La pire ennemie des femmes, la cystite

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Saviez-vous mesdames, que le responsable de nos douleurs urinaires est un germe d’apparence inoffensif mais qui ressemble à un gros mille-pattes ? Pourquoi nous aime-t-il tant et surtout, comment s’en débarrasser ? Explications.

Par Adeline Beijns

«Une sensation de rasoir entre les jambes »

C’est en ces mots que Nathalie, 24 ans, décrit la douleur qu’elle ressent lorsqu’elle a une cystite, «environ deux à trois fois par an» précise-t-elle. Pour Céline, c’est une envie permanente d’aller uriner, «je pourrais rester assise sur la toilette toute la journée!». Derrière le terme médical de cystite se cache l’inflammation aiguë ou chronique de la vessie.

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Pas de chance pour la gent féminine, la cystite touche davantage les femmes. On estime qu’une femme sur deux connaîtra au cours de sa vie une ou plusieurs cystites aiguës, dont les périodes à risque sont essentiellement au début de l’activité sexuelle et après la ménopause.

Une question d’anatomie

Les raisons pour lesquelles les cystites ne touchent que rarement les hommes reposent sur la simple constatation médicale suivante: puisque les infections urinaires sont généralement causées par des bactéries, c’est parce que l’urètre de la femme (le canal qui permet l’écoulement de l’urine vers l’extérieur) est plus court que celui de l’homme ! Plus proches de l’anus, les bactéries peuvent plus facilement évoluer vers l’urètre. Lors des rapports sexuels ou lors de l’essuyage des selles, de l’arrière vers l’avant, on comprend facilement que les germes n’y voient qu’« un pas ».

Deux types de cystites

Sans complications, l’infection peut guérir spontanément en trois jours dans 3 à 4 cas sur 10, s’il n’y a pas de bactéries nécessitant la prise d’antibiotiques. Il y a donc bien deux sortes de maladies à savoir, la cystite microbienne et non microbienne.

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Dans le premier cas, des bactéries, le plus souvent Escherichia Coli ou Colibacille, sont présentes dans la vessie et sont à l’origine d’une infection de l’urine et d’une inflammation de la paroi vésicale. Si l’infection n’est pas traitée, les germes peuvent atteindre le rein à partir de la vessie et provoquer une infection du rein appelée pyélonéphrite. Un examen d’urine permet d’identifier les bactéries responsables. L’examen permet aussi de relever la présence ou non de sang. Les cystites microbiennes ont la particularité de récidiver assez fréquemment. Dans le second cas, il s’agit d’une cystite interstitielle qui n’est pas une infection bactérienne mais une inflammation (chronique) de la paroi de la vessie pouvant engendrer des douleurs abdominales sévères. Les antibiotiques sont donc, dans ce cas-ci, inefficaces. Le diagnostic de cystite interstitielle doit être confirmé par une biopsie de la paroi vésicale.

Comment s’en débarrasser ?

Le problème étant tellement courant, les solutions miracles et autres poudres de perlimpinpin pullulent sur internet. Mais qu’en est-il vraiment ?

Pour prévenir les infections urinaires, il est généralement conseillé de boire plus de 2 litres d’eau par jour, d’aller régulièrement. Uriner sans attendre que l’envie soit trop pressante et de s’essuyer d’avant en arrière. Les vêtements serrés à l’entrejambe sont à éviter ainsi qu’arrêter de fumer. Pour les personnes diabétiques, plus susceptibles d’avoir de telles infections en raison de la présence de glucose dans les urines, il est recommandé, autant que faire se peut de contrôler sa glycémie et de la maintenir à un taux bas.

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« En ne me lavant plus qu’une seule fois par jour et en abandonnant les lingettes pour zones intimes, je n’ai presque plus de cystite» se réjouit Chloé qui a reçu ce précieux conseil de son médecin de famille, afin de préserver l’acidité naturelle de l’urine.

Pour d’autres femmes, la solution se trouve dans les produits naturels, à base de cranberry, qui s’avère particulièrement préventive. La cranberry abaisse le pH urinaire et a un effet antiadhésif qui empêche la bactérie Escherichia coli de s’accrocher aux parois de la vessie.

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