derrière des comportements perçus comme vertueux : le sport et l’alimentation saine. La bigorexie, addiction à l’activité physique, et l’orthorexie, obsession de manger sainement, peuvent devenir une prison invisible. Jeanne Spachat, auteure du livre « La nouvelle vie d’un caméléon », a connu ces dérives. Elle témoigne aujourd’hui de ce combat intérieur vers un équilibre retrouvé.

Loading

Lire la suite »

Rhinosinusite chronique : ne laissez pas les polypes nasaux prendre le dessus

La rhinosinusite chronique sévère avec polypes nasaux est une affection qui impacte considérablement la qualité de vie des patients. Elle se caractérise par une inflammation persistante des muqueuses nasales et sinusiennes, accompagnée de formations polypeuses qui peuvent gêner la respiration, diminuer l’odorat et entraîner des infections récurrentes. Pour mieux comprendre cette maladie ainsi que les approches thérapeutiques actuelles, nous avons interrogé le Professeur Matteo Trimarchi, expert en oto-rhino-laryngologie à l’Université de la Suisse Italienne et chef du service d’ORL à l’Ente Ospedaliero Cantonale de Lugano.

Loading

Lire la suite »

Chirurgie de l’épaule : au-delà du geste technique

L’épaule, articulation complexe essentielle à la mobilité quotidienne, peut être affectée par divers troubles tels que l’arthrose, les lésions tendineuses ou les traumatismes. La chirurgie de l’épaule s’est considérablement perfectionnée ces dernières années, mais reste un acte délicat, notamment chez les patients âgés ou très actifs. Pour explorer les avancées, les défis actuels et les bonnes pratiques en chirurgie orthopédique de l’épaule, nous avons rencontré la Dre. Cristina Bassi, spécialiste FMH en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur à la Clinique de Genolier.

Loading

Lire la suite »

Fibrose pulmonaire idiopathique : d’une toux persistante à une greffe des poumons

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie pulmonaire grave dont les causes restent encore largement inconnues. Elle provoque une cicatrisation progressive et irréversible du tissu pulmonaire, réduisant ainsi l’oxygénation du sang. Malheureusement, son diagnostic intervient souvent tardivement, car les symptômes précoces peuvent facilement être confondus avec une simple toux ou un rhume persistant. À travers le parcours d’Urbain Ndecky, un homme de 57 ans au courage remarquable, découvrez comment une simple toux s’est transformée en un combat quotidien pour la vie.

Loading

Lire la suite »

Retrouver son souffle grâce à la réhabilitation pulmonaire

Souffle court, essoufflement au moindre effort, isolement social : voilà les difficultés auxquelles doivent faire face de nombreuses personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques. La réhabilitation pulmonaire offre une réponse adaptée et multidisciplinaire permettant non seulement d’améliorer le souffle mais aussi de diminuer le handicap et favoriser la resocialisation des patients. Pour mieux comprendre les spécificités de cette thérapie, nous avons rencontré le Professeur Jean-Paul Janssens, pneumologue et responsable du programme de réhabilitation pulmonaire ambulatoire à l’Hôpital de La Tour et Nicolas Beau, physiothérapeute et co-responsable du même programme.

Loading

Lire la suite »

Le secret des centenaires

Chers lecteurs et lectrices, je me considère comme une véritable ambassadrice d’une belle cause : celle de la recherche sur la longévité. Pourquoi ? Parce qu’elle nous offre des clés pour vivre en meilleure santé et plus longtemps. Mais parlons chiffres : quel est l’objectif des chercheurs ? Viser 120 ans, et ce, en pleine forme ! Certains vont même jusqu’à envisager 130 voire 150 ans. Des projections ambitieuses, peut-être trop. Pour ma génération et probablement les suivantes, ces chiffres relèvent encore de la science-fiction. Mais vivre 90 ans en bonne santé ou même atteindre les 100 ans semble de plus en plus à notre portée.

Loading

Lire la suite »