Bonne nouvelle de l’espace

La couche d’ozone joue un rôle important dans la protection de la vie sur Terre contre le rayonnement ultraviolet (UV) nocif émis par le soleil. Grâce aux efforts internationaux visant à éliminer progressivement l’utilisation des substances l’appauvrissant, le trou de la couche d’ozone se réduit régulièrement depuis 2000. C’est une excellente nouvelle pour la survenance des cancers de la peau.

  

Par Adeline Beijns

Bouclier de la terre 

La couche d’ozone est une région de la stratosphère terrestre qui contient une forte concentration de molécules d’ozone (O3) qui agissent comme un bouclier, absorbant la majorité du rayonnement ultraviolet du soleil. Elle protège ainsi la vie sur Terre en limitant les effets néfastes de l’astre solaire.

Hélas, suite aux nombreuses activités industrielles rejetant des chlorofluorocarbones (CFC) et d’autres substances nocives, la couche d’ozone s’est appauvrie dans certaines régions, notamment en Antarctique. Cet appauvrissement, connu sous le nom de trou d’ozone, a augmenté la quantité de rayons UV atteignant la surface de la Terre, entraînant une augmentation des cas de cancer de la peau, en particulier du mélanome. Le mélanome est un type de cancer de la peau qui se développe dans les cellules (mélanocytes) qui produisent la pigmentation. Le rayonnement UV du soleil est un facteur de risque majeur pour son développement car il peut endommager l’ADN de ces cellules, entraînant des mutations qui peuvent provoquer un cancer.

Protocole de Montréal

Heureusement, grâce aux efforts internationaux visant à éliminer progressivement l’utilisation des CFC et d’autres substances néfastes dans le cadre du Protocole de Montréal, qui a été signé pour la première fois en 1987, la couche d’ozone se reconstitue. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver ses valeurs de 1980 (avant l’apparition du trou d’ozone) vers 2066 dans l’Antarctique, vers 2045 dans l’Arctique et vers 2040 dans le reste du monde.

Cette reconstitution de la couche d’ozone devrait avoir un impact positif sur l’incidence du mélanome et des autres cancers de la peau. En effet, lorsque la couche d’ozone s’appauvrit, la quantité de rayons UV atteignant la surface de la Terre augmente, ce qui peut entraîner une augmentation des cas de cancer dermatologiques. Par conséquent, à mesure que la couche d’ozone se reconstitue, la quantité de rayons UV devrait diminuer, ce qui devrait entraîner une réduction des cas de cancer. Selon les Nations Unies,  en protégeant la couche d’ozone, le Protocole de Montréal pourrait avoir évité jusqu’à 2 millions de cas de cancer de la peau chaque année d’ici 2030.

UV, pas seuls responsables

Il est toutefois important de souligner que l’exposition aux rayons UV n’est pas le seul facteur de risque du mélanome. D’autres facteurs peuvent augmenter sa survenance, notamment des antécédents familiaux de cancer de la peau, une peau claire, des taches de rousseur, des cheveux roux ou blonds et un grand nombre de grains de beauté. 

Il est donc toujours essentiel de se protéger de l’exposition aux rayons UV en portant des vêtements protecteurs, en utilisant un écran solaire avec un facteur de protection élevé et en évitant une exposition prolongée au soleil pendant les heures de pointe des UV (principalement de 11 heures à 15 heures). Prendre soin de sa peau en vérifiant régulièrement si elle change et consulter un dermatologue si quelque chose d’inhabituel survient, restent des mesures importantes pour le dépistage des cancers dermatologiques.

On continue les efforts

Si la reconstitution de la couche d’ozone est une bonne nouvelle pour notre santé, elle l’est aussi pour la préservation d’autres organismes et écosystèmes. Le trou dans la couche d’ozone a en effet été lié à des changements dans le phytoplancton et les populations de poissons ainsi qu’à des dommages aux cultures et aux forêts.

Continuons donc sur notre lancée pour que la couche d’ozone reste un bouclier vital contre les rayons UV nocifs.

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Quand un capteur de glycémie vient au secours de Noisette

Jacqueline, 42 ans, s’est toujours considérée comme une amoureuse inconditionnelle des animaux. En ce début du mois de janvier, elle remarque que Noisette, l’un de ses chats âgé de 13 ans et demi, présente un comportement étrange : il boit de plus en plus d’eau, semble en réclamer sans cesse et paraît même obsédé par l’idée d’y avoir accès. Inquiète de cette soif inhabituelle, elle décide de prendre rendez-vous chez son vétérinaire afin d’éclaircir la situation.

Loading

Lire la suite »

LLC : Pas de raison de paniquer !

L’histoire de Hansrudolf Jenny (73 ans) montre qu’un diagnostic de LLC n’est pas une fin en soi, mais peut marquer le début d’un nouveau chemin. Avec confiance, sérénité et un regard tourné vers l’avenir, il poursuit sa vie de manière consciente et active depuis son diagnostic. Plutôt que de laisser la maladie dicter son existence, il mise sur la connaissance, la confiance en la médecine et une attitude positive.

Loading

Lire la suite »

Leucémie lymphoïde chronique : l’importance d’une médecine personnalisée

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une maladie du sang qui touche principalement les adultes âgés. Malgré son évolution généralement lente, la LLC peut avoir un impact considérable sur la vie quotidienne des patients. Les progrès récents dans le diagnostic et le traitement permettent une prise en charge de plus en plus personnalisée. Pour mieux comprendre le développement de cette maladie, l’importance des marqueurs génétiques et comment adapter le suivi à chaque patient, nous avons rencontré le Dr. Kaveh Samii, hématologue spécialiste de la LLC aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

Loading

Lire la suite »

La médecine nucléaire, une alliée méconnue et précieuse

La médecine nucléaire est souvent méconnue du grand public. Pourtant, cette spécialité ancienne et fascinante, qui puise ses racines dans les découvertes révolutionnaires de Marie Curie, offre aujourd’hui des possibilités diagnostiques et thérapeutiques remarquables. Elle permet non seulement d’observer le fonctionnement interne des organes pour détecter précocement de nombreuses maladies, mais également de proposer des traitements innovants et ciblés, notamment grâce à la « théranostique », une approche prometteuse contre certains cancers difficiles à traiter. Le Dr. Olivier Rager, spécialiste en médecine nucléaire à la Clinique Générale-Beaulieu, nous éclaire sur cette discipline et répond aux interrogations les plus fréquentes.

Loading

Lire la suite »

Mélanome : le soleil, plaisir devenu cauchemar pour Kahina

Chaque année, des milliers de personnes sont touchées par le mélanome, un cancer de la peau souvent discret mais redoutablement dangereux. Kahina, 35 ans, contrôleuse de train dynamique et passionnée de voyages, a découvert brutalement les risques liés à l’exposition solaire excessive. Son parcours, marqué par l’angoisse, les traitements invasifs et une prise de conscience brutale, révèle combien la prévention et le dépistage précoce sont essentiels. Aujourd’hui, elle partage son histoire avec une grande générosité pour inciter chacun à prendre soin de sa peau.

Loading

Lire la suite »

Quand l’encre soigne l’âme : plongée dans l’univers du tatouage thérapeutique

Le tatouage n’est pas qu’une forme d’expression artistique ou une simple tendance. Il peut aussi être un véritable soutien dans un parcours de guérison ou de reconstruction, qu’il s’agisse de surmonter les séquelles d’un accident, d’une chirurgie ou d’une maladie. Laura Vicino, dermographe et entrepreneuse, a fait de cette approche thérapeutique une spécialité. Aujourd’hui, elle nous raconte comment l’encre et la créativité peuvent aider à se réapproprier son corps et à retrouver confiance en soi.

Loading

Lire la suite »