On ne devrait jamais avoir honte…

Incontinence urinaire

…de l’incontinence urinaire. Combien de femmes sommes-nous à avoir déjà connu ces moments embarrassants où nous sentons un flux, plus ou moins important, d’urine s’échapper ? Lorsque les langues se délient, on se rend compte que nous sommes loin d’être les seules. Arminda, 49 ans, a longtemps caché ce problème et vivait un enfer. Elle a osé en parler et a une nouvelle vie aujourd’hui.

Par Adeline Beijns

Arminda, quelle femme se cache derrière ces belles lunettes noires ? 

J’ai 49 ans, mariée et l’heureuse maman d’une adorable fille de 22 ans. Ma famille et moi avons quitté le Portugal, il y a 10 ans pour nous installer dans la région de Bulle. Je suis plutôt du genre casanière et ce que j’aime par-dessus tout, c’est passer du temps avec mes proches et regarder un bon film ou une série le dimanche, dans le canapé et de préférence en pyjama !

Vous avez souffert d’incontinence urinaire pendant de nombreuses années. Quand en avez-vous ressenti les premiers symptômes ?

C’est une longue histoire. L’accouchement de ma fille, par voie naturelle, s’est très mal passé. J’ai été blessée et j’ai énormément souffert. Lorsqu’elle a eu 3 ans, j’ai dû subir une opération de la vessie pour rétablir les muscles qui avaient été atteints en mettant ma fille au monde. Pendant plus de 12 ans, j’ai vécu avec l’angoisse et les désagréments de l’incontinence urinaire car je n’osais pas en parler.

Pourquoi n’osiez-vous pas en parler ?

Tout simplement car j’avais honte. J’avais honte de ce que l’incontinence impliquait mais aussi du fait que pour moi, il s’agissait d’une maladie de femmes âgées alors que moi, j’étais encore jeune. Ma maman souffre d’incontinence mais elle a plus de 70 ans !

Comment l’incontinence affectait-elle votre vie ?

Oh de très nombreuses manières ! Que ce soit au travail ou dans ma vie privée, je ressentais toujours l’angoisse de devoir avoir des toilettes tout près de moi sans quoi, je risquais « l’accident » à tout moment, avec tout ce que cela implique : devoir se changer, le regard des autres, l’embarras et le désarroi.

Je n’osais ainsi plus me promener par peur de devoir uriner et de ne pas trouver de toilettes à temps. Dans ma vie intime, avec mon mari, cela causait aussi des problèmes. J’avais de gros problèmes de confiance en moi.

Comment et à qui avez-vous osé en parler ?

J’en ai parlé à mon gynécologue, il y a à peu près 5 ans. Autrement dit, j’ai attendu 12 ans pour en parler. Il m’a mis en confiance, je lui ai confié mes problèmes et il m’a rassurée en me disant que des solutions efficaces existaient. Il m’a conseillée de consulter un spécialiste qui a une grande expérience dans le traitement de l’incontinence urinaire.

Comment s’est passée la première consultation ?

Très bien. Tout depuis le début s’est passé à merveille : le médecin m’a auscultée, a prescrit des examens complémentaires pour déterminer la cause précise de l’incontinence et m’a expliqué les solutions qui s’offraient à moi. Comme il s’agissait d’un trouble neurologique touchant la vessie, les exercices de renforcement musculaire n’étaient pas appropriés pour résoudre mon problème. Le spécialiste m’a donc parlé de la neuromodulation sacrée. Après une phase test de deux semaines qui s’est révélée très concluante dès les premiers jours, on m’a implanté une électrode, près du nerf sacré, qui contrôle la vessie. Depuis lors, je revis et je ne pense même plus au dispositif qui est implanté sous ma peau.

Comment votre vie a-t-elle changé ?

J’ai le sentiment qu’elle a changé du noir au blanc. Moi qui était incontinente, j’ai retrouvé le contrôle de ma vessie et cela change une vie. Je ne suis plus obnubilée par la recherche de toilettes et je peux décider d’aller me promener avec ma fille, pendant tout un après-midi. J’ai retrouvé ma confiance en moi et le plaisir de me sentir libre de mes mouvements. Ma qualité de vie s’est grandement améliorée et je revois la vie en rose.

Qu’aimeriez-vous dire aux autres femmes qui se reconnaîtront dans votre témoignage ?

De ne surtout pas attendre car la vie est trop courte. L’incontinence est un problème courant et il ne faut donc pas avoir honte d’en parler. Au plus vite on en parle à un médecin, au plus vite on est susceptible d’être prise en charge et de changer de vie.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Medtronic (Suisse) SA
L’indépendance de l’opinion du patient a été entièrement respectée

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