Hépatite C, une maladie à laquelle on ne s’attend pas

Thierry, 50 ans, avait une carrière de sportif professionnel toute tracée devant lui. Mais à 19 ans, sa vie subit un revers lorsqu’il est soigné en urgence pour une hépatite C.

Par Adeline Beijns

Quand on est jeune

On n’est pas sérieux et on veut profiter de la vie. C’est en tout cas le but que Thierry s’était fixé. « Vivre à fond, sans limites, c’est comme ça que j’envisageais les choses » confie ce quinqua qui a gardé son physique athlétique, en couple avec Simon depuis 4 ans. Il faut dire que pendant sa jeunesse, tout lui sourit. « J’avais intégré l’équipe d’un grand club et je devais me qualifier pour intégrer l’équipe nationale. Je gagnais bien ma vie. J’avais 19 ans et mes week-ends, c’était de la folie ! ». Thierry est bisexuel à l’époque et « dans la fougue de l’action, je ne pensais pas toujours à me protéger » confesse-t-il.

Jusqu’au jour ou …

Où, chez ses parents, il est pris de vertiges, de vomissements et de terribles douleurs dans le ventre. « Je ne me souviens que très vaguement de cette soirée. Mes parents m’ont vu tout jaune. Apparemment, non seulement ma peau était jaune mais aussi mes yeux. J’ai dû faire peur à voir ! » décrit celui qui aujourd’hui revient sur son histoire comme un mauvais rêve.

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Directement amené aux urgences, les médecins posent le diagnostic relativement vite. Thierry est atteint d’hépatite C.

Le sport, c’est fini

Sous traitement, je suis resté 8 semaines à l’hôpital et mon rêve de participer aux qualifications pour intégrer l’équipe nationale, s’est envolé » regrette Thierry qui reconnaît avoir eu de la chance car il n’a pas gardé la moindre séquelle de la maladie. S’il n’y avait pas eu de prise en charge médicale, le virus aurait continué sa progression dans le corps et en particulier dans le foie.

Mais le mystère demeure

Contrairement à d’autres infections chroniques, le virus de l’hépatite C se transmet de sang à sang qui nécessite donc un contact entre du sang contaminé et une porte d’entrée (sang ou muqueuse blessée).

La voie de transmission principale reste ainsi le partage de matériel d’injection contaminé chez les consommateurs de drogues ou d’autre matériel contaminé.

« Il est vrai que je menais une vie dissolue dans laquelle je multipliais les partenaires sexuels, parfois sans protection. Mais j’ai beau réfléchir, je ne sais toujours pas où, quand et par qui, j’ai contracté la maladie » explique le bellâtre qui s’estime chanceux de ne pas avoir attrapé une maladie beaucoup plus grave. Un dernier message de Thierry pour tous les jeunes fougueux dans son cas : « N’oubliez pas que le préservatif reste le meilleur moyen pour vous protéger de toutes les maladies sexuellement transmissibles. » !

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