La SEP, maladie aux 1 000 visages

Maladie auto-immune, la sclérose en plaques (SEP) se révèle par différents symptômes très variés. En Suisse, environ 15 000 personnes sont touchées et sa prévalence est en augmentation. Affectant essentiellement les femmes, cette maladie a de nombreuses conséquences affectant considérablement la qualité de vie des patients.

Par Adeline Beijns

Plusieurs symptômes

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique incurable du système nerveux central. Elle apparaît généralement entre 20 et 40 ans et touchent majoritairement des femmes. Cette affection est souvent appelée « maladie aux 1 000 visages » car il existe autant de formes de SEP que de personnes touchées par la maladie. Une SEP typique et unique n’existe donc pas et ses manifestations peuvent être totalement différentes d’une personne à l’autre.

La majorité des patients ne présente pas un mais plusieurs symptômes. Le plus fréquent est la fatigue pathologique. Viennent ensuite les troubles moteurs ou de la coordination/équilibre avec une limitation dans la mobilité. Des troubles vésico-sphinctériens, des douleurs et de la spasticité peuvent également survenir. Plus rarement, les fonctions cognitives sont atteintes. 

Une qualité de vie diminuée

La maladie influence de très nombreux aspects de la vie intime, sociale, professionnelle et familiale des patients. Le fait qu’elle soit imprévisible, la rend difficilement contrôlable et affecte ainsi encore plus la vie des patients dans des domaines et à des degrés différents.

Les malades sont donc très souvent contraints de diminuer leur taux d’activité professionnelle voire de renoncer à conduire leur voiture en raison de diverses contre-indications.

Un autre aspect difficile de la maladie est que la plupart des symptômes sont invisibles et sont donc souvent difficiles à comprendre pour l’entourage alors qu’ils engendrent de lourds handicaps pour le patient.

Personnalités atteintes de SEP ?

Par peur d’être écartés voire rejetés pour de multiples raisons, les patients cherchent souvent à garder leur maladie secrète. Mais les temps changent et les personnalités atteintes par cette maladie, utilisent les réseaux sociaux pour en parler et sensibiliser le grand public sur la maladie.

Récemment, la star de la série Netflix « Dead to me », Christina Applegate, a annoncé sur Twitter avoir reçu le diagnostic de SEP. Comme l’actrice, d’autres célébrités ont décidé de partager leur maladie sur les réseaux sociaux : l’actrice Jamie-Lynn Sigler de la série « Les Soprano », l’acteur Français Dominique Farrugia ou encore l’actrice Selma Blair. La SEP sort enfin de l’ombre et c’est une bonne chose.

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Parce que la santé a besoin de prévention : ce que nous devons savoir sur le HPV

Le HPV est répandu dans le monde entier et concerne la plupart des gens à un moment donné de leur vie. Tandis que de nombreuses infections guérissent sans être remarquées, d’autres peuvent avoir des conséquences graves. D’où l’importance de l’information, la prévention et la vaccination. La Dre. Natalia Trofimchuk, médecin cadre en gynécologie, explique ce qui est essentiel en matière de prévention et quel rôle jouent les méthodes modernes de dépistage.

Loading

Lire la suite »

La ménopause touche toutes les femmes – mais pas de la même manière

Certaines ne ressentent presque rien, d’autres sont fortement affectées pendant des années : la ménopause est pour beaucoup de femmes une période d’incertitude. Dans cet entretien, la Prof. Petra Stute, gynécologue à l’Hôpital de l’Île à Berne, explique pourquoi la fatigue est souvent sous-estimée, quel rôle jouent les hormones dans le sommeil – et à quel moment un accompagnement médical est particulièrement important.

Loading

Lire la suite »

Prisonnière du bien-être : témoignage d’une addiction invisible

Lorsque la quête du bien-être vire à l’obsession, l’équilibre se brise. Aujourd’hui, de nouvelles formes d’addictions émergent, souvent masquées derrière des comportements perçus comme vertueux : le sport et l’alimentation saine. La bigorexie, addiction à l’activité physique, et l’orthorexie, obsession de manger sainement, peuvent devenir une prison invisible. Jeanne Spachat, auteure du livre « La nouvelle vie d’un caméléon », a connu ces dérives. Elle témoigne aujourd’hui de ce combat intérieur vers un équilibre retrouvé.

Loading

Lire la suite »

Rhinosinusite chronique : ne laissez pas les polypes nasaux prendre le dessus

La rhinosinusite chronique sévère avec polypes nasaux est une affection qui impacte considérablement la qualité de vie des patients. Elle se caractérise par une inflammation persistante des muqueuses nasales et sinusiennes, accompagnée de formations polypeuses qui peuvent gêner la respiration, diminuer l’odorat et entraîner des infections récurrentes. Pour mieux comprendre cette maladie ainsi que les approches thérapeutiques actuelles, nous avons interrogé le Professeur Matteo Trimarchi, expert en oto-rhino-laryngologie à l’Université de la Suisse Italienne et chef du service d’ORL à l’Ente Ospedaliero Cantonale de Lugano.

Loading

Lire la suite »

Chirurgie de l’épaule : au-delà du geste technique

L’épaule, articulation complexe essentielle à la mobilité quotidienne, peut être affectée par divers troubles tels que l’arthrose, les lésions tendineuses ou les traumatismes. La chirurgie de l’épaule s’est considérablement perfectionnée ces dernières années, mais reste un acte délicat, notamment chez les patients âgés ou très actifs. Pour explorer les avancées, les défis actuels et les bonnes pratiques en chirurgie orthopédique de l’épaule, nous avons rencontré la Dre. Cristina Bassi, spécialiste FMH en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur à la Clinique de Genolier.

Loading

Lire la suite »

Fibrose pulmonaire idiopathique : d’une toux persistante à une greffe des poumons

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie pulmonaire grave dont les causes restent encore largement inconnues. Elle provoque une cicatrisation progressive et irréversible du tissu pulmonaire, réduisant ainsi l’oxygénation du sang. Malheureusement, son diagnostic intervient souvent tardivement, car les symptômes précoces peuvent facilement être confondus avec une simple toux ou un rhume persistant. À travers le parcours d’Urbain Ndecky, un homme de 57 ans au courage remarquable, découvrez comment une simple toux s’est transformée en un combat quotidien pour la vie.

Loading

Lire la suite »