AVC, quels sont les gestes qui sauvent ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une affection grave, potentiellement mortelle, qui survient lorsque l’approvisionnement en sang d’une partie du cerveau est interrompu. Les AVC sont une urgence médicale et un traitement immédiat est essentiel. 

Par Adeline Beijns

Quelle est la situation en Suisse ?

Elles constituent la première cause de mortalité chez les personnes de plus de 50 ans et elles continuent malheureusement d’augmenter, chaque année. Trois raisons essentielles peuvent expliquer cette augmentation à savoir, le vieillissement et la croissance de la population et le développement de meilleurs moyens de détection de ces maladies. En Suisse, on estime qu’1 personne sur 3 voire même 1 personne sur 2 souffrira d’une maladie cardiovasculaire au cours de sa vie.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Il se produit lorsqu’un vaisseau sanguin qui transporte l’oxygène et les nutriments vers le cerveau est soit bloqué par un caillot, soit se rompt. Lorsque cela se produit, une partie du cerveau ne peut pas recevoir le sang dont elle a besoin, de sorte que les cellules cérébrales touchées meurent. Il existe deux types principaux d’AVC : ischémique (lorsque l’apport sanguin est arrêté à cause d’un caillot de sang, représentant la très grande majorité des cas) et hémorragique (lorsqu’une artère alimentant le cerveau est rompue).

Quelles peuvent en être les conséquences ?

Il est important de rappeler tout d’abord qu’au plus tôt une personne est prise en charge pour un AVC, moins les séquelles seront importantes. Les trois principaux risques sont le décès de la personne, un handicap durable (mineur ou majeur) à court, moyen ou long terme et la récidive voire le développement d’autres maladies cardiovasculaires. En effet, à la suite d’un AVC, le risque de développer d’autres affections est augmenté.

Est-il possible de prévenir la survenance d’un AVC ?

Oui absolument et la réponse est relativement simple : en menant une vie la plus saine et la plus équilibrée possible. Pour cela, je recommande d’aller voir son médecin traitant de manière régulière pour contrôler le poids, le niveau de stress, la tension artérielle, la nutrition, le rythme cardiaque et le taux de cholestérol. Si on est en bonne santé, cela signifie une fois par an voire une fois tous les deux ans si on est encore jeune et sans problème particulier.

En ce qui concerne l’adoption d’un mode de vie sain, quelques recommandations peuvent être faites : pratiquer une activité sportive (au moins 2.5 heures par semaine d’une activité au cours de laquelle on transpire), adopter un régime alimentaire de type méditerranéen, boire au maximum un verre de vin par jour (ou équivalent), ne pas fumer ni vapoter, ne pas s’exposer à un stress prolongé, surveiller son poids en maintenant un indice de masse corporel (IMC) en dessous de 25 et finalement, traiter toute apnée obstructive du sommeil s’il y en a. Et pour finir, si un médecin a prescrit des médicaments pour le cholestérol ou l’hypertension, il faut bien évidemment suivre ses conseils et prendre le traitement conseillé.

Comment peut-on reconnaître un AVC ?

Les symptômes ne sont pas uniques et peuvent englober l’apparition soudaine ou aiguë d’une paralysie d’un côté du corps, la perte de sensibilité d’un côté du corps, des problèmes aigus de vision (perte de vision ou vision double par exemple), un vertige brutal et aigu ou encore la perte d’élocution. En cas de doutes ou d’AVC, n’hésitez pas à appliquer les gestes de premier secours ci-dessous :

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Vivre après un cancer du sein : se reconstruire avec soutien

Décelé à temps, le cancer du sein présente de bonnes chances de guérison. Cependant, au terme du traitement médical, la plupart des personnes concernées ont toujours besoin de soutien. En octobre, mois consacré au cancer du sein, La Ligue contre le cancer informe et conseille quant aux séquelles à long terme de la maladie et sensibilise la population.

Loading

Lire la suite »

Les avancées dans la détection et le traitement du cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, bien que les hommes puissent aussi en être touchés (environ 50 cas par an). Grâce aux avancées en matière de détection et de traitement, les perspectives de guérison et de prise en charge se sont considérablement améliorées. Dans cet entretien, la Dre. Marie-Laure Amram, spécialiste en oncologie médicale, nous éclaire sur les facteurs de risque, les méthodes de dépistage et les progrès réalisés dans la lutte contre le cancer du sein.

Loading

Lire la suite »

Nutrition et cancer : un duo à ne pas sous-estimer

A l’heure où le cancer reste une menace majeure pour la santé publique, l’importance d’une nutrition adéquate est souvent sous-estimée. Selon le Dr. Jean-Pierre Spinosa, spécialiste en sénologie et oncologie gynécologique à la Clinique de Montchoisi, qui se passionne pour le médecine nutritionnelle, la nutrition joue un rôle fondamental dans la prévention, le traitement et la prévention des récidives du cancer.

Loading

Lire la suite »

La prévention avant tout contre les cancers du sein et de la prostate

Chaque année, les mois d’octobre et novembre sont respectivement consacrés à la sensibilisation aux cancers du sein et de la prostate. Ces deux maladies représentent une part significative des diagnostics de cancer en Suisse. Alors que la détection précoce joue un rôle crucial dans la réduction de la mortalité, la prévention reste un levier tout aussi important pour lutter contre ces maladies. Cet article propose un tour d’horizon des moyens de prévention et de dépistage de ces cancers, en mettant en lumière les chiffres clés et en soulignant les initiatives visant à encourager des pratiques de vie saines.

Loading

Lire la suite »

Briser les tabous de l’alopécie

L’alopécie, cette maladie caractérisée par une perte de cheveux partielle ou totale, touche de nombreuses personnes à travers le monde. Au-delà de ses aspects physiques, elle peut avoir un impact psychologique profond. Pour mieux comprendre cette condition et ses implications, nous avons interviewé Laure Theytaz, psychologue FSP et elle-même atteinte d’alopécie. Dans cet entretien, elle nous partage son parcours, ses défis, et ses outils pour aider ses patients à surmonter les obstacles liés à cette maladie.

Loading

Lire la suite »