Cancer du sein, prenez les devants

Prendre les devants

Selon la Ligue suisse contre le cancer, 1 femme sur 8 est touchée par le cancer du sein dans notre pays. Avec 6 300 nouveaux cas et 1 400 décès recensés chaque année, ce cancer reste parmi les plus redoutables. Or, diagnostiqué à temps, les chances de survie augmentent considérablement. L’autopalpation y joue un rôle important.

Par Adeline Beijns

Affidea vous informe

A quoi faire attention ?

Le cancer du sein peut se manifester par différents symptômes, mais dans de nombreux cas, il peut ne provoquer aucun signe, en particulier dans les premiers stades. Toutefois, l’un des symptômes les plus courants du cancer du sein est l’apparition d’une masse ou d’une grosseur dans le sein ou sous l’aisselle. Ces masses sont généralement indolores, bien que certaines puissent provoquer une sensation de picotement. Souvent, elles ne sont détectées que lors d’une mammographie, n’ayant pas encore atteint la taille nécessaire pour être physiquement ressentie ou vue.

Un autre symptôme fréquent est un changement notable de la taille, de la forme ou de l’apparence d’un sein. Il peut s’agir d’une déformation ou d’un gonflement visible d’une partie ou de la totalité du sein. Parallèlement à ces changements, des altérations de la peau du sein peuvent également se produire, notamment des fossettes, des plis, des rougeurs voire une desquamation inexpliquée. Des changements dans l’apparence du mamelon, tels qu’une inversion ou une déformation d’une partie de celui-ci, peuvent également être révélateurs d’un cancer du sein.

De plus, il arrive qu’un écoulement du mamelon, sanguinolent ou clair, se produise sans qu’il ne s’agisse de lait maternel. Enfin, un gonflement au niveau de l’aisselle ou de la clavicule peut indiquer que le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques de ces régions, avant même qu’une grosseur ne soit détectable dans le sein. C’est d’ailleurs l’une des nombreuses raisons pour lesquelles un dépistage régulier est si important.

Diagnostic précoce

« Plus vite on se fait dépister, plus facile sera la guérison » explique la Docteure Roswitha Kremser, Directrice médicale Affidea Suisse, au sujet de la lutte contre le cancer du sein. La Ligue suisse contre le cancer estime en effet que le dépistage a permis de réduire de 20 à 40% la mortalité liée à ce cancer au cours des 20 dernières années. Aujourd’hui, le dépistage systématique repose sur trois critères essentiels à savoir, l’âge de la patiente, la densité mammaire et les antécédents familiaux. Une mammographie est ainsi recommandée tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Alors que l’âge et l’histoire familiale sont généralement acceptés comme étant des facteurs de risque relativement évidents, le grand public parle moins de la densité mammaire.


Ce tissu fibro-glandulaire présent dans le sein, est également un indicateur précieux à prendre en compte. Les dernières recherches ont en effet prouvé qu’une densité mammaire élevée faisait partie des facteurs de risque de cancer du sein. Bien qu’elle dépende en grande partie de l’hérédité, d’autres éléments favorisants sont retenus : le traitement hormonal substitutif prolongé après la ménopause ou une perte de poids. Cette densité s’apprécie à l’œil nu et de manière plus précise, à l’aune d’une échographie mammaire. On estime ainsi qu’après 40 ans, plus de 4 femmes sur 10 présentent des seins denses, d’où l’importance d’un dépistage personnalisé et adapté au risque individuel de chaque femme.

Récupéré sur : giphy.com

Oui à l’autopalpation !

Sachant qu’un tiers des cas de cancer sont dépistés par autopalpation, ce geste est loin d’être anodin. Sachez toutefois que l’autopalpation ne remplace pas une mammographie de dépistage et qu’il est important de consulter un médecin lorsqu’on observe un changement au niveau des seins.

Les centres de radiologie Affidea proposent une vidéo sous la forme d’un tutoriel pour réaliser une autopalpation adéquate. Cette vidéo est accessible par le code QR ci-dessous. En Suisse romande, les 11 centres d’imagerie médicale Affidea sont situés dans les régions de Fribourg (Bulle, Daler, Fribourg et Givisiez), du Valais (Brig, Martigny, Sierre, Sion et Visp) et de Genève (Carouge) en sachant que les deux centres à Daler Fribourg et Sion sont dédiés à la femme.

L’autopalpation expliquée en vidéo ici :

QR Affidea
Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Prisonnière du bien-être : témoignage d’une addiction invisible

Lorsque la quête du bien-être vire à l’obsession, l’équilibre se brise. Aujourd’hui, de nouvelles formes d’addictions émergent, souvent masquées derrière des comportements perçus comme vertueux : le sport et l’alimentation saine. La bigorexie, addiction à l’activité physique, et l’orthorexie, obsession de manger sainement, peuvent devenir une prison invisible. Jeanne Spachat, auteure du livre « La nouvelle vie d’un caméléon », a connu ces dérives. Elle témoigne aujourd’hui de ce combat intérieur vers un équilibre retrouvé.

Loading

Lire la suite »

Rhinosinusite chronique : ne laissez pas les polypes nasaux prendre le dessus

La rhinosinusite chronique sévère avec polypes nasaux est une affection qui impacte considérablement la qualité de vie des patients. Elle se caractérise par une inflammation persistante des muqueuses nasales et sinusiennes, accompagnée de formations polypeuses qui peuvent gêner la respiration, diminuer l’odorat et entraîner des infections récurrentes. Pour mieux comprendre cette maladie ainsi que les approches thérapeutiques actuelles, nous avons interrogé le Professeur Matteo Trimarchi, expert en oto-rhino-laryngologie à l’Université de la Suisse Italienne et chef du service d’ORL à l’Ente Ospedaliero Cantonale de Lugano.

Loading

Lire la suite »

Chirurgie de l’épaule : au-delà du geste technique

L’épaule, articulation complexe essentielle à la mobilité quotidienne, peut être affectée par divers troubles tels que l’arthrose, les lésions tendineuses ou les traumatismes. La chirurgie de l’épaule s’est considérablement perfectionnée ces dernières années, mais reste un acte délicat, notamment chez les patients âgés ou très actifs. Pour explorer les avancées, les défis actuels et les bonnes pratiques en chirurgie orthopédique de l’épaule, nous avons rencontré la Dre. Cristina Bassi, spécialiste FMH en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur à la Clinique de Genolier.

Loading

Lire la suite »

Fibrose pulmonaire idiopathique : d’une toux persistante à une greffe des poumons

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie pulmonaire grave dont les causes restent encore largement inconnues. Elle provoque une cicatrisation progressive et irréversible du tissu pulmonaire, réduisant ainsi l’oxygénation du sang. Malheureusement, son diagnostic intervient souvent tardivement, car les symptômes précoces peuvent facilement être confondus avec une simple toux ou un rhume persistant. À travers le parcours d’Urbain Ndecky, un homme de 57 ans au courage remarquable, découvrez comment une simple toux s’est transformée en un combat quotidien pour la vie.

Loading

Lire la suite »

Retrouver son souffle grâce à la réhabilitation pulmonaire

Souffle court, essoufflement au moindre effort, isolement social : voilà les difficultés auxquelles doivent faire face de nombreuses personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques. La réhabilitation pulmonaire offre une réponse adaptée et multidisciplinaire permettant non seulement d’améliorer le souffle mais aussi de diminuer le handicap et favoriser la resocialisation des patients. Pour mieux comprendre les spécificités de cette thérapie, nous avons rencontré le Professeur Jean-Paul Janssens, pneumologue et responsable du programme de réhabilitation pulmonaire ambulatoire à l’Hôpital de La Tour et Nicolas Beau, physiothérapeute et co-responsable du même programme.

Loading

Lire la suite »

Le secret des centenaires

Chers lecteurs et lectrices, je me considère comme une véritable ambassadrice d’une belle cause : celle de la recherche sur la longévité. Pourquoi ? Parce qu’elle nous offre des clés pour vivre en meilleure santé et plus longtemps. Mais parlons chiffres : quel est l’objectif des chercheurs ? Viser 120 ans, et ce, en pleine forme ! Certains vont même jusqu’à envisager 130 voire 150 ans. Des projections ambitieuses, peut-être trop. Pour ma génération et probablement les suivantes, ces chiffres relèvent encore de la science-fiction. Mais vivre 90 ans en bonne santé ou même atteindre les 100 ans semble de plus en plus à notre portée.

Loading

Lire la suite »