En coulisse avec l’humoriste Nathanaël Rochat

Il nous a fait pleurer de rire jusqu’à en faire presque pipi dans notre culotte. Oui, soyons honnêtes. On aurait voulu que son spectacle ne s’arrête jamais tant il nous a fait du bien. Nous avons voulu savoir qui se cachait derrière l’humoriste vaudois à succès.

Par Adeline Beijns

On ne vous présente plus, on vous connaît à travers vos spectacles. Où trouvez-vous toute cette inspiration ?

Du quotidien et surtout des choses qui m’agacent. C’est comme si j’avais besoin de pouvoir rire de ces situations frustrantes pour pouvoir m’en libérer. L’humour est cathartique pour moi.

Votre sketch sur le rasage du pubis est donc né d’une situation réelle ?

Oui c’est venu d’une vexation au football. Dans les vestiaires, mes coéquipiers m’ont fait remarquer plus d’une fois que je n’étais pas épilé…

Y a-t-il d’autres humoristes qui vous inspirent ?

A part Thomas Wiesel, un jeune humoriste suisse assez en vue, et quelques britanniques comme Ricky Gervais, j’écoute peu les autres. Je trouve difficile de trouver l’équilibre entre être inspiré et être influencé.

Quels ont été vos débuts en tant qu’humoriste ?

C’est difficile de marquer dans le temps, le début de ma carrière mais elle a commencé vers 20 ans quand j’allais voir les gens qui se produisaient sur les scènes libres de Lausanne et Genève. Ils y acceptent un peu tout le monde, dans les limites de la patience du public bien évidemment. Je ne trouvais pas que les soi-disant humoristes étaient drôles, et je me suis dit que j’allais le faire moi-même. C’est comme ça que j’ai commencé.

Que conseilleriez-vous à toutes les jeunes pousses qui veulent se lancer ?

Au risque de passer déjà pour un vieux, je leur dirais que le travail, la persévérance et l’entêtement sont très importants. Malgré les moments difficiles, il ne faut pas se décourager, ne pas se prendre au sérieux et surtout : faire ce métier par plaisir et pas pour la notoriété.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé dans cette voie-là ?

J’ai eu la chance de rencontrer le producteur genevois Pierre Naftule qui a lancé ma carrière en me présentant à des gens du milieu. Il a été un véritable accélérateur pour ma carrière et m’a conforté dans l’idée que ce que je faisais, avait de la valeur.

Que vous apporte ce métier aujourd’hui ?

Le plaisir de la rencontre avec le public, l’épanouissement personnel et aussi, soyons honnête, la possibilité de payer mes factures.

Quand on vous voit, vous avez l’air confiant, avez-vous le trac avant de monter sur scène ?

Oh oui mais c’est un trac mêlé de joie et d’excitation. J’ai de la chance, il ne me paralyse pas.

Avez-vous déjà eu une situation inconfortable sur scène ?

C’était lors d’une fête d’entreprise où je me produisais après le repas. Les organisateurs avaient eu la bonne idée de mettre la machine à café sur scène… et je peux vous dire qu’elle était très bruyante !

Et il y a aussi les moments où la blague ne fait rire que vous. Vous regardez alors le public et vous vous sentez seul pendant longtemps…

Est-ce que l’humour aide avec les femmes (c’est le moment de passer une annonce si besoin) ?

Disons qu’il est évidemment plus agréable de passer une soirée avec une personne qui a de l’humour et qui ne prend pas tout au premier degré. C’est un bon moyen pour briser la glace quand on ne se connaît pas mais sur le long terme, les femmes ont quand même besoin de quelqu’un de sérieux.

Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?

Il m’est difficile de me projeter mais comme j’arrive à contrôler de mieux en mieux ce que je fais, je sais aussi de plus en plus ce que je veux. Il est donc évident pour moi que j’ai envie de continuer sur cette voie mais de manière plus professionnelle tout en prenant des risques. On apprend ce métier sur le tas et de ses erreurs mais une chose est certaine, si je ne me fais pas rire, je ne ferai rire personne.

Quelques mots sur votre prochain spectacle ?

Je présente actuellement « Y a moyen ? » dans toute la Suisse romande et j’ai déjà pas mal d’idées pour d’autres spectacles.

Crédit photographique : ©Nathan Hausermann

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