Quand la maladie rend plus fort

On ne s’attend pas à ce qu’une maladie auto-immune change positivement la vie d’une personne. C’est pourtant ce qui s’est passé pour Jasmin Lehmann, une pétillante jeune femme de 32 ans à qui on a diagnostiqué un diabète de type 1, il y a 11 ans. Entretien réalisé auprès de Jasmin Lehmann, Diabetes Techonology Trainer chez VitalAire Suisse. 

Par Adeline Beijns

Jasmin, vous semblez dynamique et très sportive. Qui êtes-vous ?

Vous l’avez deviné, le sport est une passion pour moi depuis que je suis toute petite. C’est une passion que je partage avec ma sœur jumelle de qui, je suis très proche. J’ai ainsi participé avec elle à Ninja Warrior dans les éditions suisses et allemandes, c’était vraiment une expérience très enrichissante. Nous avons grandi dans la région de Zürich. Parmi les sports que je pratique, il y a le fitness, le surf et le snowboard en hiver. Mais j’ai aussi d’autres hobbies comme enseigner la gymnastique artistique à des enfants, le théâtre et les voyages. Professionnellement, j’ai fait deux apprentissages, l’un en pharmacie et l’autre en tant qu’assistante médicale.

Comment avez-vous découvert que vous souffriez du diabète de type 1 ?

C’est en janvier 2011 que tout a commencé. J’avais continuellement soif et buvais jusqu’à 4 litres par jour. Mais surtout, j’avais perdu 7 kilos sans avoir cherché à perdre du poids. Cela m’a inquiétée et je suis allée voir mon cousin qui avait un glucomètre. C’est chez lui, face à la valeur glycémique très élevée que j’avais compris que j’étais diabétique. Des analyses complémentaires chez une endocrinologue ont confirmé le diagnostic.

Comment la maladie a-t-elle impacté votre vie ?

J’ai dû m’adapter au fait que désormais, j’allais non seulement devoir être attentive à mon taux de glycémie mais aussi m’injecter de l’insuline. Cela n’a pas été simple au début mais honnêtement, je m’y suis vite adaptée car j’ai été très bien entourée et soutenue. Je dois vous confier que le diabète a changé ma vie positivement car j’ai décidé, après un long voyage en Australie, de consacrer ma vie à aider les autres personnes diabétiques. J’ai eu la chance d’être embauchée par la société VitalAire pour laquelle je suis Diabetes Technology Trainer. J’adore mon métier qui me donne une énorme satisfaction en pouvant aider les patients diabétiques et en organisant des événements pour eux. Je m’engage aussi bénévolement au sein de différentes associations afin de partager ma propre expérience et donner les conseils que je peux.

Vous avez une passion affirmée pour le sport. Comment gère-t-on ses activités sportives et son alimentation lorsqu’on est diabétique ?

Il est certain qu’au début, il m’a fallu un temps d’adaptation pour savoir comment tant la nourriture que le sport affectaient ma glycémie et donc ma santé et mon bien-être. Avec le temps, j’ai appris qu’il était important, qu’avant toute activité sportive, je mesure mon taux de glycémie et que ce dernier soit légèrement élevé pour pouvoir fournir un effort physique. Si je n’ai pas assez de sucre dans le sang avant de faire du sport, c’est l’hypoglycémie assurée et ce n’est vraiment pas un état dans lequel on se sent bien. En ce qui concerne mon alimentation, je peux manger de tout et je n’ai de problèmes que lorsque je mange quelque chose de spécial et qu’il n’est pas évident de déterminer la dose adéquate d’insuline à m’injecter pour ramener ma glycémie dans une zone normale.

Pouvez-vous mener la vie que vous souhaitez ?

A vrai dire oui et je considère que j’ai beaucoup de chance. Même si je dois bien sûr veiller à toujours avoir une glycémie dans une fourchette acceptable de valeurs afin de limiter non seulement les conséquences néfastes de la maladie mais aussi pour éviter les hypo- et les hyperglycémies, je peux être active professionnellement, faire du sport, sortir avec mes amis et voyager. Ma pompe à insuline me simplifie beaucoup la vie et me permet d’être plus relax que lorsque je m’injectais de l’insuline, à des moments précis, avec un stylo. Il est important d’être attentive à son corps et de connaître ses limites. J’ai ainsi appris, au fil du temps, d’accepter de me reposer quand je ne me sentais pas bien et de remettre à plus tard ce qui pouvait attendre.

Que vous apporte votre pompe à insuline ?

La tranquillité d’esprit, la liberté et une vie plus simple. La pompe à insuline t:slim X2 de VitalAire possède en effet une technologie hybride avancée en boucle fermée Control-IQTM qui ajuste l’administration d’insuline pour aider à prévenir les hyperglycémies et les hypoglycémies. Je continue de calculer manuellement les bolus pour les repas, ce qui me donne toujours le contrôle de mon diabète. Sa technologie Basal-IQTM m’aide aussi à réduire la fréquence et la durée des hypoglycémies qui sont particulièrement angoissantes.

Qu’aimeriez-vous dire à nos lecteurs ?

Avec le recul et l’expérience que j’ai développés auprès d’autres personnes souffrant de cette pathologie, j’aimerais leur dire: même malade, faites ce qui vous rend heureux car cela ne peut que vous rendre plus fort ! 

Reportage – Vital Aire vous informe

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Quand le genou fait soudainement grève

Damian a 35 ans, vient du Valais et aime la montagne. Pendant son séjour au Canada, les longues randonnées intensives avec sa compagne Céline faisaient partie intégrante du quotidien. Souvent, ils attaquaient directement la montée sans échauffement. Grimper jusqu’au sommet, faire une courte pause pour profiter de la vue, puis redescendre. Mais un jour, quelque chose a changé.

Loading

Lire la suite »

Albinisme : entre mystère génétique et richesse culturelle

Longtemps entouré de mythes et de croyances, l’albinisme se caractérise par l’absence ou la réduction significative de la pigmentation de la peau, des cheveux et des yeux. Au-delà de l’apparence, cette condition génétique soulève des enjeux majeurs en matière de vision et de protection contre les rayons solaires. Les avancées scientifiques et sociales ont permis de mieux cerner le phénomène et d’améliorer la prise en charge des personnes concernées.

Loading

Lire la suite »

Hypermnésie : un don ou un fardeau ?

L’hypermnésie, ou mémoire exceptionnelle, fascine autant qu’elle intrigue. Ce phénomène rare, souvent perçu comme un don, peut aussi devenir un fardeau pour ceux qui en sont dotés. Comprendre ce trouble, ses causes et ses conséquences est essentiel pour saisir la complexité de ce fonctionnement hors norme.

Loading

Lire la suite »

Thérapie psychosexuelle : à la croisée de l’intimité et de l’esprit

De plus en plus reconnue comme une approche globale et bienveillante, la thérapie psychosexuelle s’intéresse autant à la sphère psychique qu’à la dimension intime du patient. Elle propose des outils spécifiques pour accompagner toutes celles et ceux qui rencontrent des difficultés sexuelles ou relationnelles, souvent liées à des blocages émotionnels, des traumatismes ou des schémas de pensées limitantes. Pour en savoir plus, nous avons rencontré le Dr. Lakshmi Waber, Spécialiste FMH en psychiatrie et sexologue, Président et responsable de formation de la Société Suisse de Sexologie.

Loading

Lire la suite »

La salle d’attente : le couloir de l’ombre

Daniela Vaucher a traversé deux cancers et est aujourd’hui en rémission. Pendant toute la durée de ses traitements, c’est dans la salle d’attente de son oncologue qu’elle a tenu son journal intime — un refuge de mots et d’émotions face à l’inconnu. Dans une série de témoignages à paraître sur plusieurs éditions, elle partage avec nous son parcours, entre doutes, espoir et résilience.

Loading

Lire la suite »

Quand la maternité se conjugue au diabète gestationnel

Le diabète gestationnel est un défi dans la prise en charge des grossesses à risque, interrogeant tant les cliniciens que les chercheurs sur les meilleures stratégies de dépistage, de suivi et de prévention. Cette affection, qui se caractérise par une intolérance au glucose apparaissant au cours de la grossesse, soulève des questions essentielles concernant la santé maternelle et néonatale. À travers l’histoire de Marianne, 37 ans, qui a développé un diabète gestationnel lors de sa grossesse de Mathieu – aujourd’hui âgé de 3 ans – nous explorerons la réalité clinique de cette pathologie, ses implications et les perspectives d’amélioration de sa prise en charge en Suisse.

Loading

Lire la suite »