De l’importance de contrôler sa glycémie

Peu connus du grand public, les comas hypo-et hyperglycémiques constituent pourtant un risque redouté par les diabétiques. Les systèmes pour mesurer la glycémie sont une aide précieuse pour les prévenir. Témoignage de Thomas B., 64 ans, professeur d’arts plastiques et diabétique de type 1 depuis l’âge de 13 ans.

Par Adeline Beijns

Quand avez-vous commencé à vous soucier de votre glycémie ?

Hélas, relativement tard. Lorsque mon diabète de type 1 a été décelé, j’avais 13 ans, c’est-à-dire à un âge où on veut profiter de la vie un maximum et faire comme les autres copains.

Je savais que je ne pouvais pas manger d’aliments sucrés mais je ne respectais pas toujours les consignes des médecins et de ma famille. Ce n’est que bien plus tard, ayant payé mon ignorance et mon insouciance au prix fort, que j’ai commencé à la mesurer régulièrement.

A l’âge de 18 ans, vous êtes tombé dans un coma acidocétosique. Dans quelles circonstances, est-ce arrivé ?

Je m’injectais de l’insuline une fois par jour. Je ne me souciais pas vraiment de ma glycémie et je pensais qu’avec cette injection quotidienne, mon diabète était sous contrôle. A l’époque, les systèmes pour mesurer la glycémie n’existaient pas encore et on déterminait sa glycémie, de manière très approximative, avec des tests urinaires qui étaient coûteux. C’est pourquoi, je ne «mesurais» ma glycémie que tous les trois jours. Avec le recul, je réalise que je vivais dans le déni car je voulais être le plus possible comme les autres.

Le coma acidocétosique présente quelques signes précurseurs et survient après une période plus ou moins longue d’hyperglycémie constante. Il faut y penser quand on a des problèmes digestifs, des urines fréquentes et une haleine malodorante, faisant penser à de l’acétone.

Source : Giphy

Aussi, la respiration devient bruyante et douloureuse. Quand j’étais jeune, les diabétiques étaient peu ou pas informés à ce sujet. Ça n’avait pas raté, j’étais passé à côté de tous les signes et je suis tombé dans le coma. A l’hôpital, l’acidocétose a été traitée tout comme mon hyperglycémie. Après 5 jours, j’ai finalement repris connaissance. Fort heureusement, je n’en ai gardé aucune séquelle!

Depuis ce drame, que faites-vous pour prévenir la survenance d’un nouveau coma ?

Source : Giphy

Vous allez dire que je suis un patient compliqué, mais j’ai peur des piqûres! Grâce à un système pour mesurer la glycémie adapté à mes besoins (et à ma peur!), je surveille ma glycémie de près, plusieurs fois par jour. Une fois par semaine, je fais aussi un test pour évaluer la présence de corps cétoniques dans mon corps. Avec ces deux contrôles, simples à réaliser, je peux éviter de retomber dans le coma et éviter de grandes frayeurs à ma famille.

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