Glandes de Skene, jettez-vous à l’eau les filles !

Décrites pour la première fois par le Dr Alexander Johnston Chalmers Skene à la fin du 19e siècle, les glandes de Skene restent peu connues et médiatisées. A tort. Elles joueraient en effet un rôle important dans la santé sexuelle et physique. 

Par Adeline Beijns

La prostate féminine

Situées de part et d’autre de l’urètre, les glandes de Skene consistent en deux petits conduits situés dans la partie antérieure de la paroi vaginale. Rarement, ces glandes dont la taille varie d’une femme à l’autre, peuvent causer des problèmes de santé, généralement en s’infectant.

Également connues sous le nom de «prostate féminine», ces glandes ne sont pas à proprement parler les mêmes glandes prostatiques que celles de l’anatomie masculine et sont composées des mêmes tissus que le clitoris.

Leur surnom prévaut toutefois en raison des similitudes avec la prostate masculine, notamment la capacité de drainer les fluides dans l’urètre.

Tout comme pour la gent masculine, on soupçonne également que les glandes de Skene soient
une source de plaisir et influencent ou constituent une partie du point G féminin aussi appelé point
de Gräfenberg, nom donné en hommage au gynécologue allemand Ernst Gräfenberg.

Bien que l’existence d’un point G féminin soit encore controversée, cette zone érogène située à l’intérieur du vagin produirait un orgasme lorsqu’elle est stimulée. La taille de cette zone érogène semble varier considérablement d’une femme à l’autre.

Un rôle important

Peu connues, les glandes de Skene jouent pourtant un rôle important dans la santé urinaire et sexuelle féminines. Ainsi, outre le fait qu’elles participent à la lubrification de l’urètre qui est responsable de l’évacuation de l’urine de la vessie, il semble également que ces glandes contiennent des substances antimicrobiennes. Une fois libérées, ces dernières peuvent aider à prévenir les infections des voies urinaires.

La source des femmes fontaines ?

De même que la prostate masculine, cette « prostate féminine » jouerait aussi un rôle dans la santé et le plaisir sexuels car une fois excités, les glandes de Skene (et le clitoris) gonflent en raison de l’augmentation du flux sanguin dans cette zone intime mais se mettent aussi à sécréter des fluides contenant du mucus, qui contribuent à la lubrification pendant les rapports sexuels. Certaines études avancent que ces fluides peuvent expliquer l’éjaculation féminine ou le phénomène des « femmes fontaines » qui sécrètent un liquide épais de couleur blanc laiteux pendant l’orgasme.

Les femmes ne sont pas égales face à l’ « éjaculation » et nombreuses sont celles à n’en avoir jamais connue. Les raisons de cette inégalité sont encore mal comprises, mais reflètent probablement des différences anatomiques. Mesdames, puisque rien n’arrête ni le progrès ni la science, ayons confiance pour qu’un jour le voile soit levé sur les sources du plaisir féminin ! 

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

L’appétit d’hiver, ça se gère !

Le froid s’installe, les journées raccourcissent, et soudain, notre appétit s’accroît. Pourquoi a-t-on plus faim en hiver ? Est-ce une simple impression ou il y a des raisons physiologiques derrière cette fringale saisonnière ?

Loading

Lire la suite »

Les dangers cachés des troubles du rythme cardiaque

La fibrillation auriculaire est l’un des troubles du rythme cardiaque les plus fréquents, en particulier chez les personnes âgées. Dans cette interview, les spécialistes cardiaques, le professeur Christian Sticherling de l’Hôpital universitaire de Bâle et le professeur Tobias Reichlin de l’Hôpital de l’Île de Berne, expliquent non seulement les causes, les symptômes et les possibilités de traitement mais ils abordent aussi la prévention des accidents vasculaires cérébraux et l’ablation par champ pulsé.

Loading

Lire la suite »

Focus sur la santé cardiaque : conseils pour vivre plus longtemps

Le 29 septembre 2024, la journée mondiale du cœur a mis en lumière l’importance de maintenir un cœur en bonne santé en adoptant des changements dans son mode de vie. Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en Suisse en 2022, soulignent plus que jamais la nécessité de prendre soin de sa santé cardiaque. La Dre. Carrie Ruxton, nutritionniste primée, partage quatre conseils simples mais efficaces pour préserver la santé du cœur. Elle insiste sur le rôle fondamental d’une alimentation équilibrée, véritable pierre angulaire d’un cœur en bonne santé.

Loading

Lire la suite »

Double lutte : bataille contre la polyarthrite et la pneumopathie interstitielle

La vie de René, 74 ans, témoigne de la résilience face aux épreuves imposées par des maladies chroniques graves. Cet homme jovial à la bonne humeur communicative est aujourd’hui veuf sans enfant et vit une retraite active malgré les défis imposés par la polyarthrite rhumatoïde et une pneumopathie interstitielle. Son histoire est celle d’un combat incessant contre la douleur et l’isolement, marquée par des pertes et des victoires personnelles.

Loading

Lire la suite »

Bouger en hiver : Rester actif malgré le froid

L’hiver pointe le bout de son nez, et avec lui, l’envie de se réfugier sous une couverture bien chaude. Pourtant, continuer à pratiquer une activité physique malgré le froid présente de nombreux avantages pour notre santé physique et mentale. Alors, pourquoi ne pas profiter de cette saison pour découvrir de nouvelles activités ou simplement adapter sa routine sportive ?

Loading

Lire la suite »

Hypothermie

Lorsque les températures baissent, notre corps doit travailler davantage pour maintenir sa chaleur interne. L’hypothermie, souvent méconnue, peut survenir plus vite qu’on ne le pense et avoir de graves conséquences sur la santé. Comment la reconnaître, la prévenir et réagir en cas d’urgence ?

Loading

Lire la suite »