Lumière sur l’immunothérapie

Cancer
Récupéré sur : giphy.com

Le printemps est une saison de renaissance et de renouvellement, où la nature reprend ses droits avec une explosion de couleurs et de parfums. Cependant, pour de nombreuses personnes, et en particulier les enfants, cette période est synonyme de défis et de difficultés dues aux allergies respiratoires. Ces allergies, exacerbées par la prolifération des pollens, peuvent transformer les mois printaniers en un véritable parcours du combattant pour les familles concernées. Entretien réalisé auprès de Roxane Guillod, Co-responsable des services spécialisés de la fondation aha! Centre d’Allergie Suisse. 

Par Adeline Beijns

Que sont les allergies respiratoires et quelle est la situation en Suisse ?

Les allergies respiratoires sont une réponse exagérée de notre système immunitaire à des substances normalement inoffensives présentes dans notre environnement, telles que les pollens, les acariens, les moisissures, ou les poils d’animaux. Lorsque ces allergènes entrent en contact avec les voies respiratoires d’une personne sensibilisée, ils peuvent déclencher divers symptômes et parfois de l’asthme. En Suisse, comme dans de nombreux autres pays, nous observons une augmentation des cas d’allergies respiratoires.

Elles touchent environ 20% de la population. Cette tendance est probablement due à une combinaison de facteurs, incluant des changements environnementaux, une plus grande sensibilisation et détection des allergies, ainsi qu’à des modes de vie plus urbanisés qui nous exposent moins à la diversité microbienne nécessaire pour aider notre système immunitaire à se développer correctement. Pour le moment, ce sont surtout les pollens de bouleau et frêne qui handicapent les personnes allergiques. Le pollen de bouleau est en effet particulièrement petit et pénètre facilement dans les voies respiratoires.

Quels sont leurs symptômes ?

Ces symptômes varient grandement d’un individu à l’autre, reflétant la sensibilité individuelle et le degré d’exposition aux allergènes. Typiquement, ces symptômes affectent le nez, les yeux et les voies respiratoires. Les manifestations les plus courantes incluent la rhinite allergique, qui se traduit par un nez qui coule ou est bouché, des éternuements fréquents, et souvent une sensation de démangeaison dans le nez.

La conjonctivite allergique est un autre symptôme commun, caractérisé par des yeux rouges, larmoyants, qui démangent ou brûlent, et une possible sensibilité à la lumière vive. Pour les personnes allergiques au pollen de bouleau, une réaction croisée peut se faire au niveau buccal lorsqu’elles mangent des pommes crues.

Quel profil de patient touchent-t-elles ?

Les allergies respiratoires peuvent toucher des individus de tous âges, des jeunes enfants aux adultes, mais nous observons souvent que les premiers symptômes apparaissent durant l’enfance et l’adolescence.

Il semblerait que les allergies soient l’une des maladies les plus fréquentes au sein de la population, touchant aussi les enfants. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Plusieurs études indiquent que cette tendance est due à une combinaison de facteurs, notamment les changements environnementaux, les modes de vie modernes et peut-être même certaines pratiques en matière d’hygiène. Les allergies respiratoires, en particulier, sont une source majeure de préoccupation, car elles peuvent significativement impacter la qualité de vie des enfants.

Quel est leur impact sur le quotidien des enfants ?

Physiquement, les symptômes des allergies, tels que la congestion nasale, les éternuements et la fatigue, peuvent perturber le sommeil de l’enfant, réduisant sa capacité à se reposer correctement. Cela peut entraîner de la somnolence durant la journée, affectant sa concentration et ses performances scolaires. Les activités extérieures, particulièrement importantes pour le développement physique et social de l’enfant, peuvent devenir sources d’inconfort ou d’anxiété, surtout pendant les périodes de haute concentration de pollens ou d’autres allergènes dans l’air.

Comment y remédier ?

On commencera probablement par traiter les symptômes. Mais si le traitement symptomatique ne fonctionne pas, il ne faut surtout pas attendre et commencer une immunothérapie spécifique le plus tôt possible, et cela pour prévenir d’autres allergies et le développement de l’asthme. Cette désensibilisation se fait sur plusieurs années et peut être commencée dès 5 ans chez un allergologue. Nous obtenons de très bons résultats avec cette immunothérapie et c’est le seul espoir à l’heure actuelle qui traite la cause de l’allergie.

Une sensibilisation accrue peut-elle faire la différence pour une meilleure prise en charge des patients ?

Oui clairement. Savoir par exemple qu’il existe des médicaments efficaces qui n’ont presque pas d’effets secondaires peut vraiment changer la vie de ces personnes. De précieux conseils peuvent aussi être suivis au quotidien pour soulager les symptômes.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien d’ALK-Abelló AG
L’indépendance de l’opinion de l’experte a été entièrement respectée

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Capture-decran-2024-04-18-a-16.39.46.png.

A la recherche d’un spécialiste ? Visiter le site et trouvez un allergologue près de chez vous et d’autres informations utiles sur les allergies.

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00
Ou abonnez-vous directement pour 8 éditions !
CHF78.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Pour des jambes en pleine forme !

Souvent douloureuses, les varices sont bien plus qu’un simple problème esthétique. Si la génétique joue un rôle dans leur développement, les choix de mode de vie et les habitudes quotidiennes peuvent avoir un impact significatif sur l’évolution de la maladie. Entretien réalisé auprès de la Dre Pauline Fillet (à droite sur la photo), spécialiste FMH en chirurgie vasculaire , du Dr. Adrian Stefanescu (au milieu) et de la Dre Anne-Cécile Arnoult (à gauche), spécialistes FMH en Angiologie à la Clinique de Genolier.

Loading

Lire la suite »

Gérer les émotions du patient : Accompagner l’annonce d’un diagnostic de cancer du sang

Le diagnostic de cancer du sang plonge souvent les patients dans un tourbillon d’émotions – peur, incertitude et tristesse. Dans cet article, le professeur Wolf Langewitz, professeur émérite de médecine et chargé de cours en psychosomatique et communication à l’université de Bâle, met à disposition son expertise pour aider les patients à traverser les turbulences psychologiques qui suivent un tel diagnostic.

Loading

Lire la suite »

Cancer du sein : la chimio n’est plus automatique

Souvent reconnue comme étant le premier signe visible d’un cancer du sein, la chimiothérapie reste un traitement redouté auprès des patientes. Fort heureusement, dans le cas de certains cancers hormono-dépendants, elle n’est plus automatique lorsque son bénéfice par rapport à un risque de récidive n’est pas prouvé. Une analyse spécifique de la tumeur permet en effet de mieux déterminer l’agressivité et le risque de récidive du cancer.

Loading

Lire la suite »

Alopécie : voir la beauté au-delà des cheveux

L’alopécie est un mot qui n’est peut-être pas familier à certains, mais qui a pourtant de grandes répercussions sur les personnes qui en sont atteintes. Cette affection, caractérisée par la perte de cheveux, touche des millions d’hommes et de femmes dans le monde.

Loading

Lire la suite »