Alopécie : voir la beauté au-delà des cheveux

Cancer

L’alopécie est un mot qui n’est peut-être pas familier à certains, mais qui a pourtant de grandes répercussions sur les personnes qui en sont atteintes. Cette affection, caractérisée par la perte de cheveux, touche des millions d’hommes et de femmes dans le monde. Dans cet article, nous allons examiner les différentes causes de l’alopécie, aborder ses conséquences pratiques et psychologiques, et partager les témoignages de personnes qui y ont été confrontées.

Par Adeline Beijns

La complexité de l’alopécie

L’alopécie est une maladie aux multiples facettes et ses causes sont aussi variées que les personnes qu’elle affecte. Il est essentiel d’en comprendre les facteurs déclencheurs pour en saisir l’ampleur.

La génétique : De nombreuses per- sonnes héritent d’une prédisposition à l’alopécie dans leur arbre généalogique. Comme il peut y avoir des sauts de génération, il est difficile de prédire qui en sera atteint.

Changements hormonaux : Les hormones jouent un rôle important dans la croissance des cheveux. Par conséquent, les fluctuations hormonales dues à la grossesse, à la ménopause ou à des problèmes de thyroïde peuvent déclencher une alopécie.

Troubles auto-immuns : L’alopécie areata, un type particulier d’alopécie, survient lorsque le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux. Cette réaction auto-immune provoque une chute soudaine des cheveux, souvent sous forme de petites plaques rondes.

Stress et traumatismes : Le stress émotionnel et physique peut contribuer à la perte de cheveux. Des événements traumatisants, tels qu’une intervention chirurgicale, peuvent également déclencher une affection connue sous le nom d’effluvium télogène, qui provoque une chute de cheveux temporaire.

En pratique

Les manifestations physiques de l’alopécie sont évidentes, mais les conséquences pratiques sont tout aussi importantes et affectent la vie quotidienne de diverses manières.

Changement de coiffure : Pour de nombreuses personnes, la perte de cheveux nécessite un changement de coiffure, voire le rasage de la tête. Il s’agit là d’un changement profond, en particulier pour ceux qui ont toujours chéri leurs cheveux.

Utilisation de perruques et de postiches : Pour retrouver un sentiment de normalité, certaines personnes se tournent vers les perruques ou les postiches. Bien que ceux-ci puissent apporter confort et confiance, ils nécessitent un entretien et des ajustements, ce qui peut être à la fois coûteux et long.

Soins de la peau : Les personnes atteintes d’alopécie peuvent être amenées à accorder une attention particulière à la santé de leur cuir chevelu, notamment en utilisant de la crème solaire et en s’hydratant pour éviter les coups de soleil et la sécheresse.

Récupéré sur : giphy.com

Une image de soi chamboulée

Outre les problèmes physiques, l’alopécie a souvent des répercussions psychologiques importantes sur les personnes qui en sont atteintes. Ainsi, étant donné que les cheveux sont souvent étroitement associés à l’estime de soi et à l’image corporelle, leur perte peut entraîner un sentiment de dévalorisation de soi et de gêne.

De plus, la charge émotionnelle de l’alopécie peut contribuer à l’anxiété et à la dépression car faire face aux changements visibles de l’apparence peut être épuisant sur le plan émotionnel. C’est ce qu’a vécu Sarah, 46 ans, « lorsque j’ai commencé à perdre mes cheveux à cause de l’alopécie, je me suis sentie anéantie. Je ne me reconnaissais pas dans le miroir ». Avec le temps, elle confie qu’elle a appris que la vraie beauté vient de l’intérieur et son parcours semble l’avoir rendue plus forte et plus empathique.

Enfin, les personnes atteintes d’alopécie décident parfois de se retirer des activités sociales par peur du jugement ou parce qu’elles sont gênées par leur apparence. Cet isolement peut entraîner un sentiment de solitude qui peut engendrer, par la suite, une dépression.

Reprendre le dessus

Bien que l’alopécie puisse être difficile à vivre, des moyens créatifs et esthétiques existent pour aider les personnes à surmonter cette épreuve. Voici quelques idées proposées par nos lecteurs.

Foulards et bandeaux : Emma, 55 ans: « Les écharpes et les bandeaux sont devenus ma signature. Ils ajoutent une touche de couleur à mes tenues et me donnent confiance en moi. Ils protègent également mon cuir chevelu du soleil ».

Boucles d’oreilles : Jessica, 33 ans, raconte : « Lorsque j’ai commencé à perdre mes cheveux, je me suis tournée vers des boucles d’oreilles très flashy. Elles détournent l’attention et mettent en valeur ma personnalité. C’est incroyable de voir à qu’un simple accessoire peut renforcer la confiance en soi ».

Tatouages : Mike, 69 ans, confie : « J’ai décidé de me faire un beau tatouage sur le cuir chevelu, à l’endroit où se trouvaient mes cheveux. C’est comme si je portais une œuvre d’art sur la tête et c’est un sujet qui aide à briser la glace ».

Tatouage des sourcils : Sarah, 61 ans : « Malheureusement, en plus de perdre mes cheveux, j’ai aussi perdu mes sourcils. Le tatouage m’a redonné des sourcils qui encadrent mon visage et me donnent l’impression d’être complète ».

Chapeaux à gogo : David, 35 ans, explique : « J’adore les chapeaux et j’en ai fait toute une collection. Ils ne sont pas seulement fonctionnels, ils sont aussi élégants. Je les change en fonction de mes tenues et de mes humeurs ».

Ces idées esthétiques prouvent que le fait d’adopter un style unique et de trouver ce qui vous donne confiance en vous peut être un moyen efficace de surmonter les difficultés liées à la perte de cheveux. La beauté revêt de nombreuses formes et que l’alopécie n’est qu’un chapitre de votre parcours de vie unique.

Alopexy

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Diabète : Quand la technologie simplifie le quotidien

Vivre avec le diabète, c’est composer chaque jour avec la surveillance de la glycémie et la peur des variations imprévisibles. Grâce aux capteurs de glucose en continu (CGM), les patients peuvent suivre leurs valeurs en temps réel, agir immédiatement et retrouver plus de liberté au quotidien. Combinée à un accompagnement médical adapté, cette technologie redonne confiance, autonomie et qualité de vie, en plaçant le patient au centre de sa prise en charge.

Loading

Lire la suite »

Partie 3 – La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Découvrez la fin de l’histoire de Daniela Vaucher. Elle a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Troubles de la marche et de l’équilibre : les premiers signes de l’ataxie de Friedrich

L’ataxie de Friedreich est une maladie neurologique rare, d’origine génétique, qui touche principalement la coordination des mouvements. Elle est provoquée par une atteinte progressive du système nerveux et du muscle cardiaque. En Suisse, on estime qu’environ 200 personnes sont concernées. Elle touche autant les femmes que les hommes, car elle se transmet de façon autosomique récessive*. Les premiers symptômes apparaissent généralement dans l’enfance ou l’adolescence, avec des troubles de l’équilibre et de la marche.

Loading

Lire la suite »

Instants d’espoir : les techniques modernes dans le traitement des maladies de la rétine

Les maladies rétiniennes exigent une grande précision diagnostique et chirurgicale. Dans ce domaine de l’ophtalmologie, les avancées technologiques des dernières années ont profondément transformé la pratique. Quelles sont ces innovations, comment ont-elles changé la chirurgie, et quel impact ont-elles sur les patients ? Le Professeur Matthias Becker, chef de service et directeur du centre de recherche en ophtalmologie de l’hôpital municipal de Zürich Triemli, nous éclaire dans cet entretien.

Loading

Lire la suite »

De la fatigue au diagnostic : Les HPV ne sont pas une fatalité

Les virus du papillomavirus humain (HPV) sont l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes au monde, touchant près de 90% des femmes et des hommes au moins une fois dans leur vie. En Suisse, ces virus sont responsables de plus de 99% des cas de cancer du col de l’utérus, avec environ 250 nouveaux diagnostics chaque année chez les femmes, dont 80 décès. Face à ce constat, le dépistage régulier, via des frottis cervicaux, reste crucial.¹ L’OFSP recommande d’effectuer la vaccination contre les HPV dès l’âge de 11 à 14 ans, car la protection est optimale lorsque la vaccination a lieu avant le premier contact sexuel. Le vaccin est toutefois recommandé chez toutes les adolescentes et les jeunes femmes jusqu’à 26 ans.² Ce témoignage de Sophie, 59 ans, illustre l’impact personnel des HPV et plaide pour une prévention partagée impliquant aussi les hommes.

Loading

Lire la suite »