Une crème solaire, même en hiver !

Avec 3000 nouveaux cas par an en Suisse, l’incidence du mélanome a doublé au cours des 20 dernières années et continue, chaque année, d’augmenter. Pour s’en prémunir, une protection solaire s’impose même en hiver !

Par Adeline Beijns

La montagne, ça vous gagne

Alors que nul ne peut encore ignorer l’impact que peut avoir une trop grande exposition aux rayons ultra- violets (UV) du soleil en termes de brûlures et cancers de la peau, nous sommes malheureusement encore trop nombreux à ne pas appliquer de crème solaire en été mais aussi en hiver. Les sommets des montagnes sont blancs comme du sucre en poudre, le soleil brille et la neige scintille, vous êtes dans des conditions idéales pour aller skier.

Or, c’est précisément à ce moment-là que vous vous exposez à un danger trop souvent oublié : les coups de soleil. Si beaucoup ne font attention à la protection solaire qu’à la plage, elle est également très importante sur les pistes de ski. En effet, les longues journées passées en haute altitude et la réverbération du soleil sur la neige qui implique que les rayons UV vous frappent d’en haut mais aussi d’en bas, mettent votre peau particulièrement à l’épreuve.

Le facteur décisif est que l’altitude vous rapproche plus du soleil que ne le fait la plage. En effet, plus vous êtes haut sur la montagne, plus la couche protectrice de l’atmosphère se réduit. Cela signifie que moins de rayons UV sont filtrés et donc que davantage de rayons viennent agresser votre peau. En montagne, certaines parties du corps sont spécifiquement menacées : l’arête du nez, le contour des yeux, les joues, les oreilles, les lèvres ainsi que le cuir chevelu doivent être particulièrement protégés.

Quel écran solaire choisir ?

Il est préférable d’utiliser un écran solaire avec un facteur de protection de 20 ou plus. Chaque personne ayant un type de peau particulier, appelé phototype, les crèmes solaires ne sont pas toutes appropriées.

Ainsi, les personnes les plus sensibles qui ont des cheveux roux et la peau laiteuse, auront besoin d’une protection plus élevée tandis que les personnes à la peau foncée voire noire sont les mieux protégées face aux coups de soleil et peuvent se mettre un indice de protection moins élevé.

N’oublions pas les lèvres

Particulièrement fines, les lèvres doivent aussi être protégées. Un baume à lèvres spécial avec un facteur de protection solaire offre la meilleure protection contre la déshydratation et les coups de soleil. En raison de la finesse de la peau, vous devez appliquer le baume à lèvres 45 à 60 minutes avant de skier et le renouveler plus souvent que votre crème solaire.

Application précoce

Sachant que les crèmes solaires mettent environ une vingtaine de minutes pour que leurs principes actifs soient absorbés par la peau et qu’elles développent leur pleine protection, il est important de les appliquer à l’avance, dans la voiture par exemple.

Toutes les 2 heures, oui, oui !

Pour maintenir la protection solaire, il convient de ré-appliquer de la crème toutes les deux heures en moyenne. C’est en effet à peu près le temps après lequel les ingrédients actifs perdent leur efficacité ou qu’une partie de la protection est perdue en raison des frottements.

La meilleure protection, c’est vous

Reste bien sûr d’éviter ou du moins de limiter l’exposition au soleil. Le soleil étant le plus fort pendant les heures de la mi-journée, éviter le créneau de 10h à 14h. Or, puisqu’il votre peau par un médecin ! ll est difficile de se soustraire au soleil lorsqu’on décide de passer une journée à la montagne, pensez à couvrir les zones de la peau qui sont particulièrement exposées en skiant.

Un casque ou un bonnet en tissu protège le cuir chevelu sensible et les lunettes de ski constituent une bonne alternative aux lunettes de soleil. La nuque peut être protégée par une écharpe.

Que faire en cas de brûlure ?

Les coups de soleil ne doivent pas être pris à la légère et les zones de la  peau touchées ne doivent plus êtreen contact avec les rayons du soleil. Si la peau surchauffe, cela peut également entraîner une insolation. Restez donc à l’abri du soleil et, si nécessaire, faites d’abord contrôler votre peau par un médecin ! 

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Les cellules « zombies » nous rendent-elles malades ?

Nous cherchons tous à rester en pleine forme et être en bonne santé le plus longtemps possible, rêvant parfois de ne pas faire son âge. Dans mes chroniques My Life, j’ai déjà partagé des conseils pratiques pour préserver notre vitalité et inverser, autant que possible, les effets du temps. Pourtant, il reste tant à dire sur la recherche cellulaire, le rôle du sport, le rôle de la respiration, du sommeil, de la gestion du stress, ainsi que les bienfaits du chaud et du froid.

Loading

Lire la suite »

Idées reçues sur le surpoids : démêler le vrai du faux

Le surpoids et l’obésité sont souvent accompagnés de stigmatisation et d’idées préconçues qui simplifient à l’excès une réalité bien plus complexe. Ces clichés, non seulement injustes, mais aussi contre-productifs, freinent une compréhension globale et bienveillante des causes et des conséquences de cette condition.

Loading

Lire la suite »

Une infirmière à l’écoute : quand soutien et autonomie vont de pair

Rencontrer des professionnels de la santé passionnés par leur métier et dévoués au bien-être des patients est toujours une immense joie. Aujourd’hui, nous allons nous entretenir avec Ysia Landoni, infirmière à la Clinique de Carouge. Elle nous éclaire sur l’importance de l’implication des patients dans leurs choix de traitement et nous livre son expertise quant au rôle des soignants dans l’accompagnement au quotidien.

Loading

Lire la suite »

Glaucome : une ombre au tableau ? Pas avec un bon dépistage

Le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde et constitue un véritable enjeu de santé publique. Souvent silencieux, il peut progresser sans symptômes jusqu’à un stade avancé où la perte visuelle est déjà significative et irréversible. Pour mieux comprendre cette maladie et son dépistage, nous avons rencontré le Dr. Leandro Oliverio, Chef de Clinique en Ophtalmologie et le Dr. André Mermoud, Spécialiste FMH en Ophtalmochirurgie à Swiss Visio Montchoisi.

Loading

Lire la suite »