Votre ticket de sortie du cercle vicieux des régimes

« J’en peux plus de ce ventre ! », « J’ai l’air d’un boudin dans ce pull ! ». Ce sont généralement ce genre de pensées qui initie une période de « reprise en mains » : « A partir de demain, c’est fini les écarts ! » Et paradoxalement, c’est aussi ce type de pensées qui a le pouvoir de saboter nos bonnes intentions dès le départ. 

Par Adeline Beijns

Comment est-ce possible ? Un tel monologue intérieur négatif peut déclencher une réaction de stress et ainsi la sécrétion d’hormones qui favorisent une prise de poids. En outre, il nous focalise inconsciemment sur ce que nous ne voulons plus, au lieu de ce à quoi nous aspirons, ce qui est totalement contreproductif.

Changer son attitude envers soi même et son corps est donc crucial. C’est le ticket de sortie du cercle vicieux des régimes qui, sur le long terme, nous fait plutôt prendre que perdre du poids. Mais ce ticket a un prix. Il faut faire des efforts considérables et ajouter une bonne dose de volonté pour changer ce monologue intérieur négatif en une voix bienveillante. Ça ne se fait généralement pas en un jour, mais c’est tout un cheminement. Et il commence par une remise en question de certaines idées reçues.

Reconnaître les «influences externes»

Avec l’émergence d’internet et des réseaux sociaux, nous sommes plus que jamais exposés à des influences externes, qui nous dictent ce qui est « beau » et ce qui ne l’est pas. Ce que l’on voit, nous suggère qu’il faut être mince et belle pour être heureuse. On a l’impression qu’il faut «juste» suivre des instructions quant à l’alimentation à adopter et aux exercices physiques à faire pour ressembler à un top model. Alors pourquoi on n’y arrive pas?

Malheureusement, l’idéal physique qui règne de nos jours diverge considérablement de la réalité pour la vaste majorité d’entre nous et vouloir y correspondre peut signifier beaucoup de souffrance. Nous sommes tous différents et il est fondamental de respecter cette individualité pour atteindre un état d’équilibre, tant physique que psychologique.

Relativiser l’idéal de beauté courant

En revanche, se rappeler que l’idéal de beauté n’est qu’un phénomène temporaire et régional, peut aider à moins se laisser intimider. Par exemple, lors de l’époque baroque, des rondeurs abondantes étaient synonymes de beauté et de prospérité et le sont encore aujourd’hui dans certaines cultures. Pensons aussi à des icônes comme Sophia Loren ou Marilyn Monroe qui représentaient le nec plus ultra de la beauté dans les années 50 et 60!

De toute façon, il semblerait qu’on veuille toujours ce qu’on n’a pas. Si on a des cheveux lisses, on rêve d’une crinière bouclée et vice versa. Sous nos latitudes, de l’auto-bronzant au solarium, tous les moyens sont bons pour obtenir un teint bronzé, alors qu’ailleurs dans le monde, ce sont des crèmes blanchissantes qui cartonnent et pour aller se baigner on se couvre de la tête aux pieds pour garder une peau de porcelaine. Ça incite à la réflexion, non?

Changer d’attitude envers ses «zones problématiques»

Les différents idéaux à travers le temps et l’espace le démontrent bien: la beauté est dans l’œil de celui qui regarde! C’est à chacune et chacun d’entre nous de décider quelle importance nous voulons attribuer à un certain idéal imposé. Dans ce sens, il est temps de littéralement changer de vue sur nos « zones problématiques ».

Un moyen pour y arriver est, au lieu de juger leur apparence, de se focaliser plutôt sur leurs fonctions et de les observer avec gratitude. Prenons l’exemple du ventre qui, jour après jour, digère la nourriture afin de mettre à disposition les nutriments nécessaires à notre survie, des jambes qui nous portent d’un point A à un point B ou encore des bras qui nous permettent d’embrasser et réconforter un être cher. Notre corps est une merveille sans qui nous ne pourrions pas exister. Trop souvent, nous nous en rendons seulement compte une fois que nous avons des problèmes de santé. Prenons-en conscience et apprécions-le! Dès maintenant!

Revoir son jugement sur la graisse

Laide, superflue, signe d’un manque de discipline. Voici la réputation dont la graisse «jouit» de nos jours. Et pourtant, elle est vitale ! Sans elle pour gérer nos réserves en énergie, notre sang serait constamment surchargé de lipides et d’autres nutriments, ce qui représenterait un vrai danger pour la santé. Nous ne pourrions pas non plus compter sur elle pour protéger nos organes vitaux, réguler notre température corporelle, renforcer les os et le système immunitaire et stimuler la croissance du cerveau. Et ça ne s’arrête pas là!

Sans les hormones que produit et stocke la graisse, nous nous transformerions en gloutons insatiables et la procréation serait impossible. Et oui, c’est la graisse qui ouvre la voie à la puberté pour filles et garçons et, en tant que femme, un certain taux de graisse est même un pré-requis pour assurer un cycle normal et pouvoir concevoir. Disposer d’assez de graisse semblerait être un signal pour le corps qu’il y a assez de nourriture disponible pour assurer la survie de la progéniture.

Ainsi, il est normal pour une fille de développer davantage de rondeurs en devenant adulte. Mais ça veut aussi dire qu’elle va plutôt s’éloigner de l’idéal de beauté de nos jours et, par conséquent, cette phase coïncide malheureusement souvent avec le premier régime. Bien évidemment, trop de graisse n’est pas bénéfique non plus. Comme pour tout, il faut un juste milieu. La clé est une fois de plus, de réapprendre à écouter son corps et faire confiance à ses signaux.

Se comparer de manière « constructive »

C’est probablement dans notre nature de nous comparer à d’autres. Et souvent, ce n’est pas à notre avantage. «Pourquoi moi, je grossis rien qu’en regardant une tranche de gâteau, alors qu’elle peut en manger deux et rester mince?! C’est injuste! De toute façon, elle est antipathique.» Mais attention: creuser ce genre de «fossé» entre nous et «les personnes gâtées par la nature, qui peuvent manger ce qu’elles veulent sans prendre un gramme» est un leurre. Ceci peut inconsciemment générer un blocage en nous qui va nous empêcher de devenir comme « elles ».

Essayez de poser un regard différent quand vous croisez une personne dont vous êtes envieux ou envieuse: peut-être a-t-elle un comportement alimentaire très sain et détendu, qu’elle mange lentement, savoure ce qu’elle mange et s’arrête quand elle a eu assez. Dans ce cas, profitez de cet exemple pour revoir certaines de vos propres habitudes en lien avec la nutrition. Mais il est aussi possible qu’au deuxième regard, vous remarquiez des éléments qui indiquent que sa silhouette n’est pas le résultat de «bons gênes», mais plutôt d’efforts et de souffrance.

Il est fort probable qu’après la lecture de cet article, l’idée de « faire la paix » avec votre corps et d’abandonner les régimes suscite toujours beaucoup de résistance en vous et je vous comprends totalement. Le message que j’aimerais faire passer n’est pas de vous accepter comme vous êtes et d’enterrer tout espoir de changer un jour mais de vous accepter comme vous êtes et de changer ! Ce point de départ positif et bienveillant est crucial pour votre réussite. Si en revanche, votre source de motivation est avant tout basée sur le refus de vous-même, votre «voyage» vers votre nouveau soi sera voué à l’échec dès le départ.

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