Sécheresse et brûlures vaginales ? Fini les tabous !

Vaginal Dryness & Sex Problems - MegsMenopause

Souvent gardés secrets, les désagréments liés à la ménopause n’en restent pas moins réels et handicapants. La diminution des taux d’œstrogènes et de DHEA peuvent entraîner une sécheresse vaginale, des sensations de brûlure, des irritations voire des infections des voies urinaires. Ces différents symptômes sont regroupés sous le terme de « syndrome génito-urinaire de la ménopause » (SGUM). Entretien auprès de la Dresse Elena Rota, Cheffe de clinique du service de gynécologie à l’hôpital du Valais.

Par Adeline Beijns

Qu’est-ce que le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) ?

Ce terme regroupe les symptômes tels que la sécheresse, les sensations de brûlure, les irritations et les infections des voies urinaires ayant un rapport avec la diminution des taux d’œstrogènes. Le diagnostic du SGUM repose sur un examen clinique et une compréhension du contexte. Il est donc très important d’en parler à son gynécologue pour que des solutions puissent être apportées.

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Quels en sont les principaux symptômes ?

Il sont généralement de trois types liés au vieillissement et à l’insuffisance estrogénique, à savoir un inconfort vulvo-vaginal (tel que de la sécheresse, des sensations de brûlures, des irritations), des douleurs lors des rapports sexuels (on parle de dyspareunie superficielle ou profonde) ainsi que des symptômes urinaires tels que la pollakiurie (des mictions fréquentes), des besoins urgents d’uriner, l’impression de ne pas pouvoir vider complètement sa vessie ainsi que des infections urinaires à répétition sans que des bactéries ne soient identifiées.

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Quelles en sont les causes ?

Il s’agit principalement d’une diminution du taux d’œstrogènes, liée à la ménopause qu’elle soit naturelle ou engendrée par une ablation des ovaires. Certains médicaments anti-hormonaux administrés pour le cancer du sein par exemple peuvent également engendrer un SGUM.

Les œstrogènes ne sont pas les seuls responsables, la diminution régulière du taux de DHEA (une hormone précurseur d’autres hormones telles que les androgènes en majorité mais aussi les œstrogènes) dès l’âge de 30 ans est également mise en cause.

Quelles solutions s’offrent aux femmes ?

Avant que tout traitement médicamenteux ne soit envisagé, je recommande toujours aux femmes d’améliorer leur hygiène de vie c’est-à-dire faire attention à leur poids, arrêter le tabac et avoir une certaine activité physique.

Ces trois éléments sont essentiels car ils réduisent les radicaux libres et les citokynes pro-inflammatoires dans le corps, ralentissent les processus de vieillissement des tissus et renforcent les défenses immunitaires naturelles. Tout cela contribue à une meilleure santé de manière générale.

« Une dernière possibilité est un traitement à base de DHEA par voie vaginale. »

Dresse Elena Rota

Il existe ensuite plusieurs possibilités de traitements. Il convient toutefois de préciser que tout traitement ne peut se faire que si on a pleinement connaissance de son corps et en particulier de la région périnéale. Cela passe par savoir maîtriser la contraction et le relâchement des muscles, prendre du temps pour se regarder, se connaitre et pratiquer des auto-massages périnéaux ou demander de l’aide à un physiothérapeute spécialisé. Un traitement est l’utilisation de crèmes et de gels hydratants associés à des lubrifiants lors des relations sexuelles.

Tout comme on prend soin de notre peau, il faudrait faire entrer l’utilisation de préparations périnéales et vaginales dans les routines beauté dès la ménopause. La deuxième possibilité est l’administration d’œstrogènes vaginaux sous forme de crèmes, gels, ovules ou anneaux, qui ont une action directe sur le vagin, la vulve et la restauration de la flore vaginale. Enfin, une dernière possibilité est un traitement à base de DHEA par voie vaginale.

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