La chimiothérapie est-elle évitable ?

Simone O., diagnostiquée d’un cancer du sein en septembre 2014, a évité la chimiothérapie grâce aux conseils de son médecin et à un test. Retour sur son parcours. 

Par Cécile Ichtertz

Quelque chose n’allait pas

Quelque chose n’allait pas depuis longtemps : les glandes mammaires étaient gonflées, mais le gynécologue ne trouvait rien. Pendant deux ans. Jusqu’en 2014, date à laquelle Simone O. a effectivement été diagnostiquée avec un cancer du sein. « Au début, bien sûr, le diagnostic a été un choc pour moi. Mais par la suite, je me suis même sentie un peu soulagée: je savais enfin pourquoi je me sentais si mal», dit-elle aujourd’hui, décrivant ses sentiments dans les premiers jours qui ont suivi le diagnostic du médecin.

Docteur Internet

Bien qu’elle ait trouvé une multitude d’informations sur Internet, c’est précisément cette abondance qui a déstabilisé l’employée commerciale alors âgée de 44 ans. Les médecins lui ont fortement conseillé de se faire enlever le sein gauche et les ganglions lymphatiques. «J’ai bien sûr accepté immédiatement. Mais je n’avais pas seulement peur de l’opération et du résultat cosmétique, j’avais également peur de la chimiothérapie et de ses effets secondaires: nausées, chute de cheveux et tout le reste. D’autres patientes de l’hôpital m’en avaient déjà parlé». A l’époque, elle était certaine que la chimio serait inévitable.

Un simple test pour éviter la chimiothérapie

Après l’opération, son médecin traitant a recommandé qu’un test soit effectué pour déterminer si une chimiothérapie serait nécessaire. Elle n’avait jamais entendu parler d’une telle procédure de diagnostic auparavant. Grâce au test génomique, il a été déterminé que la chimiothérapie serait inutile. Pour Simone O., ce fut un énorme soulagement. « Je connais d’autres patientes qui ont eu besoin d’une chimiothérapie et qui en ont beaucoup souffert – je suis reconnaissante d’avoir été épargnée».

Aujourd’hui, elle conseille aux autres patientes de ne pas prendre le risque de s’exposer, sans préparation, à trop d’informations et de se poser trop de questions hypothétiques: «Je me suis sentie très bien prise en charge à l’hôpital. Cela m’a aidé dans ma lutte contre la maladie. Se poser trop de questions prend trop d’énergie». Simone O. vit plus consciemment aujourd’hui et veut profiter davantage des bonnes choses de la vie. Déjà avant le diagnostic, elle avait développé une passion pour la sculpture. Dans son art, elle a trouvé un moyen de faire face. Elle ne croit pas que la maladie l’a changée: «Au contraire, elle m’a fait grandir ».

Plus d’infos : https://www.exactsciences.com

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