Qui sont les daltoniens ?

Si l’incapacité totale à distinguer les couleurs est rare, certaines personnes ont des difficultés à distinguer les nuances de couleurs. Ce problème est appelé daltonisme, et il est beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.

Par Adeline Beijns

Rouge-vert

Le symptôme le plus courant du daltonisme est la difficulté à distinguer les nuances de rouge et de vert mais aussi parfois de bleu. Les pourpres peuvent aussi être difficiles à discerner car la composante rouge de cette couleur ne sera pas visible. Les formes de daltonisme varient de légères et modérées à très importantes. Dans certains cas plus rares, les daltoniens ne peuvent voir aucune couleur.

Une origine génétique

Le daltonisme est presque toujours génétique et est généralement détecté lors d’un examen oculaire de routine chez un enfant. Cependant, certaines personnes peuvent en être atteintes de manière si légère qu’elles ne s’en rendent compte que bien plus tard dans leur vie. Lorsqu’il n’est pas d’origine héréditaire, le daltonisme peut être causé par une maladie, comme le diabète ou la sclérose en plaques, le vieillissement ou l’usage de certains médicaments tels que les antibiotiques et les antihypertenseurs.

Environ 8 % des hommes et un peu moins de 1% des femmes sont daltoniens. La raison de cette prévalence chez les hommes s’explique par le fait que le gène responsable du daltonisme est portée par le chromosome X. Pour les filles, ayant deux chromosomes X, le gène défectueux doit être présent sur les deux chromosomes en même temps, pour qu’elles soient daltoniennes, ce qui reste rare. Par contre, si une femme est porteuse d’un seul chromosome X pathologique, elle sera vectrice du daltonisme bien qu’elle ne soit pas daltonienne.

Un problème rétinien

Dans la rétine, il existe deux types de cellules qui détectent la lumière. Elles sont appelées bâtonnets et cônes. Les bâtonnets ne détectent que la lumière et l’obscurité et sont très sensibles aux faibles niveaux de lumière. Les cellules coniques détectent les couleurs et sont concentrées près du centre de la vision. Il existe trois types de cônes qui voient la couleur : rouge, vert et bleue.

Le cerveau utilise les entrées de ces cellules coniques pour déterminer notre perception des couleurs. Le daltonisme existe lorsqu’une ou plusieurs des cellules coniques de couleur sont absentes, ne fonctionnent pas ou détectent une couleur différente de la normale. Un daltonisme sévère se produit lorsque les trois cellules coniques sont absentes. Un daltonisme léger se produit lorsque les trois cellules coniques sont présentes mais une d’entre elles ne fonctionne pas correctement et détecte une couleur différente de la normale.

Est-ce que ça se soigne ?

N’entraînant généralement pas de handicap significatif, il n’existe aujourd’hui pas de traitement pour le daltonisme congénital. Cependant, il existe des lentilles de contact et des lunettes spéciales qui peuvent aider. S’attaquer à l’affection sous-jacente ou au médicament qui a causé le problème fait partie des traitements du daltonisme non-congénital. 

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas …

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Le daltonisme : quand les couleurs jouent à cache-cache !

Le daltonisme, également appelé dyschromatopsie, est un trouble de la vision des couleurs qui altère la capacité d’une personne à distinguer certaines couleurs de façon « normale ». Cette anomalie est souvent génétique et touche principalement les hommes, en raison d’un gène défectueux lié au chromosome X. En effet, environ 8% des hommes et seulement 0,5% des femmes présentent une forme de daltonisme.

Loading

Lire la suite »

Chocs, coups, brûlures : protégez vos yeux !

Les yeux sont des organes aussi précieux que fragiles. Chaque année, de nombreux accidents provoquent des lésions plus ou moins graves à l’œil et, dans bien des cas, ces blessures pourraient être évitées ou limitées grâce à une bonne prévention et à un diagnostic précoce. Quels sont les signes qui doivent alerter, les gestes à poser et ceux à éviter ? Pour le savoir, nous avons rencontré la Dre. Alessandra Sansonetti, FMH en ophtalmologie et chirurgie ophtalmologique, et ancienne présidente de la Société suisse d’ophtalmologie (SSO). Elle partage avec nous son expertise sur les traumatismes oculaires et nous livre des conseils pour bien réagir en cas d’accident.

Loading

Lire la suite »

De l’open space aux champs : une vision en quête de confort

Dans un monde où les écrans envahissent notre quotidien et où les défis professionnels et personnels se multiplient, la santé oculaire devient une préoccupation grandissante. Cet article nous plonge dans le témoignage de Joanna, qui, après des années passées derrière un ordinateur, a vu ses yeux se fragiliser, particulièrement après une opération de la myopie. Aujourd’hui, devenue agricultrice à la Coquille Verte sur le plateau des mille étangs en Haute Saône, elle partage avec nous son parcours et les solutions qui lui permettent de préserver la vitalité de son regard.

Loading

Lire la suite »

La nutrition parentérale : nourrir au-delà des limites

Imaginez un instant que votre système digestif soit une autoroute bloquée par des embouteillages : rien ne passe, ni les aliments, ni les nutriments essentiels pour alimenter votre corps. Dans ces moments critiques, une autre voie, invisible mais efficace, peut être ouverte pour assurer votre survie : la nutrition parentérale. Bien plus qu’un simple traitement, elle est souvent une planche de salut pour des patients dans des situations complexes. La Dre Nathalie Jacquelin-Ravel, experte en Nutrition Clinique et Métabolique, nous dévoile comment cette approche permet de contourner les limites du corps pour lui redonner de la force, et parfois même une seconde chance.

Loading

Lire la suite »