Comment prévenir le diabète de type 2 ?

L’obésité et le diabète sont tous deux considérés comme des maladies de société, et la tendance est à la hausse. Il est donc particulièrement important d’en connaître les conséquences, d’adopter le bon comportement alimentaire et de bouger. 

Par Odile Rossetti Olaniyi, diététicienne à diabète genève

Comment faire ?

  • Écouter les besoins réels du corps
  • Éviter les aliments problématiques
  • Ranger les aliments « grignotage »
  • Être conscient de son corps
  • Aller vers le mieux sans être parfait

Point de situation

En Suisse, 40% des adultes sont en surpoids dont 10% souffrent d’obésité, ce qui signifie que nous pesons trop lourd sur la balance. Le surpoids et l’obésité peuvent être la cause directe d’une série de maladies secondaires, telles que l’infarctus du myocarde, l’attaque cérébrale, certains types de cancer, l’hypertension ou le diabète de type 2. Un mode de vie malsain peut en être à l’origine.

Nous avons souvent tendance à privilégier les activités sédentaires (voiture, ascenseur, ordinateur, télévision…), oubliant les activités plus physiques, telles que la marche, les escaliers, la gymnastique. À cela s’ajoute une alimentation industrielle à base de fast-food et de produits transformés, concentrés en énergie avec, pour conséquence, le risque de prendre du poids et de développer un diabète de type 2. 80% des personnes souffrant d’obésité, souffrent également de diabète de type 2.

Perdre du poids, oui mais pas n’importe comment !

« Vous devez vraiment faire attention et absolument perdre du poids ». Tels peuvent être les conseils d’avertissement d’un médecin qui attire l’attention sur le risque de diabète de type 2. Correctement suivis, la plupart des régimes fonctionnent bien dans un premier temps, mais plusieurs études ont montré des résultats décevants à long terme. Il est, en effet, difficile de respecter durablement de nouvelles habitudes alimentaires. Certains disent qu’il faut 21 jours pour qu’une habitude soit ancrée, alors qu’il n’en faut que 3 pour la perdre. Nous avons donc besoin de temps pour que le changement devienne une habitude et se l’approprier. Effectuer un changement ou deux à la fois, comme par exemple boire de l’eau à la place de boissons sucrées et manger systématiquement des légumes midi et soir avec ses repas, peuvent être deux changements efficaces. Marcher tous les jours 30 minutes peut en être un autre.

Le risque des aliments hautement transformés

Plus les aliments sont industriellement transformés, plus le risque de surpoids est élevé, car les aliments hautement transformés contiennent souvent peu de fibres, sont très concentrés en énergie, pauvres en vitamines et minéraux, et ont un indice glycémique élevé. L’indice glycémique correspond à la montée de la glycémie (taux de sucre dans le sang) en un laps de temps donné. A chaque fois que la glycémie augmente, le pancréas sécrète de l’insuline, une hormone, qui permet au corps d’utiliser le sucre et de faire redescendre son taux au niveau normal.

Plus l’indice glycémique est élevé, plus le pancréas travaille dur, entraînant des coups de fatigue et l’envie de recommencer à manger avec le risque de prendre du poids. Sans compter que cette manière de s’alimenter peut épuiser prématurément le pancréas, ouvrant précocement la porte au diabète de type 2.

Être attentif à ses sensations

Il est important de rechercher un certain équilibre et de se montrer raisonnable, plutôt que de s’astreindre à une restriction pure et dure. La première question à se poser est : « Est-ce que j’ai faim ?» La faim est ressentie comme un creux, un vide, une torsion, qui peut entraîner un manque de concentration ou une augmentation de la nervosité.

« Si l’on a faim, il est légitime de manger quelque chose. Mais manger est souvent une réaction à différentes émotions et situations ». Si vous ressentez simplement l’envie de manger, il faut en rechercher la cause : « Suis-je fatigué, triste, en colère, heureux, stressé, est-ce que je m’ennuie ? » Manger

est souvent une réponse à différentes émotions et situations et n’est pas une réaction adaptée. La nourriture a pour objectif de nourrir, pas de distraire, ni de consoler.

Eviter les tentations, prévenir les situations

Les changements de comportement apportent un bénéfice évident : nous ressentons plus d’énergie, de bien-être avec une alimentation équilibrée. A plus long terme, un surpoids naissant peut être maîtrisé ou corrigé et l’apparition du diabète retardée. Et si, malgré tout, le diabète de type 2 se manifeste, des outils thérapeutiques adaptés et une gestion adéquate du diabète vous garantiront une bonne qualité de vie.

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