Quelles solutions pour la cataracte ?

Baisse progressive de la vue, trouble de la vision des couleurs, gêne face à la lumière, etc. On estime qu’à partir de 75 ans, une personne sur deux souffre de troubles de la vision, dus à la cataracte. Il n’existe à ce jour aucun médicament permettant de prévenir ou d’enrayer la cataracte. La chirurgie est le moyen le plus efficace pour retrouver une vision correcte. Entretien auprès de la Doctoresse Elodie Trichet, Spécialiste FMH en ophtalmologie et ophtalmochirurgie à Swiss Visio. 

Par Adeline Beijns

Qu’est-ce que la cataracte ?

Il s’agit d’un vieillissement normal de l’œil où une lentille transparente à l’intérieur appelée cristallin, devient progressivement opaque avec le temps, empêchant la lumière entrante dans l’œil de traverser jusqu’à la rétine. Dès lors, le seul moyen d’améliorer la vision est d’enlever la lentille opaque et de la remplacer par une lentille artificielle transparente appelée implant.

Source : Salle d’attente

Les implants « premium » sont de plus en plus cités. De quoi s’agit-il ?

Les implants dits classiques (appelés monofocaux) permettent de corriger la vision soit de loin soit de près mais pas les deux en même temps. Cela signifie que pour que la vision soit plus complète, des lunettes devront être obligatoirement portées.

Source : Giphy

Face à cette limitation, des implants dits « premium » permettent, depuis plusieurs années déjà, d’améliorer encore la vision après un traitement chirurgical de la cataracte sans que le port de lunettes soit nécessaire. Il existe aujourd’hui trois sortes d’implants « premium », à savoir :

  • Les implants toriques qui sont des implants incurvés permettant de corriger notamment l’astigmatisme, une fois placés dans l’œil.
  • Les implants multifocaux qui permettent quant à eux de corriger la presbytie, en plus de la myopie ou de l’hypermétropie.
  • Enfin, il existe également des implants appelés multifocaux toriques qui permettent à la fois de corriger l’astigmatisme et la presbytie, en plus de la myopie ou de l’hypermétropie.

Le grand avantage de ces implants est qu’ils rendent au quotidien le patient indépendant du port de lunettes.

Comment fonctionne un implant torique ?

Il est destiné à corriger un défaut oculaire répandu, l’astigmatisme. Cette imperfection courante de la courbure de l’œil signifie « absence de point ». En effet, une personne astigmate n’a pas une cornée ronde mais ovale et cette déformation se fait selon un axe. Une fois introduit dans l’œil, l’implant torique, qui a une géométrie particulière puisqu’il ressemble à une selle de cheval, est positionné selon un certain axe grâce à un logiciel de réalité augmentée qui assiste le chirurgien au bloc opératoire. Cette technique permet l’obtention de résultats très précis.

Comment fonctionne un implant multifocal ?

L’implant multifocal permet de corriger à la fois la vision de loin (myopie, hypermétropie, astigmatisme) et la vision de près (presbytie).

Dans la plupart des cas, les implants multifocaux sont composés de plusieurs zones optiques qui séparent les rayons lumineux selon différentes directions. C’est pour cette raison qu’on parle d’implants multifocaux.

Les dernières générations d’implants, plus performants, diminuent voire suppriment les halos lumineux dont étaient responsables les premières générations d’implants. Il est aujourd’hui possible de poser des implants sur mesure, ce qui rend les résultats visuels encore plus satisfaisants.

Source : Giphy

Quel est le prix d’un implant « premium»?

La prise en charge de l’implant par l’assurance-maladie de base (Lamal) ne concerne que les implants classiques « monofocaux» qui ne corrigent ni l’astigmatisme ni la presbytie.

Par conséquent, le choix d’un implant «premium», qu’il soit multifocal ou torique, implique un certain surcoût pour le patient puisque le prix de ces implants est relativement élevé.

Il existe cependant un choix relativement important d’implants « premium » dont la fourchette de prix est très étendue. Tous les éléments pour choisir un implant adapté à votre œil et à votre défaut optique vous seront donnés lors de votre consultation.

Les implants multifocaux sont-ils adaptés à tous les patients ?

Hélas, non. Les implants multifocaux ne peuvent être implantés que sur des patients exempts de toute maladie oculaire. Certaines formes d’œil ne peuvent recevoir ces implants et ceci est évalué lors d’un bilan préopératoire exhaustif.

Les implants doivent-ils être changés au cours de la vie?

La durée de vie pour la plupart des matériaux est suffisante car il s’agit d’un biomatériau inerte biocompatible, c’est-à-dire qu’on ne peut faire de réaction liée à la présence de l’implant. Les implants acryliques hydrophiles ont fait la preuve de leur longévité. Ceci n’est pas toujours vrai pour des matériaux hydrophobes. Ces derniers peuvent rarement s’opacifier partiellement mais cette détérioration n’occasionne que très peu de retentissement visuel.

Des solutions existent, découvrez-les ! https://www.swissvisio.net

Cet article vous a plu ?
Abonnez-vous à la version papier Salle d’attente pour avoir accès à toutes les informations sur le sujet: témoignages, tests, adresses utiles, infographies et autres.
Alors n’attendez-plus !
CHF39.00

Loading

Partagez sur

Facebook

Plus d’articles :

Les cellules « zombies » nous rendent-elles malades ?

Nous cherchons tous à rester en pleine forme et être en bonne santé le plus longtemps possible, rêvant parfois de ne pas faire son âge. Dans mes chroniques My Life, j’ai déjà partagé des conseils pratiques pour préserver notre vitalité et inverser, autant que possible, les effets du temps. Pourtant, il reste tant à dire sur la recherche cellulaire, le rôle du sport, le rôle de la respiration, du sommeil, de la gestion du stress, ainsi que les bienfaits du chaud et du froid.

Loading

Lire la suite »

Idées reçues sur le surpoids : démêler le vrai du faux

Le surpoids et l’obésité sont souvent accompagnés de stigmatisation et d’idées préconçues qui simplifient à l’excès une réalité bien plus complexe. Ces clichés, non seulement injustes, mais aussi contre-productifs, freinent une compréhension globale et bienveillante des causes et des conséquences de cette condition.

Loading

Lire la suite »

Une infirmière à l’écoute : quand soutien et autonomie vont de pair

Rencontrer des professionnels de la santé passionnés par leur métier et dévoués au bien-être des patients est toujours une immense joie. Aujourd’hui, nous allons nous entretenir avec Ysia Landoni, infirmière à la Clinique de Carouge. Elle nous éclaire sur l’importance de l’implication des patients dans leurs choix de traitement et nous livre son expertise quant au rôle des soignants dans l’accompagnement au quotidien.

Loading

Lire la suite »

Glaucome : une ombre au tableau ? Pas avec un bon dépistage

Le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde et constitue un véritable enjeu de santé publique. Souvent silencieux, il peut progresser sans symptômes jusqu’à un stade avancé où la perte visuelle est déjà significative et irréversible. Pour mieux comprendre cette maladie et son dépistage, nous avons rencontré le Dr. Leandro Oliverio, Chef de Clinique en Ophtalmologie et le Dr. André Mermoud, Spécialiste FMH en Ophtalmochirurgie à Swiss Visio Montchoisi.

Loading

Lire la suite »