SEP, une maladie invisible mais réelle

SEP, une maladie invisible mais réelle
SEP, une maladie invisible mais réelle

Jeune femme pétillante de 29 ans, Amélie B. a une vie bien remplie faite de mille et un projets. Derrière une joie de vivre manifeste, rien ne laisse présager que la jeune titulaire d’un Bachelor en tourisme souffre pourtant de sclérose en plaques (SEP), une maladie inflammatoire du système nerveux, touchant principalement les femmes. Selon la Société suisse de la sclérose en plaques, environ 15’000 personnes sont touchées par cette maladie incurable dans notre pays. 

Par Adeline Beijns

Depuis quand souffrez-vous de sclérose en plaques ?

C’est le 4 février 2019 que le diagnostic a été posé mais les premiers signes de la maladie ont commencé à apparaître vers mes 15 ans, sans que l’on ne suspecte quoi que ce soit.

Quels ont été ces premiers signes qui vous ont poussé à aller consulter un médecin ?

Au début, il s’agissait de fourmillements lorsque je courais, de vertiges ou encore de la perte de l’ouïe. Quelques années plus tard, c’est une vision trouble persistante d’un seul côté qui m’a conduite aux urgences.

Récupéré sur : giphy.com

Comment avez-vous réagi à l’annonce du diagnostic ?

Cela va peut-être vous sembler étrange mais la pose du diagnostic a été un soulagement. Du moins au début car enfin, une maladie bien spécifique pouvait expliquer mes nombreux maux. C’est par la suite que les interrogations et les peurs sont venues. En tant que jeune femme, je me suis demandée si quelqu’un allait bien vouloir faire sa vie avec moi. Heureuse et sereine aujourd’hui, je sais que je n’ai pas à m’inquiéter de ce côté-là mais les débuts avec la maladie n’ont pas été évidents.

Quel est l’impact de la maladie sur votre quotidien ? Qu’avez-vous changé dans votre quotidien afin de mieux vivre avec la maladie ?

Son impact est bien sûr considérable puisqu’il n’y a pas un pan de ma vie qui ne soit épargné par la maladie. J’ai dû renoncer à de nombreuses activités qui me passionnaient comme par exemple le brass band pour lequel j’étais particulièrement douée. Au fil du temps, j’ai pris conscience de l’importance du sport dans la gestion de la SEP et notamment de la fatigue chronique.

En ce qui me concerne, le sport a été salvateur. Je me fais suivre par un coach et aider par une physiothérapeute que je vois une fois toutes les trois semaines. Je cours, je fais de l’escalade, parfois du vélo et du yoga ainsi que du ski et en particulier de la randonnée à ski en hiver. Le fait d’allier moments en nature pour la tête et sport est vraiment important pour améliorer les symptômes physiques et psychiques.

Récupéré sur : giphy.com

Avez-vous dû changer quelque chose ou mettre des choses spécifiques en place afin de mieux vivre avec la maladie ?

Oui, outre la nécessité de devoir écouter mon corps et lui donner le repos dont il a besoin, je suis les conseils donnés par une physiothérapeute et une ergothérapeute afin de continuer à pouvoir aller travailler. Garder mon emploi et mon indépendance est très important pour moi et c’est pour cette raison que j’ai fait appel à ces spécialistes.

Auriez-vous un message particulier à transmettre aux lecteurs ?

J’aimerais rappeler que comme bon nombre de maladies sévères et de handicaps ne se voient pas, il est important de ne pas juger directement une personne sans la connaître. Même si je suis jeune, il m’arrive souvent de devoir restée assise dans le train car je suis tout simplement trop fatiguée pour faire le trajet debout. A première vue, les autres passagers pourraient croire que je suis paresseuse car ma SEP ne se voit pas. Il est donc important de ne pas juger sans connaître.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Roche Pharma Suisse SA – 11/ 23 M-CH-00003800
L’indépendance de l’opinion du patient a été entièrement respectée

Retrouvez l’interview de Prof Caroline Pot ici :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Premier rendez-vous : Nathalie se confie

Nathalie, une jeune femme de 29 ans, se trouve à un moment excitant de sa vie. Après avoir rencontré un homme qui l’intéresse profondément, ils ont décidé de passer une soirée ensemble, un rendez-vous qui pourrait bien devenir intime pour la première fois. Pour Nathalie, se sentir prête pour ce moment va bien au-delà de choisir la tenue parfaite ou de se coiffer. Elle sait que l’hygiène intime joue un rôle clé dans sa confiance en elle.

Loading

Lire la suite »

Le top 5 des troubles vaginaux

Dans notre quête quotidienne de bien-être, la santé vaginale joue un rôle crucial, bien qu’elle soit souvent négligée ou entourée de tabous. Or, savoir c’est prévenir et guérir. Parlons-en.

Loading

Lire la suite »

De la selle au scalpel : mésaventures avec les glandes de Bartholin

Véronique, 27 ans, est une coordinatrice dynamique dans le domaine du marketing. Entre ses responsabilités professionnelles et ses passions personnelles, elle mène une vie bien remplie. Passionnée d’équitation, elle passe une grande partie de son temps libre à cheval. Cependant, une expérience inattendue est venue perturber son quotidien : une infection des glandes de Bartholin. Voici son témoignage.

Loading

Lire la suite »

Le microbiome vaginal : Un équilibre vital pour la santé intime des femmes

Les infections vaginales, telles que la vaginose bactérienne et la candidose, représentent des défis majeurs pour la santé publique. Ces dernières peuvent avoir des répercussions considérables, allant de l’inconfort quotidien à des complications graves comme aux maladies sexuellement transmissibles dans l’appareil génital féminin, des complications lors de la grossesse, et d’autres problèmes de santé reproductive. Abordons le thème du microbiome vaginal et découvrons les facteurs de son déséquilibre et comment veiller à son bien-être.

Loading

Lire la suite »

Une vie avec l’acromégalie

L’acromégalie est une maladie rare qui touche généralement les adultes après l’âge de 50 ans. Elle est causée par une surproduction d’hormone de croissance due à une tumeur bénigne de l’hypophyse. Cependant, dans certains cas exceptionnels, cette condition peut se manifester bien plus tôt. Voici l’histoire de Coralie, une jeune traductrice de 30 ans, qui a découvert à 18 ans qu’elle était atteinte de cette maladie.

Loading

Lire la suite »

Xeroderma pigmentosum : vivre à l’ombre de la lumière

Dans un monde où le soleil nourrit la vie, pour certains, il incarne un danger mortel. Xeroderma pigmentosum, ou XP, est une maladie génétique rare qui oblige ses porteurs à fuir les rayons du soleil. Connus comme les X « enfants de la lune », les individus atteints par le XP naviguent dans un quotidien façonné par l’ombre, afin de protéger leur peau extrêmement sensible aux UV. Découvrons ensemble les défis et adaptations nécessaires pour vivre avec cette maladie.

Loading

Lire la suite »