Internet : démêler le vrai du faux

À l’ère du numérique, l’internet regorge d’une quantité impressionnante d’informations sur presque tous les sujets, y compris la santé et la médecine. Si cette démocratisation de l’information a apporté de nombreux avantages, elle a également engendré un terrain propice à la désinformation, entraînant de nombreuses personnes sur la voie d’une anxiété inutile, d’autodiagnostics erronés et de traitements inadéquats.

Par Adeline Beijns

Les forums et l’alarmisme

Sur Internet, on trouve de nombreux forums et réseaux sociaux où les utilisateurs partagent leurs expériences personnelles et leurs conseils. Bien que ces plateformes puissent offrir un soutien et favoriser l’engagement de la communauté, elles peuvent également être le théâtre d’exagérations et d’alarmisme. Il n’est pas rare de tomber sur des fils de discussion qui s’enfoncent dans un pronostic catastrophique, amenant les gens à croire qu’ils sont « condamnés à mourir » sur la base d’un symptôme qui pourrait être relativement bénin.

Les « médecins de l’Internet »

Tout aussi préoccupante est la montée en puissance des « médecins sur Internet » autoproclamés – des personnes qui, sans aucune formation médicale certifiée, dispensent des conseils comme s’il s’agissait de professionnels. Cela met non seulement en péril la santé de la personne qui demande des conseils, mais sape également la crédibilité des conseils d’experts médicaux.

Devenir un acteur de santé responsable

Alors, comment s’y retrouver dans ce dédale d’informations en ligne sur la santé ? La réponse réside dans la capacité des individus à devenir les acteurs responsables de leur propre santé. Être acteur de sa propre santé implique d’évaluer de manière critique les sources en ligne, de distinguer les informations crédibles des conseils douteux et, surtout, de ne pas hésiter à consulter un professionnel de la santé en cas de doute.

N’attendez pas les premiers symptômes, informez-vous !

Ainsi, votre médecin de famille reste votre allié le plus fiable pour rester en bonne santé. Formé à l’évaluation et au diagnostic de divers problèmes de santé, il peut vous conseiller sur la base d’une connaissance approfondie de vos antécédents médicaux et de votre état de santé actuel.

En conclusion, bien qu’il soit impératif de rester prudent et informé, il est tout aussi important de ne pas tomber dans le piège de la panique liée à des recherches en ligne malencontreuses. Et comme le dit notre slogan : N’attendez pas les premiers symptômes, informez-vous !

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Diabète : Quand la technologie simplifie le quotidien

Vivre avec le diabète, c’est composer chaque jour avec la surveillance de la glycémie et la peur des variations imprévisibles. Grâce aux capteurs de glucose en continu (CGM), les patients peuvent suivre leurs valeurs en temps réel, agir immédiatement et retrouver plus de liberté au quotidien. Combinée à un accompagnement médical adapté, cette technologie redonne confiance, autonomie et qualité de vie, en plaçant le patient au centre de sa prise en charge.

Loading

Lire la suite »

Partie 3 – La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Découvrez la fin de l’histoire de Daniela Vaucher. Elle a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Troubles de la marche et de l’équilibre : les premiers signes de l’ataxie de Friedrich

L’ataxie de Friedreich est une maladie neurologique rare, d’origine génétique, qui touche principalement la coordination des mouvements. Elle est provoquée par une atteinte progressive du système nerveux et du muscle cardiaque. En Suisse, on estime qu’environ 200 personnes sont concernées. Elle touche autant les femmes que les hommes, car elle se transmet de façon autosomique récessive*. Les premiers symptômes apparaissent généralement dans l’enfance ou l’adolescence, avec des troubles de l’équilibre et de la marche.

Loading

Lire la suite »

Instants d’espoir : les techniques modernes dans le traitement des maladies de la rétine

Les maladies rétiniennes exigent une grande précision diagnostique et chirurgicale. Dans ce domaine de l’ophtalmologie, les avancées technologiques des dernières années ont profondément transformé la pratique. Quelles sont ces innovations, comment ont-elles changé la chirurgie, et quel impact ont-elles sur les patients ? Le Professeur Matthias Becker, chef de service et directeur du centre de recherche en ophtalmologie de l’hôpital municipal de Zürich Triemli, nous éclaire dans cet entretien.

Loading

Lire la suite »

De la fatigue au diagnostic : Les HPV ne sont pas une fatalité

Les virus du papillomavirus humain (HPV) sont l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes au monde, touchant près de 90% des femmes et des hommes au moins une fois dans leur vie. En Suisse, ces virus sont responsables de plus de 99% des cas de cancer du col de l’utérus, avec environ 250 nouveaux diagnostics chaque année chez les femmes, dont 80 décès. Face à ce constat, le dépistage régulier, via des frottis cervicaux, reste crucial.¹ L’OFSP recommande d’effectuer la vaccination contre les HPV dès l’âge de 11 à 14 ans, car la protection est optimale lorsque la vaccination a lieu avant le premier contact sexuel. Le vaccin est toutefois recommandé chez toutes les adolescentes et les jeunes femmes jusqu’à 26 ans.² Ce témoignage de Sophie, 59 ans, illustre l’impact personnel des HPV et plaide pour une prévention partagée impliquant aussi les hommes.

Loading

Lire la suite »