L’incontinence salivaire n’est pas un mythe !

La sialorrhée désigne une incontinence salivaire, gênante voire stigmatisante lorsqu’elle se produit en public, qui entraîne une mouillure des lèvres, du menton et des mains.

Par Adeline Beijns

Quelles sont les causes ?

Les causes de la sialorrhée peuvent être multiples mais dans la grande majorité des cas, des lésions cérébrales touchant les nerfs et les muscles provoquent une accumulation accrue de salive dans la cavité buccale. La salive qui ne peut plus être déglutie correctement, commence à goutter depuis les lèvres de manière incontrôlable.

Les maladies du système nerveux, telles que la maladie de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux, les traumatismes cranio-cérébraux, la paralysie cérébrale, mais aussi les maladies tumorales dans la région de la tête et du cou ainsi que certains médicaments (par exemple, les neuroleptiques, antagonistes de la dopamine inclus) peuvent entraîner une surproduction de salive.

Et la vie en société ?

Bien que d’un point de vue médical, la sialorrhée puisse engendrer des irritations cutanées, une déshydratation, des infections buccales, une sensation d’étouffement voire dans les cas graves, une pneumonie d’aspiration causée par l’arrivée de salive dans les poumons, les conséquences de ce trouble de la déglutition sont avant tout sociales.

Troubles du langage, embarras et diminution de la confiance en soi, peuvent conduire à l’isolement social. Il est donc essentiel de pouvoir en parler ouvertement et de consulter un médecin pour pouvoir mettre en place la bonne thérapie.

Il est également conseillé d’aborder le sujet ouvertement avec ses proches pour leur permettre de mieux comprendre et de mieux gérer la maladie et ses déficiences dans la vie quotidienne des malades.

Quelle prise en charge ?

Selon la cause sous-jacente de la sialorrhée, la thérapie aura un objectif bien précis. Une forme de traitement possible est la logopédie qui consiste, par la thérapie fonctionnelle de la déglutition, de corriger ou de compenser au mieux les troubles de la déglutition par divers exercices thérapeutiques.

Seuls quelques médicaments sont autorisés en Suisse pour le traitement de ce trouble, à savoir, le principe actif bromure de glycopyrronium en solution à prendre pour les enfants et les adolescents et la neurotoxine botulique de type A pour les adultes. Injectée dans les grandes glandes salivaires, la neurotoxine botulique va induire une diminution de la production de salive pendant 3 à 4 mois et ce quelques jours seulement après l’injection.

D’autres options pour le traitement de la sialorrhée comprennent le traitement orthodontique des malpositions des dents et des mâchoires et, dans des cas exceptionnels, la radiothérapie ou l’ablation chirurgicale des glandes salivaires.

Vers qui se tourner ?

Le diagnostic et le traitement de la sialorrhée doivent commencer le plus tôt possible et être coordonnés entre le médecin de famille, les spécialistes concernés (neurologues, oto-rhino-laryngologistes, phoniatres) et les thérapeutes (logopédistes).

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Merz Pharma (Suisse) SA.

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