Mieux vaut s’informer et prévenir, que guérir

Pierre, restaurateur, était âgé de 28 ans lorsqu’il a découvert, un peu par hasard, qu’il était atteint de l’hépatite C. Il a pu être guéri et n’en a pas gardé de séquelles mais il aurait préféré ne jamais avoir eu à faire à ce virus, relativement peu connu et sous-estimé. 

Par Adeline Beijns

Pierre, parlez-nous un peu de vous

Je travaille dans la restauration et suis un jeune homme plutôt actif, dans la trentaine, en couple depuis plusieurs années.

Quels ont été les signes d’alerte de l’hépatite C ?

Eh bien aucun! A part une fatigue, je ne présentais aucun symptôme alors que la maladie était déjà installée depuis plusieurs années.

Comment s’est passé le diagnostic ?

C’est lors d’un contrôle de routine dans le centre de dépistage Check-point à Lausanne que j’ai découvert que j’avais été contaminé, depuis un long moment, par le virus de l’hépatite C. Moi et mon partenaire avions décidé de faire un bilan sanguin car, bien que nous étions dans une relation stable depuis presque deux ans, nous avions été un peu négligents au niveau des dépistages. Fort heureusement mais curieusement, mon copain n’était pas infecté.

Quelle a été votre réaction lors de l’annonce ?

Comme j’étais très mal informé en ce qui concerne l’hépatite C, je me suis imaginé le pire et j’ai vraiment cru que c’était une maladie incurable comme le VIH. C’était la véritable panique. Il a fallu que le médecin m’explique ce qu’était cette maladie et en quoi consistait le traitement.

Savez-vous comment vous avez été contaminé par le virus ?

Absolument pas. J’ai beau réfléchir, je ne vois pas du tout comment j’ai pu contracter la maladie, d’autant plus que mon partenaire n’est pas porteur du virus. J’ai éventuellement pensé à un jour où je me suis coupé avec un couteau dans le restaurant dans lequel je travaillais. Il se peut que le couteau ait été contaminé. Mais à part cela, aucune idée.

Qu’auriez-vous pu faire pour éviter sa transmission ? Être informé au sujet de l’hépatite C aurait-il pu prévenir la contamination ?

Dans mon cas, non puisque je ne vois pas comment j’ai pu contracter la maladie. Mais je pense que de manière générale, la population en sait très peu sur ce virus qui pourrait, selon moi, facilement être éradiqué si tout le monde se protégeait lors de rapports sexuels et se méfiait d’objets potentiellement contaminés.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

En cas de diagnostic positif, il ne faut absolument pas paniquer et prendre cela plutôt comme une expérience de vie. Mais il est crucial de stopper la chaîne de propagation du virus. Le traitement est long et il est important de vérifier qu’il n’y a pas de séquelles que ce soit au niveau du foie et des reins.

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