Je suis allergique à l’école

Combien de parents ont déjà été confrontés à cette problématique. Des écoliers stressés et angoissés, dont la soif d’apprendre diminue au profit des phobies scolaires. Quelle éducation pour mon enfant ?

Par Adeline Beijns

Charlotte, 8 ans, se lève la nuit à plusieurs reprises. Son sommeil est entrecoupé. Le matin, ses yeux cernés témoignent d’une nuit agitée. C’est lundi. Le sourire qui illuminait son doux visage ce week-end a disparu. Elle est crispée, angoissée, au bord des larmes. La faim n’est pas au rendez-vous, Charlotte regarde sa tartine sans la toucher. «Maman, je suis obligée d’aller à l’école aujourd’hui ? J’ai très mal au ventre! ». Pourtant Charlotte est une excellente élève, consciencieuse, responsable et attentive. Mais Charlotte a peur. Malgré ses bonnes notes, son travail régulier et son comportement irréprochable, on lui en demande toujours plus.

Paul, 15 ans

Paul, 15 ans, est un adolescent attachant et rêveur. Bon élève et fan d’escalade, Paul jongle entre devoirs et activités sportives. Il suit la cadence de ses études, souvent avec beaucoup de stress. «Papa, j’en ai marre, je suis fatigué, je ne vais pas y arriver, que vont-ils penser de moi ? ». Paul rêve de devenir astrophysicien. Pour cela, il faut s’accrocher et donner d’excellents résultats en permanence et sans relâche. Savoir s’affirmer est également la clé. C’est d’ailleurs très difficile pour un adolescent. Paul a peur du jugement, d’être à l’écart et ne pas avoir sa place dans le groupe. Il n’a pas encore confiance en lui comme la plupart de ses camarades.

« Leur stress commence souvent à la maison »

Beaucoup d’enfants se rendent à l’école avec la boule au ventre. Quelle solution pour ces enfants en devenir, qui ont besoin de se sentir soutenus ?

Les élèves au coeur de l’enseignement

Avec des établissements à Genève, Nyon et Berlin, l’Ecole Moser propose un parcours scolaire global, qui s’étale sur dix à onze années de formation avec à la clé, un double diplôme possible: la maturité suisse et le baccalauréat international, précieux sésames pour un avenir plein d’opportunités. Entretien auprès d’Alain Moser, directeur de l’Ecole Moser.

Ce que je remarque aujourd’hui c’est que les élèves, quel que soit leur âge, sont de plus en plus sous pression. Leur stress commence souvent à la maison où leurs parents sont parfois saturés par un emploi très demandant ou une vie familiale qui doit faire face à de nombreux défis (parents divorcés, familles recomposées…). Ainsi, que leur stress provienne de leurs parents qui ont des attentes de plus en plus élevées en matière d’éducation ou du contexte familial dans lequel ils évoluent, nos jeunes ont de plus en plus de mal à trouver non seulement leur place dans une société qui change extrêmement vite mais aussi un cadre rassurant et optimiste loin des réalités brutales véhiculées par les médias.

« Cette quête infernale de la perfection plongent certains jeunes dans une grande anxiété« 

A quels types de difficultés les élèves sont-ils confrontés à l’école aujourd’hui ?

L’avènement du numérique et le développement des réseaux sociaux confrontent aujourd’hui les enfants à une certaine image de la vie où tout semble idyllique et parfait. Cette mise sous pression permanente et cette quête infernale de la perfection plongent certains jeunes dans une grande anxiété non seulement vis- à-vis de leur propre réussite mais aussi par rapport à l’évolution du monde et de la société en général. Nombreux sont les enfants et adolescents qui ont du mal à se concentrer et à canaliser leur énergie. On n’a jamais eu autant d’enfants traités pour hyperactivité et mis sous traitement médicamenteux qu’aujourd’hui.

« On encourage le travail et la motivation en cherchant des solutions plutôt que des coupables.« 

Votre vision de l’éducation est novatrice, comment la décririez-vous ?

Conscients des défis auxquels nos élèves sont confrontés, voire au manque de repère affectif dont ils souffrent, nous mettons tout en place à l’Ecole Moser pour offrir un cadre éducatif stable, bienveillant, encourageant et motivant où les faiblesses ne sont pas systématiquement punies mais discutées afin de responsabiliser et motiver les élèves. Nous nous basons sur les principes de la discipline positive où on encourage le travail et la motivation en cherchant des solutions plutôt que des coupables.

Notre mission est de développer le goût d’apprendre et stimuler la créativité car aujourd’hui, la vraie richesse est de pouvoir tout au long de sa vie s’adapter à un monde qui change très vite. Notre force est de transmettre un optimisme qui n’est pas naïf où on montre ce qui va bien chez l’élève et dans le monde qui les entoure (le recul de la pauvreté dans le monde, l’accès accru à l’eau potable…).

Quelle solution proposez-vous aux élèves ?

Nous proposons un parcours scolaire global, qui s’étale sur dix à onze années de formation au cours desquelles nous allons traiter les compétences académiques essentielles prévues dans le plan d’étude romand mais également les compétences sociales qui sont tout aussi importantes et demandées dans toutes les universités. C’est pourquoi nous encourageons nos élèves à s’engager dans des projets citoyens de la communauté proche.

Nous prévoyons aussi dès les premières classes, un enseignement immersif des langues où les cours de dessin et de gymnastique sont par exemple donnés en allemand pour favoriser l’apprentissage et le plaisir d’apprendre. A cela s’ajoute aussi l’apprentissage des nouvelles technologies utilisées à bon escient et où l’humain reste au centre du développement.

A la fin du parcours scolaire, l’élève peut décider d’obtenir un double diplôme à savoir, la maturité suisse et le baccalauréat international ou la maturité. Ce double diplôme est un précieux atout qui ouvre grand les portes des universités tant nationales qu’internationales.

Plus d’informations: https://www.ecolemoser.ch

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