Rencontre : prévenir et dépister le cancer du poumon

Par Nina Labhart

Docteur Vetter, comment détecte-t-on un cancer du poumon ?

Malheureusement, les patient.e.s atteint.e.s d’un cancer du poumon viennent souvent consulter très tard le médecin car ils ont peu de symptômes précoces, ou n’en ont aucun. Au moment du diagnostic, beaucoup de patient.e.s présentent alors déjà des métastases, c’est-à-dire des foyers secondaires de la maladie. Plus le cancer du poumon est détecté tôt, plus les probabilités de guérison sont cependant élevées.

Quels sont les symptômes typiques du cancer du poumon ?

Les symptômes au niveau des voies respiratoires ou des poumons sont des signes typiques. Les patient-e-s développent une toux et du mucus sanglant qu’ils doivent expectorer. Mais des douleurs, notamment osseuses, peuvent aussi indiquer l’existence d’un cancer du poumon et de métastases. La détresse respiratoire est également un symptôme important. Je pense notamment aux personnes qui remarquent qu’elles sont déjà à bout de souffle alors qu’elles n’ont encore monté qu’un seul étage d’escaliers.

Toutefois, la détresse respiratoire peut aussi avoir d’autres causes, et être notamment symptomatique d’une affection cardiaque. Un manque de force général ou une perte de poids est aussi un symptôme caractéristique. De même, des sueurs nocturnes et de la fièvre peuvent être indicatrices d’un cancer du poumon.

Comment traitez-vous le cancer du poumon ?

Le traitement repose sur différents éléments: la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’immunothérapie et le traitement ciblé.

Peut-on prévenir le cancer du poumon ?

Nous pouvons faire différentes choses pour réduire notre risque de cancer du poumon. Le tabagisme est le principal facteur de risque connu. Nous recommandons urgemment à toutes les personnes qui fument d’arrêter. Avoir un mode de vie sain aide aussi à prévenir le cancer du poumon. Cela implique de faire du sport et de l’exercice physique et d’avoir une alimentation saine.

Quelles évolutions permettent de détecter plus précocement le cancer du poumon ?

Des données récentes montrent qu’un dépistage du cancer du poumon chez les fumeurs/-euses au moyen d’un examen tomodensitométrique du thorax régulier permet de faire baisser la mortalité due au cancer du poumon. Ces programmes sont comparables à ceux du dépistage par mammographie et sont également en cours d’élaboration en Suisse.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Roche Pharma (Suisse) SA
L’indépendance de l’opinion du médecin a été entièrement respectée

10/2022 M-CH-00002775

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Partie 1 – La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Daniela Vaucher a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Quand la maternité se conjugue au diabète gestationnel

Le diabète gestationnel est un défi dans la prise en charge des grossesses à risque, interrogeant tant les cliniciens que les chercheurs sur les meilleures stratégies de dépistage, de suivi et de prévention. Cette affection, qui se caractérise par une intolérance au glucose apparaissant au cours de la grossesse, soulève des questions essentielles concernant la santé maternelle et néonatale. À travers l’histoire de Marianne, 37 ans, qui a développé un diabète gestationnel lors de sa grossesse de Mathieu – aujourd’hui âgé de 3 ans – nous explorerons la réalité clinique de cette pathologie, ses implications et les perspectives d’amélioration de sa prise en charge en Suisse.

Loading

Lire la suite »

Malnutrition chez les seniors : quand la fragilité ouvre la porte aux escarres

Depuis quelques années, la question de la malnutrition chez les aînés suscite de plus en plus d’inquiétudes dans le milieu médical. C’est un phénomène discret, souvent sous-estimé, qui fragilise l’organisme et augmente les risques de complications, notamment l’apparition d’escarres (ou plaies de pression). Lorsqu’une personne âgée se trouve en situation de dénutrition, son corps puise dans ses réserves pour fonctionner, ce qui peut ralentir la cicatrisation et aggraver les lésions cutanées. Comment repérer ce problème ? Pourquoi est-il si fréquent chez nos aînés ? Et surtout, quelles solutions existent pour prévenir ces plaies douloureuses et potentiellement graves ?

Loading

Lire la suite »

L’horloge du vieillissement peut-elle vraiment tourner à l’envers ?

Comme promis, je vous embarque dans un voyage vers le rajeunissement ! Peu importe votre âge, que pouvez-vous faire pour donner un véritable coup de fouet à vos cellules ? Comment optimiser votre mode de vie, votre alimentation, votre activité physique, votre sommeil et votre prise de compléments alimentaires pour maximiser l’efficacité de votre mécanisme de réparation cellulaire ? L’objectif : rester jeune… voire même rajeunir ! Certains seront sceptiques. Rajeunir ? Une illusion ! Mais a-t-on déjà prouvé scientifiquement et de manière irréfutable qu’il est possible d’inverser le vieillissement ?

Loading

Lire la suite »

Jeune pour toujours ? Optimisez vos chances

L’espérance de vie moyenne en Europe est actuellement d’environ 84 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes. À mesure que l’on s’approche de ces âges, beaucoup commencent à réfléchir à leur propre vieillissement et cherchent activement à ralentir ce processus. Il semble en effet possible de dissocier, dans
une certaine mesure, notre âge biologique de notre âge chronologique.

Loading

Lire la suite »

Arthrose ou coiffe des rotateurs : quand la prothèse d’épaule change la vie

Douleurs persistantes, mobilité fortement diminuée : l’arthrose avancée de l’épaule ou la rupture irréparable de la coiffe des rotateurs sont deux affections qui impactent lourdement la vie quotidienne. Lorsque les traitements conservateurs atteignent leurs limites, la pose d’une prothèse d’épaule peut être envisagée. Mais quels sont les critères pour recommander cette intervention ? Quelles différences existent selon qu’il s’agisse d’arthrose ou d’une rupture de la coiffe ? Pour clarifier ces deux problématiques, nous avons rencontré le Dr. Paolo Fornaciari, médecin indépendant et spécialiste en Chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, Chirurgie de l’épaule et du coude et Médecine du sport.

Loading

Lire la suite »