
«Vous avez un cancer du sein». Ces quelques mots ont suscité frayeur et angoisse chez Sophie, à qui l’on vient d’annoncer le diagnostic. Cette mère de famille de 48 ans à la tête d’un poste à responsabilités voit son monde s’écrouler. Sophie est déconcertée à l’idée d’avoir des séances de chimiothérapie et des effets secondaires qui impacteront considérablement sa vie. L’histoire de Sophie est celle de milliers de femmes qui rencontrent les mêmes angoisses, les mêmes peurs face à la maladie et à la décision thérapeutique à prendre avec leur médecin. Mais la chimiothérapie est-elle toujours nécessaire ? Explications.
Par Ana Popov
Le cancer du sein est une maladie complexe dont le comportement de certains gènes en fait une pathologie propre à chaque individu. Ainsi, une patiente atteinte d’un cancer du sein, sera plus ou moins à risque qu’une autre, que son cancer se propage ou qu’il réponde ou non à certains traitements. Chaque femme est différente. Chaque cancer est différent. La prise en charge du cancer du sein doit être personnalisée.
Une prise en charge personnalisée
Le cancer de Sophie a été dépisté à un stade précoce, présentant des récepteurs hormonaux et sans atteinte ganglionnaire. Lors de sa mastectomie, son médecin lui a prélevé un morceau de tissu de la tumeur cancéreuse pour effectuer un test génomique. En d’autres termes, l’activité d’un groupe de gènes sera analysée pour comprendre leur interaction, leur fonctionnement et leur rôle dans le cancer du sein. Comprendre la biologie et le comportement de la tumeur de Sophie permettra à son médecin d’appréhender le degré d’agressivité de la tumeur et la probabilité ou non de réponse à la chimiothérapie. Dans le cas de Sophie, ce test lui aura permis d’éviter une chimiothérapie. Pas de fatigue, de perte de cheveux ou de nausées qui viendraient s’ajouter à son combat. Un vrai soulagement pour Sophie
Un test génomique prédictif
Le cas de Sophie nous apprend que grâce à ce test génomique il est possible d’évaluer le risque que le cancer revienne, mais surtout de prédire si une chimiothérapie ajoutée à l’hormonothérapie sera susceptible ou non de réduire ce risque. A ce jour, plus d’un million de patientes à travers le monde ont pu bénéficier de ce test.
A ne pas confondre!
Le test génétique est connu grâce à Angelina Jolie. Son rôle est totalement différent du test génomique. Le test génétique étudie les caractéristiques héréditaires telles que la couleur des cheveux, des yeux, mais aussi le risque de développer certains cancers. Ainsi, une patiente ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire peut hériter de ce gène et risque de développer un cancer à son tour.
