MAMMOGRAPHIE DE DÉPISTAGE, PARLONS-EN !

On ne le dira jamais assez ! Le dépistage et le traitement précoces d’un cancer du sein permettent d’accroître significativement les chances de guérison et de réduire l’impact du traitement sur la vie de la patiente. Ces 25 dernières années, les progrès en matière de diagnostic et de prise en charge ont permis de réduire les décès d’environ 50 %. Entretien auprès du Dr Jacques Moreau, Médecin spécialiste FMH en radiologie au Centre Affidea de Sion.

Par Adeline Beijns

1 femme sur 8 souffrira d’un cancer du sein au cours de sa vie, quelle est l’importance du dépistage ?

Un diagnostic précoce du cancer du sein est absolument crucial. C’est le cancer le plus fréquent chez la femme et il constitue, par sa fréquence, la plus grande cause de mortalité par cancer.

En Suisse, pour l’année 2020, 6200 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués et 1400 femmes en sont décédées, soit 23 %. En comparaison, les taux de mortalité pour le cancer pulmonaire, du colon ou du pancréas sont bien supérieurs et sont respectivement de 64%, 38% et 87%.

« Les progrès en matière de diagnostic ont permis de réduire les décès d’environ 50%. »

Dr Jacques Moreau

Le cancer du sein est donc une maladie pour laquelle le pronostic est excellent si elle est détectée à temps, c’est-à-dire tant que la tumeur demeure de petite taille, que les cellules cancéreuses restent localisées dans le sein, ne se disséminent pas dans les ganglions et ne forment pas de métastases.

La mammographie est souvent crainte par les femmes. Pouvez-vous rassurez nos lectrices en décrivant le déroulement d’une séance ?

La mammographie permet l’analyse de la transparence du sein et donc de détecter la présence d’anomalies (surdensité, microcalcifications, distorsion). La durée de l’examen est de 10 minutes, la compression ne dure qu’un instant. Nous disposons actuellement d’appareils numériques permettant une haute qualité d’image.

La tomosynthèse améliore encore la précision de l’analyse en examinant le sein en trois dimensions. Cette technique est encore en cours de validation pour le dépistage. Ce que les femmes appréhendent, c’est la compression de leur sein lors de l’examen, ce qui est cependant sans danger et nécessaire afin de réduire les superpositions, augmenter la précision de l’analyse, réduire les mouvements et également réduire la dose de rayons X.

Source : Giphy

En fonction de la sensibilité de chaque femme, l’examen peut être gênant voire douloureux. Le personnel soignant est très sensibilisé à ce problème et apporte une grande attention au confort de chaque patiente. Les douleurs s’estompent dès la fin de la compression.

Dans les faits, le dépistage permet-il de sauver des vies ?

Oui les études le prouvent. Pour les stades précoces (0 et 1 pour lesquels la taille de la tumeur est inférieure à 2 cm), la survie à 5 ans est de 100 %. Lorsque le cancer s’est déjà propagé, c’est-à-dire pour les stades 2, 3 et 4 (pour lequel des métastases sont présentes), le taux de survie baisse à 93 %, 72 % et 22 % respectivement.

Source : Giphy

Un cancer détecté et traité tardivement aura eu davantage de temps pour se répandre dans l’organisme, ce qui est synonyme d’une chance de survie amoindrie, de traitements plus lourds, plus mutilants avec davantage de séquelles notamment esthétiques. Alors, pourquoi postposer une prise en charge ?

Lorsque le diagnostic est posé, quel accompagnement offrez-vous à la patiente ?

Le rôle du radiologue est de rassembler toutes les informations (imagerie, prélèvements) nécessaires afin d’assurer la prise en charge thérapeutique adéquate. Une fois ces informations obtenues, le cas de la patiente est présenté en colloque multidisciplinaire (gynécologues, chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, anatomopathologistes, radiologues, médecins traitants…), le tout coordonné par une infirmière spécialisée. L’équipe de soin planifie alors le traitement et le suivi selon les recommandations internationales.

Des solutions existent … découvrez-les ! https://affidea.ch/fr/

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