Une nouvelle vie sans poussées

C’est à 36 ans que Lydia P. découvre, un peu par hasard, qu’elle souffre de sclérose en plaques (SEP). Une nouvelle approche de la vie axée sur une alimentation saine, un travail qui a du sens et l’auto-hypnose lui a permis de garder les poussées à distance.

Par Adeline Beijns

Dans quelles circonstances avez-vous découvert que vous souffriez de SEP ?

Le diagnostic de la SEP s’est fait encdeux étapes pour moi. Il y a 12 ans, alors que j’étais âgée de 36 ans, de fortes migraines m’ont amenée à aller consulter mon médecin généraliste. Il m’a recommandé de faire une IRM qui a identifié des lésions cérébrales qui pouvaient être le résultat de la SEP mais aussi des migraines. C’est une ponction lombaire qui a éliminé tous les doutes et confirmé le diagnostic de SEP. Ce qui était surprenant, c’est que je n’avais pas véritablement de symptômes. Jamais je n’avais eu de perte de mobilité ou de langage. Cette période de flou a été brutalement interrompue en 2013, lorsqu’un matin, mes jambes ont commencé à s’engourdir. J’ai gardé une certaine force dans les jambes mais elles étaient devenues insensibles. C’était ma première véritable poussée et fort heureusement aussi, la dernière. Elle a duré environ 6 mois.

Que faites-vous pour lutter contre la maladie en général ?

Je ne lutte pas contre la maladie car j’ai décidé, dès le départ, de l’accepter et de la considérer comme un signal d’alarme que mon corps m’envoyait. J’ai donc très vite décider de prendre ma santé en main et d’améliorer ce qui pouvait l’être. J’ai commencé par mon alimentation. Bien que je n’en étais pas une grande consommatrice, j’ai décidé d’exclure tous les produits transformés. Je mise dorénavant tout sur les produits locaux et de saison. Une grande partie de ce que je mange sont des fruits et des légumes. Je mets aussi l’accent sur les poissons gras riches en oméga-3 et quand je mange de la viande, elle est bio et locale.

Je prends également quelques compléments alimentaires destinés à limiter l’inflammation et certaines carences tels que le krill, le curcuma et la spiruline. Je fais aussi attention à ne pas manquer de vitamine D. Ensuite, mon activité de massothérapeute et hypnothérapeute me passionne et elle a changé ma vie. C’est un métier qui a du sens pour moi et c’est un plaisir de pouvoir l’exercer. Je pratique d’ailleurs aussi l’autohypnose qui me permet, entre autres, de m’apaiser et de m’endormir le soir. Enfin, la randonnée et la marche nordique sont deux activités en plein air qui me font aussi beaucoup de bien.

Qu’avez-vous constaté depuis que vous combinez tous ces éléments ?

Je vais tout simplement bien et je n’ai plus eu de poussées depuis 2013. Cela fait donc 9 ans que mon changement de philosophie de vie a un impact positif sur ma santé physique et psychique. Je suis également un traitement médical prescrit par mon neurologue. Il y a des jours où je me sens très fatiguée mais j’ai la chance en tant qu’indépendante de pouvoir adapter mes horaires de travail. De manière générale, j’estime que je ne subis pas la maladie et plutôt qu’une épée de Damoclès, je la considère comme une sous locataire qui me rappelle de prendre aussi soin de moi.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Merck (Suisse) SA
L’indépendance de l’opinion du patient a été entièrement respectée

Vous avez aimé cet article ? Ne manquez pas l’avis de l’expert :

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Briser les tabous de l’alopécie

L’alopécie, cette maladie caractérisée par une perte de cheveux partielle ou totale, touche de nombreuses personnes à travers le monde. Au-delà de ses aspects physiques, elle peut avoir un impact psychologique profond. Pour mieux comprendre cette condition et ses implications, nous avons interviewé Laure Theytaz, psychologue FSP et elle-même atteinte d’alopécie. Dans cet entretien, elle nous partage son parcours, ses défis, et ses outils pour aider ses patients à surmonter les obstacles liés à cette maladie.

Loading

Lire la suite »

LMC : diagnostic, traitement et bien-être, témoignage de Jean

La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une forme de cancer du sang. Grâce aux avancées médicales, cette maladie, qui était autrefois synonyme d’un pronostic sombre, est aujourd’hui bien maîtrisée dans la majorité des cas. Pour illustrer ce parcours de soins, nous avons rencontré Jean, 75 ans, qui vit avec une LMC depuis 2019.

Loading

Lire la suite »

Comprendre la drépanocytose…

La drépanocytose est une maladie du sang encore peu connue du grand public, bien qu’elle affecte des millions de personnes à travers le monde. De plus en plus de personnes vivent avec la maladie en Suisse avec des répercussions considérables sur leur quotidien.

Loading

Lire la suite »

Arthrose au genou : l’histoire de Duarte

L’arthrose est une maladie articulaire fréquente qui touche des millions de personnes dans le monde, particulièrement les personnes âgées. Causée par l’usure du cartilage qui protège les os, elle peut provoquer des douleurs, une raideur et une perte de mobilité.

Loading

Lire la suite »