Un AVC à 7 mois de la retraite …

A 7 mois de sa retraite, la vie de Martin et de sa famille a basculé le jour de son AVC. Du jour au lendemain, ce bon vivant a perdu l’usage du langage, la motricité de son bras droit et une partie de sa compréhension, de sa mémoire et de sa coordination. Après son hospitalisation au GHOL, il arrive à La Lignière pour sa réadaptation neurologique durant 4 mois et demi.

Par Adeline Beijns

Comment avez-vous vécu votre réadaptation ? 

Quand je suis arrivé à La Lignière, je ne pouvais dire que 3 mots, je ne me souvenais plus des prénoms de ma femme, de mes enfants… et je ne pouvais plus me servir de mon bras droit. Ma perte d’autonomie était très importante.

J’ai établi des objectifs avec le médecin et les thérapeutes. Le premier objectif était de retrouver de l’autonomie en apprenant à me servir de mon bras gauche avec l’ergothérapeute. Ensuite, la logopédiste a mis en place un système pour que je puisse me faire comprendre. Grâce à un classeur avec différentes illustrations je pouvais montrer mon humeur, là où j’avais mal, ce dont j’avais besoin, etc. Mais en dehors de réapprendre les capacités que j’avais perdu, je gardais 3 objectifs principaux en tête : pouvoir conduire à nouveau, jouer à la pétanque et skier.

Moi qui suis très sociable et qui aime beaucoup faire de l’humour, je suis frustré de devoir chercher mes mots, mais aussi fier de pouvoir m’exprimer à nouveau sachant les difficultés que j’ai déjà surmontées.

Un an après votre séjour à La Lignière, où en êtes-vous avec votre rééducation ?

Il y a « des jours avec et des jours sans », il faut accepter de prendre plus de temps pour faire des actes parfois anodins du quotidien, comme mélanger son café avec une cuillère ou fermer sa veste. On considère souvent certains gestes comme innés, mais quand on perd certaines capacités, on réalise à quel point il peut être difficile de les réapprendre. Depuis ma sortie de La Lignière, je continue la réadaptation à domicile et en ambulatoire.

Je peux jouer à nouveau à la pétanque et je vais repasser mon permis de conduire ! Je travaille maintenant pour retrouver la mobilité de ma main droite, et m’exprimer plus aisément. Avec mes proches, nous écrivons un autre chapitre de vie et nous faisons à nouveau des projets. Il me reste beaucoup de travail de rééducation, mais je suis heureux et reconnaissant d’avoir retrouvé une partie de mon autonomie et de ma capacité d’expression.

Avis du Dr. Dobrescu ici :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Diabète : Quand la technologie simplifie le quotidien

Vivre avec le diabète, c’est composer chaque jour avec la surveillance de la glycémie et la peur des variations imprévisibles. Grâce aux capteurs de glucose en continu (CGM), les patients peuvent suivre leurs valeurs en temps réel, agir immédiatement et retrouver plus de liberté au quotidien. Combinée à un accompagnement médical adapté, cette technologie redonne confiance, autonomie et qualité de vie, en plaçant le patient au centre de sa prise en charge.

Loading

Lire la suite »

Partie 3 – La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Découvrez la fin de l’histoire de Daniela Vaucher. Elle a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Troubles de la marche et de l’équilibre : les premiers signes de l’ataxie de Friedrich

L’ataxie de Friedreich est une maladie neurologique rare, d’origine génétique, qui touche principalement la coordination des mouvements. Elle est provoquée par une atteinte progressive du système nerveux et du muscle cardiaque. En Suisse, on estime qu’environ 200 personnes sont concernées. Elle touche autant les femmes que les hommes, car elle se transmet de façon autosomique récessive*. Les premiers symptômes apparaissent généralement dans l’enfance ou l’adolescence, avec des troubles de l’équilibre et de la marche.

Loading

Lire la suite »

Instants d’espoir : les techniques modernes dans le traitement des maladies de la rétine

Les maladies rétiniennes exigent une grande précision diagnostique et chirurgicale. Dans ce domaine de l’ophtalmologie, les avancées technologiques des dernières années ont profondément transformé la pratique. Quelles sont ces innovations, comment ont-elles changé la chirurgie, et quel impact ont-elles sur les patients ? Le Professeur Matthias Becker, chef de service et directeur du centre de recherche en ophtalmologie de l’hôpital municipal de Zürich Triemli, nous éclaire dans cet entretien.

Loading

Lire la suite »

De la fatigue au diagnostic : Les HPV ne sont pas une fatalité

Les virus du papillomavirus humain (HPV) sont l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes au monde, touchant près de 90% des femmes et des hommes au moins une fois dans leur vie. En Suisse, ces virus sont responsables de plus de 99% des cas de cancer du col de l’utérus, avec environ 250 nouveaux diagnostics chaque année chez les femmes, dont 80 décès. Face à ce constat, le dépistage régulier, via des frottis cervicaux, reste crucial.¹ L’OFSP recommande d’effectuer la vaccination contre les HPV dès l’âge de 11 à 14 ans, car la protection est optimale lorsque la vaccination a lieu avant le premier contact sexuel. Le vaccin est toutefois recommandé chez toutes les adolescentes et les jeunes femmes jusqu’à 26 ans.² Ce témoignage de Sophie, 59 ans, illustre l’impact personnel des HPV et plaide pour une prévention partagée impliquant aussi les hommes.

Loading

Lire la suite »