De la selle au scalpel : mésaventures avec les glandes de Bartholin

Glandes de Bartholin

Véronique, 27 ans, est une coordinatrice dynamique dans le domaine du marketing. Entre ses responsabilités professionnelles et ses passions personnelles, elle mène une vie bien remplie. Passionnée d’équitation, elle passe une grande partie de son temps libre à cheval. Cependant, une expérience inattendue est venue perturber son quotidien : une infection des glandes de Bartholin. Voici son témoignage. 

Par Adeline Beijns

Les premiers symptômes

« Tout a commencé par une douleur sourde et persistante au niveau de la vulve, » raconte Véronique. « Je me souviens avoir ressenti une gêne inhabituelle après une longue séance d’équitation. Au début, je pensais que c’était simplement dû à la fatigue ou à une légère irritation. » Mais la douleur ne disparaissait pas, au contraire, elle semblait s’intensifier chaque jour. Ignorant l’origine de son malaise, Véronique a continué ses activités habituelles en espérant que cela passerait. « Je ne savais même pas où j’avais mal précisément. C’était diffus et difficile à localiser. »

La découverte

Après quelques jours de souffrance en crescendo, Véronique a décidé de consulter sa gynécologue. « Je ne pouvais plus supporter cette douleur incessante, il était temps de chercher de l’aide, » dit-elle. Lors de sa visite, sa gynécologue l’a examinée attentivement et a posé des questions détaillées sur ses symptômes et ses activités récentes. « Quand elle m’a demandé si j’avais fait quelque chose de particulier avant l’apparition de la douleur, j’ai mentionné mes longues séances d’équitation. C’est là qu’elle a commencé à soupçonner quelque chose. »

Récupéré sur : giphy.com

Sa gynécologue a ensuite expliqué l’anatomie des glandes de Bartholin. « Ces glandes sont situées de part et d’autre de l’ouverture vaginale, » a-t-elle dit. « Elles ont pour fonction de produire un liquide lubrifiant qui aide à réduire les frottements pendant les rapports sexuels et autres activités physiques. » Véronique était surprise : « Je n’avais jamais entendu parler de ces glandes avant. C’était un peu embarrassant, mais surtout rassurant de savoir enfin ce qui causait ma douleur. »

La gynécologue a poursuivi : « Ces glandes peuvent parfois s’infecter, surtout après des activités qui provoquent des frottements intenses, comme l’équitation. Les bactéries peuvent pénétrer dans les glandes et provoquer une inflammation, conduisant parfois à la formation d’un abcès. » Véronique a alors compris que ses séances d’équitation étaient probablement à l’origine de son problème. « Ça faisait du sens et je me suis sentie un peu coupable de ne pas avoir fait le lien plus tôt, mais comment aurais-je pu savoir ? »

Le diagnostic et le traitement initial

Avec le diagnostic posé, Véronique a reçu une prescription pour une crème antibiotique. « Utilisez cette crème pendant une semaine et revenez me voir si la situation ne s’améliore pas, » lui a conseillé sa gynécologue. Malheureusement, malgré l’application régulière de la crème, la douleur de Véronique ne diminuait pas. « C’était frustrant et inquiétant. J’avais toujours mal et j’étais de plus en plus désespérée. »

L’intervention chirurgicale

De retour chez sa gynécologue, Véronique a appris qu’un abcès s’était formé. « Il faut procéder à une petite intervention chirurgicale pour drainer l’abcès, » lui a-t-elle annoncé. L’intervention, bien que mineure, a été une épreuve pour Véronique. « C’était très douloureux, mais je savais que c’était nécessaire pour aller mieux. » Heureusement, après le drainage de l’abcès, la douleur a commencé à s’estomper rapidement.

Récupéré sur : giphy.com

La convalescence

« Après l’intervention, j’ai dû prendre quelques jours de repos. Ça m’a permis de réfléchir à cette expérience et à ce que j’aurais pu faire différemment, » confie Véronique. Elle a depuis pris plusieurs mesures pour éviter une récidive. « J’ai changé certaines de mes habitudes, comme porter des vêtements plus adaptés et prendre des pauses plus fréquentes pendant mes séances d’équitation. J’ai aussi appris l’importance de l’hygiène intime et d’être attentive à tout signe inhabituel. »

Conseils avisés

Véronique a quelques conseils à partager pour éviter que d’autres ne vivent la même expérience. « Écoutez votre corps. Si vous ressentez une douleur inhabituelle, n’attendez pas pour consulter un gynécologue. Portez des vêtements appropriés et assurez-vous qu’ils ne causent pas de frottements excessifs ». Et de terminer « c’est une expérience que je ne souhaite à personne, mais il est possible de s’en remettre et de prendre des mesures pour l’éviter. »

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00
Ou abonnez-vous directement pour 8 éditions !
CHF78.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Diabète : Quand la technologie simplifie le quotidien

Vivre avec le diabète, c’est composer chaque jour avec la surveillance de la glycémie et la peur des variations imprévisibles. Grâce aux capteurs de glucose en continu (CGM), les patients peuvent suivre leurs valeurs en temps réel, agir immédiatement et retrouver plus de liberté au quotidien. Combinée à un accompagnement médical adapté, cette technologie redonne confiance, autonomie et qualité de vie, en plaçant le patient au centre de sa prise en charge.

Loading

Lire la suite »

Partie 3 – La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Découvrez la fin de l’histoire de Daniela Vaucher. Elle a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Troubles de la marche et de l’équilibre : les premiers signes de l’ataxie de Friedrich

L’ataxie de Friedreich est une maladie neurologique rare, d’origine génétique, qui touche principalement la coordination des mouvements. Elle est provoquée par une atteinte progressive du système nerveux et du muscle cardiaque. En Suisse, on estime qu’environ 200 personnes sont concernées. Elle touche autant les femmes que les hommes, car elle se transmet de façon autosomique récessive*. Les premiers symptômes apparaissent généralement dans l’enfance ou l’adolescence, avec des troubles de l’équilibre et de la marche.

Loading

Lire la suite »

Instants d’espoir : les techniques modernes dans le traitement des maladies de la rétine

Les maladies rétiniennes exigent une grande précision diagnostique et chirurgicale. Dans ce domaine de l’ophtalmologie, les avancées technologiques des dernières années ont profondément transformé la pratique. Quelles sont ces innovations, comment ont-elles changé la chirurgie, et quel impact ont-elles sur les patients ? Le Professeur Matthias Becker, chef de service et directeur du centre de recherche en ophtalmologie de l’hôpital municipal de Zürich Triemli, nous éclaire dans cet entretien.

Loading

Lire la suite »

De la fatigue au diagnostic : Les HPV ne sont pas une fatalité

Les virus du papillomavirus humain (HPV) sont l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes au monde, touchant près de 90% des femmes et des hommes au moins une fois dans leur vie. En Suisse, ces virus sont responsables de plus de 99% des cas de cancer du col de l’utérus, avec environ 250 nouveaux diagnostics chaque année chez les femmes, dont 80 décès. Face à ce constat, le dépistage régulier, via des frottis cervicaux, reste crucial.¹ L’OFSP recommande d’effectuer la vaccination contre les HPV dès l’âge de 11 à 14 ans, car la protection est optimale lorsque la vaccination a lieu avant le premier contact sexuel. Le vaccin est toutefois recommandé chez toutes les adolescentes et les jeunes femmes jusqu’à 26 ans.² Ce témoignage de Sophie, 59 ans, illustre l’impact personnel des HPV et plaide pour une prévention partagée impliquant aussi les hommes.

Loading

Lire la suite »