Et si les vampires existaient ?

Lorsque nous pensons aux vampires, nous imaginons souvent des créatures de la nuit, des êtres immortels qui s’attaquent aux humains en les vidant de leur sang. Et si je vous disais que les vampires existent bel et bien, mais sous une forme beaucoup plus petite et peut-être moins intimidante ? Oui, ces suceurs de sang sont parmi nous et se présentent sous différentes formes et tailles. Ces créatures sont des insectes qui se nourrissent du sang des humains et des animaux, et si elles n’ont pas l’attrait d’un vampire de cinéma, elles peuvent certainement être nuisibles.

Par Adeline Beijns

Moustiques et compagnie 

Les moustiques, par exemple, sont les plus connus de ces petits vampires. Avec leur bourdonnement bien caractéristique et leurs piqûres agaçantes, les moustiques peuvent être responsables de la transmission de nombreuses maladies, telles que le paludisme, la dengue et le virus Zika. Il est intéressant de noter que seules les femelles moustiques recherchent le sang, car elles ont besoin des nutriments qu’il contient pour produire des œufs. Les sangsues, quant à elles, sont des vers aquatiques ou terrestres qui s’attachent à leur hôte et se nourrissent de sang. Bien qu’elles soient utilisées depuis des siècles en médecine pour traiter diverses affections, elles peuvent également transmettre des maladies, y compris certaines infections bactériennes. Il fut un temps où les médecins pensaient que laisser les sangsues se nourrir du sang d’un patient pouvait « équilibrer » les humeurs du corps, une théorie médicale dépassée qui a depuis été démentie.

Les poux sont de minuscules insectes qui infestent les cheveux et les vêtements et se nourrissent de sang humain. Ils peuvent propager des maladies, comme le typhus, une infection bactérienne qui provoque des symptômes graves tels qu’une forte fièvre, des maux de tête et des éruptions cutanées. Pendant la Première Guerre mondiale, les infestations de poux étaient si répandues qu’elles sont devenues une source importante d’épidémies de typhus parmi les soldats dans les tranchées.

Les punaises de lit sont des insectes nocturnes qui se cachent dans les matelas, les meubles et d’autres espaces sombres pendant la journée, pour en ressortir la nuit et se nourrir du sang de leurs hôtes qui ne se doutent de rien. Bien que les punaises de lit ne soient pas connues pour transmettre des maladies, leurs piqûres peuvent provoquer de fortes démangeaisons et des réactions allergiques.

Les punaises de lit ont fait leur réapparition ces dernières années, touchant les villes du monde entier, dont Paris. En 2019, Paris a connu une augmentation significative des infestations de punaises de lit, impactant non seulement les résidences privées mais aussi les hôtels, les théâtres et d’autres lieux publics. Une anecdote concerne le célèbre opéra Garnier à Paris. En mars 2019, ce lieu culturel emblématique a découvert une infestation de punaises de lit dans plusieurs de ses sièges rem- bourrés.

La direction du théâtre a rapidement pris des mesures, traitant les zones touchées et remplaçant les sièges infestés. Enfin, certaines espèces de mouches se nourrissent également de sang, comme la mouche tsé-tsé que l’on trouve en Afrique. La mouche tsé-tsé est réputée pour transmettre la trypanosomiase africaine ou maladie du sommeil, une affection potentiellement mortelle qui touche aussi bien les humains que les animaux.

Plus proches de nous

Enfin, les tiques sont des petits arachnides qui s’incrustent dans la peau de leur hôte et se nourrissent aussi de leur sang. Très présentes en Suisse, elles ne cessent de s’étendre. En effet, les tiques sont plus actives au printemps et en automne du fait que le climat est plus tempéré, humide, avec une moins forte chaleur.

Cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne sont pas présentes en été et en hiver et il faut donc rester prudent car elles possèdent une grande capacité d’adaptation, en altitude par exemple (présentes jusqu’à près de 2’000 mètres d’altitude), au froid et à la chaleur (due aux variations de températures soudaines).

Il est donc primordial de bien se protéger car elles sont porteuses de certains virus et bactéries. Les tiques peuvent transmettre diverses pathologies aux multiples conséquences, notamment la maladie de Lyme (ou encore nommée borréliose – près de 10’000 personnes touchées en Suisse par an), la méningo-encéphalite à tiques (près de 100 à 250 cas par an) et la fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses. La recherche de tiques sur vous-même, vos enfants et vos animaux de compagnie peut prévenir les infections potentielles et une piqûre ne signifie pas systématiquement une infection ou maladie. N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes.

Prudence est mère de sûreté

Comme vous pouvez le constater, ces petits vampires sont bien parmi nous. Cependant, des gestes simples peuvent aider à prévenir les piqûres et à réduire le risque de transmission de maladies. L’évitement des hautes herbes et les sous-bois, l’utilisation d’insectifuges et répulsifs, le port de vêtements clairs et de protection et une bonne hygiène sont autant de moyens efficaces d’éviter les piqûres. 

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