Les insectes, une nourriture d’avenir ?

L’entomophagie est la consommation d’insectes par l’être humain. Pour environ un quart de la population mondiale, les insectes ne sont pas une nouveauté. En effet, dans certaines parties du globe (Amérique latine, Asie du Sud-Est et Afrique), ils sont appréciés pour leurs bienfaits nutritionnels. 

Par Adeline Beijns

Plein de possibilités

Il paraît que les grillons et en particulier la farine de grillon peuvent vous rappeler le goût des noix, que les fourmis rouges sont crémeuses et ont une « aigreur de citron », que les scarabées sont une excellente alternative au pop-corn, que les guêpes ont un goût de pin et que les scorpions ne sont rien d’autre que des crabes à carapace molle et qu’ils ont la saveur du bœuf séché. Oui, vous ne rêvez pas : toutes ces sortes d’insectes sont bien comestibles et elles seraient même excellentes pour la santé et la planète.

Riches en nutriments

Je vous l’accorde, les bienfaits nutritionnels ne sont pas la première chose à laquelle on pense
en voyant des insectes rissolés sur une assiette.

Or, outre le fait que les insectes puissent être intégrés dans notre alimentation quotidienne de diverses
manières – ils peuvent être bouillis, frits, séchés, mangés entiers ou transformés en poudre – ils contiennent des quantités satisfaisantes d’énergie et de protéines, répondent à nos besoins en acides aminés et sont riches en acides gras monoinsaturés et/ou polyinsaturés.

Ainsi, les sauterelles contiennent environ 70 % de protéines de telle sorte qu’une petite portion de 100 grammes contient votre apport journalier recommandé. Ces petites bestioles contiennent également de nombreux minéraux essentiels et vitamines, tels que le potassium, le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le sélénium, le zinc, la riboflavine, l’acide pantothénique, la biotine et, dans certains cas, l’acide folique.

Bon pour la planète

Contrairement à d’autres produits alimentaires riches en protéines qui peuvent être associés à des dommages environnementaux, l’élevage d’insectes a une empreinte environnementale réduite. En effet, les insectes nécessitent moins de ressources en eau et de nourriture que le bétail traditionnel et produisent beaucoup moins d’émissions de gaz à effet de serre.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui est l’agence spécialisée des Nations Unies visant à éliminer la faim, la production agricole mondiale devra augmenter de 70 % afin de nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 9,1 milliards d’habitants en 2050. Pourtant, l’agriculture est l’un des principaux moteurs de la destruction de la nature, menaçant 86 % des 28 000 espèces les plus menacées d’extinction, selon un rapport de l’institut politique britannique Chatham House et du programme environnemental des Nations unies.

Des goûts qui évoluent

Si l’idée de manger des insectes vous répulse, cela pourrait changer bien plus vite que vous ne le pensez. Souvenez-vous, il y a cinq cents ans, les Italiens pensaient que les tomates étaient toxiques et il y a 40 ans, peu de cultures mangeaient du poisson cru alors qu’aujourd’hui, les sushis sont omniprésents.

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