Vivre pleinement malgré la maladie coeliaque dès l’enfance

Maladie coeliaque

La maladie cœliaque, un terme qui évoque un certain mystère et suscite parfois la confusion, est une affection auto-immune qui affecte principalement l’intestin grêle de millions de personnes dans le monde. Elle est déclenchée par la consommation de gluten, une protéine présente dans le blé, l’orge et le seigle. Ses symptômes sont susceptibles d’affecter profondément la qualité de vie d’une personne. Cet article plonge dans l’univers de la maladie cœliaque à travers les yeux de Timon, un garçon de 11 ans dont la vie a été bouleversée lorsqu’il a été diagnostiqué avec cette maladie à l’âge de 7 ans et demi. 

Par Adeline Beijns

La complexité de la maladie

La maladie cœliaque est une affection auto-immune complexe qui affecte l’intestin grêle et est déclenchée par la consommation de gluten, une protéine trouvée dans le blé, l’orge, et le seigle. Lorsque les personnes atteintes consomment du gluten, leur système immunitaire réagit de manière excessive, endommageant les villosités de l’intestin grêle, ce qui perturbe l’absorption des nutriments essentiels. Ce qui rend cette maladie particulièrement complexe, c’est la diversité de ses symptômes qui peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre, allant des troubles digestifs comme la diarrhée et les douleurs abdominales, à des manifestations plus systémiques comme l’anémie et la fatigue.

Remonter aux sources : ses causes

La cause exacte de la maladie cœliaque demeure encore à ce jour un mystère pour les experts médicaux. Elle serait le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs génétiques, environnementaux et liés au système immunitaire. Il semble toutefois que les personnes ayant des antécédents familiaux de la maladie courent un risque plus élevé, ce qui laisse supposer une prédisposition génétique. Cependant, de nombreuses personnes diagnostiquées avec la maladie cœliaque, comme Timon, n’ont pas d’antécédents familiaux, ce qui suggère que d’autres facteurs sont en jeu. L’affection est donc complexe et multifactorielle, et la recherche continue pour mieux en comprendre tous les éléments contributifs.

Récupéré sur : giphy.com

Décoder les symptômes : l’expérience de Timon

Le parcours de Timon a commencé par de la fatigue, des maux de tête et une diarrhée tenace. Ces signes caractéristiques de la maladie cœliaque sont en outre souvent accompagnés de douleurs abdominales, d’une perte de poids et d’une malnutrition. Les symptômes vont de légers à graves et peuvent se développer progressivement ou soudainement, sans avertissement. Dans le cas de Timon, ses symptômes ont d’abord déconcerté ses parents, qui n’avaient jamais entendu parler de la maladie cœliaque auparavant.

De la prise de sang à la biopsie

Longtemps complexe, établir le diagnostic de la maladie cœliaque est aujourd’hui fort heureusement beaucoup plus facile. Pour Timon, tout a commencé par une analyse de sang qui a révélé la présence d’anticorps spécifiques. Afin de confirmer le diagnostic, il a fallu lui faire subir une biopsie. Il s’agit d’une étape importante car la maladie cœliaque peut parfois être confondue avec d’autres affections telles que la maladie de Crohn. La biopsie de Timon a donc permis de clarifier la situation, ce qui a conduit à un diagnostic définitif et au début de son nouveau chapitre de vie avec la maladie.

Au niveau de la cellule familiale, le diagnostic a eu un effet d’entraînement sur ses parents qui sont devenus les défenseurs de leur fils, recherchant des options sans gluten et sensibilisant leur entourage à la maladie. Quant à son frère cadet de 9 ans, il subit régulièrement des tests en raison de la composante génétique de l’affection, ce qui souligne, une fois de plus, l’impact considérable de la maladie sur les familles.

Traitement et prise en charge

La maladie cœliaque est incurable, mais elle peut être prise en charge par des changements de mode de vie. Pour Timon, la prise en charge de sa maladie a consisté à modifier son régime alimentaire. Bien que le gluten ne soit pas une cause directe de la maladie cœliaque, il peut aggraver les symptômes chez certaines personnes. L’élimination du gluten de l’alimentation de Timon a permis d’éliminer ses poussées et d’améliorer sa qualité de vie.

Récupéré sur : giphy.com

La vie active de Timon

Malgré ces difficultés, Timon est un garçon actif et dynamique. Ainsi, il a non seulement relevé les défis de cette maladie chronique, mais il s’est aussi épanoui dans ses passions et ses sports. Avec un emploi du temps hebdomadaire comprenant deux fois du hockey sur glace, une fois du handball et une fervente dévotion pour la batterie, Timon est un exemple de résilience et de joie. Ses activités énergiques ne sont pas de simples passe-temps ; elles témoignent de son esprit fonceur et de son amour de la vie.

L’impact social

La maladie cœliaque a un impact qui va au-delà des symptômes physiques. Pour Timon, les restrictions alimentaires et la nécessité d’expliquer sa maladie aux autres ont parfois conduit à un sentiment d’isolement, en particulier à l’école. Son expérience souligne la nécessité d’une plus grande sensibilisation et d’une meilleure compréhension de l’affection au sein de la société au sens large.

Un rayon d’espoir et de ténacité

L’histoire de Timon est celle de la ténacité, de l’espoir et de la force de l’esprit humain. Il continue à vivre pleinement sa vie d’enfant, affrontant les défis avec courage. En partageant son histoire, Timon et sa famille espèrent sensibiliser à la maladie cœliaque, inspirer d’autres personnes confrontées à des défis similaires et plaider en faveur de meilleures ressources et d’un meilleur soutien pour ceux qui vivent avec cette maladie souvent mal comprise.

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Comment les fantasmes enrichissent notre vie

Les fantasmes sexuels sont une fenêtre fascinante sur l’univers de nos désirs et de notre imaginaire, pourtant, ils restent souvent emprisonnés dans le silence et les tabous. Pourquoi, alors qu’ils font partie intégrante de la sexualité humaine, sont-ils si rarement évoqués librement ? Pour démystifier cette composante essentielle de l’épanouissement personnel et de la santé sexuelle, nous avons eu le plaisir de rencontrer le Dr. Lakshmi Waber, Spécialiste FMH en psychiatrie et sexologue, président et responsable de formation de la Société Suisse de Sexologie. Préparez-vous à explorer un aspect fondamental de la sexualité humaine qui mérite d’être mieux compris et apprécié.

Loading

Lire la suite »

Le rôle des tests génomiques dans le cancer du sein

Chaque année, des milliers de femmes font face au diagnostic de cancer du sein. Si ce combat reste éprouvant, les avancées médicales, notamment l’utilisation de tests génomiques, permettent aujourd’hui d’affiner les traitements pour mieux répondre aux caractéristiques propres de chaque patiente. Le Dr. Mathieu Chevallier, oncologue à la Clinique Générale-Beaulieu à Genève et membre du Centre du Sein Swiss Medical Network, nous parle du parcours de l’une de ses patientes et explique comment ces nouvelles technologies révolutionnent la prise en charge.

Loading

Lire la suite »

Cheveux en chute libre ?

La chute de cheveux est une préoccupation courante, mais comment savoir si elle est normale ou inquiétante ? Chaque jour, nous perdons naturellement des cheveux, mais lorsque la densité diminue visiblement ou que des zones clairsemées apparaissent, cela peut signaler un problème sous-jacent. Stress, carences, hormones ou encore soins inappropriés : les causes sont multiples.

Loading

Lire la suite »

Un simple coup de ciseaux, une grande cause

Offrir un peu de soi pour redonner espoir : il y a un an, Eve, 24 ans, a coupé 20 centimètres de ses cheveux pour les donner à une association. Un geste simple mais profondément solidaire, qui transforme des mèches en perruques pour ceux qui en ont besoin.

Loading

Lire la suite »

Prendre soin de soi avec le cancer

Prendre soin de soi n’a jamais été aussi tendance. À l’heure où les injonctions à prendre du temps pour soi, créer des limites entre vie professionnelle et vie privée et traiter son bien-être psychique aussi sérieusement que sa santé physique, sont partout, c’est d’autant plus vrai pour les personnes atteintes d’une maladie grave.

Loading

Lire la suite »

À 23 ans, le cancer n’était pas prévu

Quand on a la vie devant soi, entendre une infirmière dire avec un sourire maladroit : « Vous avez de la chance, vous avez choisi le bon cancer, car celui de la thyroïde se soigne bien », peut sembler surréaliste, voire cruel. Car même si ce cancer bénéficie d’un pronostic souvent favorable, à cet âge-là, on ne se sent pas préparé à affronter ce mot effrayant, synonyme d’incertitude et d’angoisse. C’est ce que Magda, aujourd’hui âgée de 39 ans, a ressenti lorsque le diagnostic est tombé. Quinze ans plus tard, en pleine préparation d’un album photo de son dernier périple de 3’500 km en Namibie, elle se confie sur son parcours marqué par la maladie et le désir de continuer à vivre pleinement.

Loading

Lire la suite »