L’arthrose ne m’aura pas !

Marathonienne lorsqu’elle était jeune, Fabienne (58 ans), a commencé à souffrir d’arthrose au genou il y a deux ans. Forte tête, elle a décidé que cette maladie ne changera pas sa manière de vivre.

Par Adeline Beijns

Destruction articulaire

En vieillissant, les articulations s’usent que cela soit naturellement dû à l’âge, à la suite de mauvaises postures ou de sollicitations excessives. Toutes les articulations peuvent être touchées même si celles du genou, de la hanche, de l’épaule et de la colonne vertébrale sont le plus souvent atteintes.

En Europe, 40 millions de personnes souffrent d’arthrose dont 65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans.

Sans crier gare

«Tout a commencé un matin, au réveil. J’ai eu du mal à me lever car une douleur lancinante dans le genou droit m’empêchait de me tenir debout» se souvient Fabienne, une femme de 58 ans dont la silhouette svelte témoigne d’une vie passée à courir les plus célèbres marathons du monde. « Courir, c’est toute ma vie et j’en ai encore besoin aujourd’hui même si l’arthrose a failli m’en empêcher» témoigne-t-elle.

Il faut dire qu’elle n’a pas choisi le sport le plus doux pour ses articulations. En effet, les sports à haut impact comme la course à pied sollicitent énormément les articulations telles que celles des genoux. Les chocs répétés peuvent causer des traumatismes qui entraînent un risque accru d’arthrose.

Continuer le sport

En matière d’arthrose, il est essen- tiel que les patients restent actifs malgré les articulations raides et douloureuses qui peuvent rendre les déplacements difficiles. «Au début, face à la douleur, j’ai naturellement arrêté mon jogging hebdomadaire. Je ne bougeais plus beaucoup,

j’ai pris quelques kilos et le mal empirait. Cette période a bien duré 3 à 4 mois » confesse Fabienne. La douleur était telle qu’elle en était «arrivée au point où de simples tâches comme promener le chien devenaient vraiment problématiques ».

Et puis un jour, c’est le déclic : « Léo Ferré chantait: avec le temps, va, tout s’en va. Eh bien moi, je refuse de l’accepter et j’ai décidé que mes problèmes articulaires ne seraient pas une fatalité». La grand-mère de deux petits-enfants se remet donc au sport: «j’ai commencé à nager deux fois par semaine et à faire un peu de vélo pour ménager mes articulations». Petit à petit, la douleur et les raideurs au réveil se sont estompées. «Mon médecin m’a prescrit un gel anti-inflammatoire et analgésique à appliquer directement sur le genou. Cela m’a non seulement soulagée mais m’a permis de reprendre le sport» sourit celle qui ne peut rester longtemps immobile.

Une vie équilibrée

Deux ans se sont écoulés depuis le début des problèmes de Fabienne et elle se porte bien. Elle doit faire attention à ne pas en faire trop mais elle a repris son jogging hebdomadaire et surtout…elle court après ses petits-enfants! La preuve qu’avec une bonne hygiène de vie et des activités physiques adaptées, l’arthrose est loin d’être une fatalité.

Plus d’informations :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Gérer les émotions du patient : Accompagner l’annonce d’un diagnostic de cancer du sang

Le diagnostic de cancer du sang plonge souvent les patients dans un tourbillon d’émotions – peur, incertitude et tristesse. Dans cet article, le professeur Wolf Langewitz, professeur émérite de médecine et chargé de cours en psychosomatique et communication à l’université de Bâle, met à disposition son expertise pour aider les patients à traverser les turbulences psychologiques qui suivent un tel diagnostic.

Loading

Lire la suite »

Cancer du sein : la chimio n’est plus automatique

Souvent reconnue comme étant le premier signe visible d’un cancer du sein, la chimiothérapie reste un traitement redouté auprès des patientes. Fort heureusement, dans le cas de certains cancers hormono-dépendants, elle n’est plus automatique lorsque son bénéfice par rapport à un risque de récidive n’est pas prouvé. Une analyse spécifique de la tumeur permet en effet de mieux déterminer l’agressivité et le risque de récidive du cancer.

Loading

Lire la suite »

Alopécie : voir la beauté au-delà des cheveux

L’alopécie est un mot qui n’est peut-être pas familier à certains, mais qui a pourtant de grandes répercussions sur les personnes qui en sont atteintes. Cette affection, caractérisée par la perte de cheveux, touche des millions d’hommes et de femmes dans le monde.

Loading

Lire la suite »

À bout de souffle… déceler la BPCO

En Suisse, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la quatrième cause de mortalité. Dans cet article, nous parlons de l’importance du diagnostic précoce et des possibilités de gagner en bien-être même à un âge avancé, et nous expliquons en quoi la sexualité elle est aussi concernée. Interview avec Dr. Claudia Steurer-Stey, experte en BPCO et spécialiste en médecine interne et maladies pulmonaires, cheffe du département « Chronic Care » à l’Université de Zurich, cabinet mediX Zurich.

Loading

Lire la suite »

La toux, une protection naturelle

Tousser est une chose familière pour la plupart d’entre nous, mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous toussions ? Il ne s’agit pas seulement d’une gêne ou du symptôme d’une maladie, mais d’un réflexe vital de protection. Lorsque des irritants tels que la fumée, la poussière ou le mucus pénètrent dans nos voies respiratoires, notre corps réagit instinctivement en toussant pour les évacuer.

Loading

Lire la suite »