Le cancer du sein triple négatif, agressif et plutôt rare

Forme particulièrement agressive de la maladie, le cancer du sein triple négatif ne représente qu’environ 15% des cas. La difficulté de son traitement est liée au fait que ce type de cancer ne présente aucun marqueur, à la surface des cellules cancéreuses, susceptible de répondre à une thérapie ciblée existante. Sabine G., 56 ans, a été frappée par la maladie il y a 2 ans mais est aujourd’hui, en rémission. 

Par Adeline Beijns

Une force tranquille

C’est en ces termes que je décrirais Sabine G., enseignante d’allemand au gymnase à Lausanne. La voix posée et claire, la quinquagénaire est une femme dynamique, maîtresse de sa vie et de son destin.

Née à Bâle il y a 56 ans, elle décide très jeune que sa vie sera dédiée à l’enseignement, aux découvertes et aux voyages. C’est ainsi qu’à 18 ans, elle quitte la ville rhénane pour les rives de la cité de Calvin où elle entame des études de lettres. « De 20 à 40 ans, j’ai pu assouvir mes différentes passions qui sont les voyages, la plongée sous-marine et le sport en général » confie Sabine.

En pleine crise sanitaire

C’est en août 2020, alors que le monde se rattache à la vaccination pour enrayer la pandémie du coronavirus, que l’enseignante découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein triple négatif. « Alors que rien ne laissait présager l’existence d’un cancer, c’est lors d’une mammographie de contrôle qu’une tumeur a été découverte. Mon monde s’est écroulé d’un coup » se souvient-elle. Le cancer du sein dont souffre Sabine est un sous-type de la maladie qui représente environ 15% des cas.

Particulièrement agressif, le cancer du sein « triple négatif » ne présente aucun marqueur (récepteurs hormonaux ou protéine HER2) à la surface des cellules cancéreuses qui serait susceptible de répondre à une thérapie ciblée existante. « J’ai dû suivre le protocole complet : une chimiothérapie, composée de 16 séances, une tumorectomie avec enlèvement de 5 glandes lymphatiques et 25 séances de radiothérapie à la fin pour éradiquer les éventuelles cellules cancéreuses restantes ».

Une vie en pause

Du jour au lendemain, celle qui menait une vie très active, a dû lever le pied. « J’ai très vite compris que désormais, ma vie ne serait plus jamais pareille et que deux choix s’imposaient à moi : me battre ou ne pas me battre ». Sabine décide de faire le deuil de sa vie d’avant, arrête de travailler, débute les traitements et s’« habitue à ce que des personnes s’occupent de moi ».

Tout au long de son parcours thérapeutique, la battante peut compter sur le soutien indéfectible de son compagnon qui partage sa vie depuis 18 ans et de l’équipe médicale. « Ma relation avec l’oncologue, le gynécologue-chirurgien et les infirmières a été excellente et je me suis véritablement sentie soutenue ».

Une vie en pause

En rémission depuis un an, Sabine s’apprête à reprendre l’enseignement et à continuer sa vie là où elle avait dû, brutalement, l’arrêter fin août 2020. Elle voit encore deux fois par mois une psychologue dont elle estime avoir bien besoin. « L’expérience du cancer est un cataclysme tant pour le malade que pour son entourage et les aspects psychologiques ne devraient pas être sous-estimés ». Le soutien de l’équipe médicale est toujours d’actualité, mais les rendez-vous sont espacés de 3 mois pour l’oncologue et l’infirmière répondante et d’une visite annuelle chez le gynécologue.

Les risques de récidives étant encore élevés : 30% dans les trois ans qui suivent le diagnostic, Sabine ne pourra parler de guérison que dans à peu près trois ans. Profondément altruiste, elle souhaite désormais partager son expérience afin d’encourager et de soutenir celles et ceux qui doivent à leur tour traverser cette expérience douloureuse. Merci beaucoup pour votre confiance et votre témoignage.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Gilead Sciences Switzerland Sàrl
L’indépendance de l’opinion du médecin et du patient a été entièrement respectée

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