Quels aliments à privilégier quand on est diabétique ?

Le diabète correspond à une mauvaise gestion du taux de sucre dans le sang par l’organisme. Lorsqu’on souffre de cette maladie chronique, le choix des aliments a donc une grande importance. Certains sont meilleurs que d’autres même si rien n’est totalement interdit pourvu qu’ils soient intégrés dans un menu équilibré. Entretien réalisé auprès de Gabrielle Calderara, diététicienne, Master en éducation nutritionnelle et responsable du Service Nutrition et coordinatrice Diafit au Centre Médical & Thérapeutique La Lignière.

Par Adeline Beijns

En tant que diabétique, y a-t-il des aliments qu’il faut à tout prix éviter ?

Non pas vraiment. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas d’aliments « interdits » en tant que tels, que l’on soit diabétique de type 1 (environ 10% des patients) ou de type 2 (représentant 90% des cas). Ce qui est important, c’est le moment et le contexte dans lequel ces aliments sont consommés. En effet, même si certains devraient préférablement être limités en fréquence et en quantité, je pense en particulier aux sucreries, sodas et jus de fruits, il est important que leur consommation n’engendre pas de pic glycémique.

Comment ne pas atteindre ce pic glycémique si nocif, pour un diabète équilibré ?

Pour que des aliments riches en glucides absorbés rapidement par l’organisme (comme les sodas, jus de fruits, bonbons, sucreries…), ne génèrent pas une montée rapide et importante de la glycémie, il est conseillé de les prendre soit en tant que dessert à la fin d’un repas équilibré, soit comme collation dans le cadre d’une activité sportive. Ce qu’il faut à tout prix éviter c’est prendre un en-cas sucré lorsqu’on n’a
pas faim et que la glycémie est normale.

Existe-t-il, au contraire, des aliments à privilégier au quotidien ?

Oui et ils sont nombreux. Je pense notamment à ceux riches en fibres comme les légumineuses (haricots, fèves, lentilles et pois) qui sont une grande source de protéines végétales de qualité et ont un impact positif sur l’absorption des glucides de tout le repas. Il est aussi conseillé de favoriser les céréales complètes, les légumes crus ou cuits, les fruits frais et les fruits oléagineux. Pour composer un repas, quelques règles simples sont à suivre :

1. Commencer par des crudités pour favoriser la satiété.
2. Inclure un farineux à chaque repas.
Privilégiez ceux à base de grains entiers tels que le quinoa, riz complet, pâtes complètes. Ils devraient représenter environ 1⁄4 de l’assiette.
3. Ajouter une source de protéines en incluant ceux d’origine végétale (légumineuses, tofu, tempeh, quorn). 
4. Consommer tous les jours au moins un aliment riche en acides gras oméga 3 tels qu’une cuillère à soupe d’huile de colza, de caméline, de lin ou de soja, ou encore une portion de poisson gras, de graines de chia, de lin ou de noix de Grenoble. Les fruits oléagineux comme les noix de Grenoble et les amandes sont très intéressants d’un point de vue nutritionnel car une simple poignée procure une satiété prolongée, prévient les maladies cardiovasculaires et agit positivement tant sur la glycémie que sur le mauvais cholestérol.
5. En dessert, si besoin, favorisez des fruits frais ou un produit laitier.

En ce qui concerne les poissons gras (saumon, maquereau, thon,…), ils ne devraient pas être consommés plus d’une fois par semaine en raison de leur teneur élevée en métaux lourds.

A La Lignière, quels cours et ateliers proposez-vous ?

Qu’il s’agisse du diabète de type 1, 2 ou gestationnel, une équipe d’experts propose régulièrement des cours de cuisine ouverts à tous, ainsi que le programme Diafood (4 séances d’1h30 chacune) qui reprend les bases de l’alimentation du diabétique sous forme d’ateliers interactifs.

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Derrière le microscope : le rôle crucial du pathologiste

Le diagnostic précis d’un cancer du sein est une étape déterminante pour offrir aux patientes les traitements les plus adaptés et efficaces. Si l’oncologue est souvent mis en avant dans ce processus, ce sont les pathologistes, spécialistes des analyses cellulaire et tissulaire, qui établissent les fondations essentielles du parcours thérapeutique. Leur travail minutieux permet d’identifier précisément les caractéristiques des tumeurs, d’évaluer leur agressivité et de guider les choix thérapeutiques optimaux. Afin de mieux comprendre leur rôle essentiel, nous avons rencontré le Dr. Mohamed Abdou, médecin chef au service d’histopathologie à l’Institut Central des Hôpitaux (ICH) en Valais, ainsi que la Dre. Sophia Taylor, médecin adjointe dans le même service. Ensemble, ils nous expliquent comment leur expertise quotidienne contribue à améliorer la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein.

Loading

Lire la suite »

Éclairs, points, ombres : Quand votre œil a besoin d’aide

La rétine joue un rôle central dans notre vision, mais elle est fragile et peut, dans certains cas, se détacher. Un décollement de la rétine non traité peut entraîner une perte de vision sévère. Quelles en sont les causes ? Quels symptômes doivent alerter et être pris au sérieux ? Quelles options de traitement existent ? Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé la Dre. Alice Kitay, qui nous explique les signes à surveiller et pourquoi une intervention rapide est essentielle.

Loading

Lire la suite »

Dites stop à la surexposition : protéger ses yeux à l’ère du numérique

Les écrans sont devenus omniprésents dans notre quotidien, qu’il s’agisse de consulter son smartphone dès le réveil, de passer la journée devant un ordinateur au travail ou de se détendre en regardant des séries le soir. Pourtant, derrière cette facilité d’accès à l’information et aux divertissements, nos yeux se retrouvent souvent en première ligne. La fatigue oculaire, les maux de tête, la perturbation du sommeil ou encore la difficulté à se concentrer ne sont que quelques-unes des conséquences liées à un usage intensif des écrans. Comment protéger nos yeux sans pour autant nous couper d’un monde toujours plus numérique ?

Loading

Lire la suite »

Yeux secs, regard troublé : ce que révèlent vos glandes de Meibomius

La sécheresse oculaire touche un nombre croissant de personnes, entraînant inconfort, irritation et troubles visuels. Parmi ses principales causes, la dysfonction des glandes de Meibomius (DGM) joue un rôle majeur mais reste encore peu connue du grand public. Pour mieux comprendre ce phénomène et apprendre à protéger notre santé oculaire, nous avons rencontré Jean-Boris von Roten, Pharmacien responsable FPH à la Pharmacie von Roten SA, qui nous éclaire sur ce sujet essentiel.

Loading

Lire la suite »

Méditation des yeux : la pause anti-fatigue

Nous passons de plus en plus de temps devant les écrans, que ce soit pour le travail, pour étudier ou simplement pour nous divertir. Résultat : nos yeux sont constamment sollicités et peuvent souffrir de fatigue, de sécheresse ou encore de maux de tête. Face à ce constat, une pratique émerge et suscite l’intérêt grandissant des professionnels de la santé : la méditation pour les yeux.

Loading

Lire la suite »

Albinisme : entre mystère génétique et richesse culturelle

Longtemps entouré de mythes et de croyances, l’albinisme se caractérise par l’absence ou la réduction significative de la pigmentation de la peau, des cheveux et des yeux. Au-delà de l’apparence, cette condition génétique soulève des enjeux majeurs en matière de vision et de protection contre les rayons solaires. Les avancées scientifiques et sociales ont permis de mieux cerner le phénomène et d’améliorer la prise en charge des personnes concernées.

Loading

Lire la suite »