Diabète et vision : misez sur le dépistage !

Diabète vision

L’œdème maculaire diabétique (OMD) est une complication du diabète qui se produit lorsque du liquide s’accumule dans la macula (la partie de la rétine responsable de la vision centrale) en raison d’une fuite des vaisseaux sanguins, ce qui provoque un gonflement et une altération de la vision. C’est l’une des principales causes de cécité chez les personnes atteintes de diabète. Patricia, 65 ans, a eu beaucoup de chance d’être diagnostiquée et traitée à temps. 

Par Adeline Beijns

Chère Patricia, pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Si je devais me décrire en quelques mots, je vous dirais que je suis une célibataire heureuse de bientôt 65 ans qui profite d’une retraite anticipée depuis bientôt 7 ans. J’ai fait toute ma carrière dans le département de trésorerie d’une grande multinationale suisse. Du côté des loisirs, je suis passionnée par la broderie et la lecture. Je peux passer plusieurs heures sur un ouvrage sans voir le temps passer.

Mais je suis loin d’être casanière et j’aime beaucoup la marche, les balades en vélo et la natation. C’est à l’âge de 45 ans, lors d’un contrôle chez mon médecin généraliste, qu’un diabète de type 2 a été diagnostiqué. J’étais très surprise car je ne m’y attendais pas. Mon médecin a pris cette découverte au sérieux et m’a immédiatement recommandé d’aller consulter un diabétologue. Après la mise en place d’un traitement adéquat et pour s’assurer que la maladie n’avait pas déjà atteint certains organes, le diabétologue m’a conseillée une visite chez un cardiologue mais surtout un contrôle chez l’ophtalmologue.

Le diabète peut avoir des conséquences lourdes dont notamment sur la vision. Êtes-vous concernée ?

Hélas oui. Lors d’un contrôle, il y a à peu près 6 ans, l’ophtalmologue a mis en évidence la présence d’un œdème sur la rétine d’un œil. Il m’a expliqué que cet œdème maculaire diabétique (OMD) était une conséquence, relativement courante, d’une glycémie trop élevée dans le cadre d’un diabète relativement mal contrôlé.

Récupéré sur : giphy.com

Est-ce que l’établissement du diagnostic a été rapide ?

Oui lors de la visite de contrôle, l’ophtalmologue a identifié un œdème. Pour en évaluer la gravité et aussi les possibilités de traitement, il m’a conseillée de prendre rendez-vous chez une spécialiste en ophtalmochirurgie. C’est elle qui a pris le relais pour la prise en charge thérapeutique c’est-à-dire pour les injections intravitréennes.

Y a-t-il eu des premiers signes de cet OMD ?

Justement non et c’est pour cela que j’ai été très surprise du diagnostic. Mais je dois dire que comme je voyais régulièrement mon ophtalmologue, c’est-à-dire au moins une fois par an, il a été diagnostiqué relativement tôt.

Y a-t-il eu un impact sur votre qualité de vie ?

Fort heureusement non car j’ai été traitée très rapidement et j’étais déjà en retraite anticipée à cette époque-là.

Comment votre maladie a-t-elle été prise en charge par les différents spécialistes et à quels intervalles ?

En ce qui concerne la prise en charge du diabète, j’ai dû réadapter mon traitement, afin de mieux l’équilibrer. La prise en charge d’une personne diabétique qui souffre des conséquences de la maladie repose sur un véritable travail d’équipe de la part des différents spécialistes. Je vois le diabétologue tous les 6 mois, l’ophtalmologue tous les ans et la spécialiste en ophtalmochirurgie en fonction de la nécessité des traitements. Au début, peu après la pose du diagnostic, j’ai vu la spécialiste en ophtalmochirurgie tous les deux mois.

Récupéré sur : giphy.com

Le traitement a consisté en une série d’injections intravitréennes qui se sont espacées avec le temps au fur et à mesure que l’œdème se résorbait. Au début, j’étais tétanisée à l’idée de recevoir une injection dans l’œil mais en réalité, il y a bien plus de peur que de mal. Les examens de préparation durent plus ou moins deux heures, par contre l’injection elle-même ne prend que quelques secondes et n’est pas douloureuse.

Aujourd’hui, est-ce que vous sentez votre qualité de vie améliorée grâce à votre prise en charge ?

Oui sans aucun doute. Rendez-vous compte, malgré ces problèmes ophtalmologiques, je peux continuer mes deux grandes passions que sont la broderie et la lecture. C’est inespéré.

On sait que l’OMD peut conduire à la cécité. Vous estimez-vous chanceuse de ne pas avoir atteint ce stade ?

Bien évidemment. Mais j’ai surtout eu beaucoup de chance d’avoir de bons médecins autour de moi en qui j’ai pleinement confiance.

Patricia, quel message souhaitez-vous faire passer à nos lecteurs ?

J’aimerais leur dire qu’il est essentiel de suivre les conseils des médecins qu’il s’agisse d’un généraliste ou d’un spécialiste. Le diabète est une maladie complexe et ses conséquences sur les yeux peuvent rester indécelables très longtemps. J’aimerais aussi rassurer les personnes qui vont être traitées pour un OMD : les traitements sont longs par contre les injections dans l’œil ne sont pas douloureuses et il s’agit d’un traitement bien maîtrisé.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Roche Pharma (Suisse) SA – 0X/2023 M-CH-00003479
L’indépendance de l’opinion de la patiente a été entièrement respectée

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Aliments fonctionnels : que vaut vraiment cette nouvelle tendance nutritionnelle ?

Dans mon café préféré, on trouve soudain du matcha latte, sur les réseaux sociaux les « mushroom coffees » se multiplient, et à la télévision Jennifer Aniston fait la pub d’une poudre de collagène pour une plus belle peau. Les aliments fonctionnels – du terme anglais functional foods – ont quitté le marché de niche. Ce terme désigne des aliments ou boissons qui offrent un bénéfice santé spécifique allant au-delà de leur simple apport nutritionnel. Ce bénéfice est souvent obtenu grâce à l’ajout ou à la présence naturelle d’ingrédients bioactifs. Mais qu’est-ce qui relève du marketing, et qu’est-ce qui apporte réellement un effet bénéfique ? Jetons un œil aux preuves scientifiques derrière certains aliments fonctionnels populaires.

Loading

Lire la suite »

Maladie des os de verre : quand la fragilité n’empêche pas la force

On l’appelle la « maladie des os de verre » en raison de la fragilité extrême du squelette, à l’image d’un verre que l’on pourrait briser au moindre choc. Cette pathologie, dont le nom médical est ostéogenèse imparfaite, est rare mais peut se manifester dès la naissance ou plus tard au cours de l’enfance. Vivre avec des os qui se fracturent facilement est un défi de tous les jours, mais grâce aux avancées médicales et à l’accompagnement adapté, de nombreuses personnes atteintes de cette maladie mènent aujourd’hui une vie active.

Loading

Lire la suite »

Épaule déboîtée : les bons réflexes, du choc à la rééducation

Un choc brutal, une douleur fulgurante, puis cette impression nette que « l’épaule ne tient plus » : chaque année, des milliers de personnes découvrent la luxation de l’épaule, articulation la plus mobile et donc la plus vulnérable du corps. Comment reconnaître immédiatement cette blessure ? Pourquoi faut il consulter en urgence ? Quelle est la meilleure stratégie pour éviter qu’elle ne se reproduise ? Spécialiste de la chirurgie de l’épaule et de la médecine du sport, le Dr. Paolo Fornaciari nous raconte le trajet complet, de la première minute après l’accident à la reprise en toute sécurité de nos activités préférées.

Loading

Lire la suite »

Sous la neige, la flamme : secrets d’une sexualité épanouie en hiver

Les fêtes de fin d’année approchent, avec leur cortège de lumières scintillantes, de repas pantagruéliques et de retrouvailles effervescentes. Mais sous la magie des sapins et des toasts, un invité discret peut se faire la malle : la libido. L’hiver, avec ses journées courtes et son stress festif, n’épargne pas nos désirs intimes. Pour explorer ces défis et y remédier avec finesse, nous avons interrogé le Dr. Lakshmi Waber, psychiatre et sexologue et président de la Société Suisse de Sexologie. Dans cet entretien, il nous livre ses conseils pour que la période des fêtes devienne un allié de notre épanouissement sensuel plutôt qu’un frein.

Loading

Lire la suite »