Toujours attentive aux autres, Manuela est une mère aux petits soins et une auxiliaire de santé dévouée. Il y a quelques mois, elle a été surprise par un diagnostic médical qui allait l’obliger à affronter un adversaire qu’elle n’avait pas totalement anticipé : un cancer du sein hormono-dépendant de stade 2. Femme résiliente, Manuela a connu bien des épreuves dans sa vie, mais rien n’aurait pu la préparer à cela.
Par Adeline Beijns
Un obstacle apparaît
Nous sommes en mars de cette année. Manuela mène une vie bien remplie avec son compagnon et n’a pas vraiment le temps de se soucier de la petite boule qu’elle a au sein droit. Pourquoi s’inquièterait-elle d’ailleurs puisque plusieurs mammographies ont été faites et rien ne semble indiquer qu’il s’agirait d’une tumeur maligne.
C’est donc apaisée qu’elle se rend chez son gynécologue pour une visite de contrôle. Mais les choses ne se passent pas comme d’habitude: son gynécologue recommande de faire des ultra-sons complémentaires à la mammographie. Et là, très vite, les choses s’enchaînent car la «boule» présente un aspect étrange. Avant même que le verdict d’un cancer du sein hormono-dépendant de stade 2 ne soit annoncé, Manuela sait que quelque chose ne va pas. « Je n’étais pas vraiment surprise d’être atteinte d’un cancer. J’ai traversé tellement de moments difficiles et douloureux dans ma vie que je savais qu’il ne s’agissait que d’une question de temps avant que mon corps n’exprime tout le mal-être qui avait été accumulé » confesse-t-elle.
Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas surprise que l’annonce du diagnostic à ses enfants est facile. Bien au contraire. Il y a 5 ans, ces derniers ont perdu leur papa atteint d’un cancer du foie foudroyant. La famille n’a eu que 5 mois pour faire ses adieux. Manuela attend donc une semaine avant de leur annoncer qu’elle est elle aussi atteinte d’un cancer. Elle trouve les mots pour les rassurer en leur disant qu’il ne s’agit pas du même cancer et qu’en 5 ans, l’oncologie a fait d’énormes progrès.
Chirurgie et analyse de la tumeur
Les choses s’enchaînent très vite: un mois après la pose du diagnostic, Manuela est opérée. Enlevée, la tumeur peut être analysée méticuleusement. Alors que les premiers résultats n’indiquent pas qu’une chimiothérapie soit nécessaire, ce qui lui donne une lueur d’espoir, l’oncologue reste prudent. Il propose à Manuela de faire un examen approfondi de la tumeur afin d’évaluer le risque de récidive du cancer et de déterminer le traitement le plus adapté.
Notre amie accepte sans hésitation. Après une période d’attente anxieuse d’environ 10 jours, Manuela revoit son oncologue qui lui annonce que la tumeur présente un risque élevé de récidive et qu’une chimiothérapie est nécessaire. « La chimiothérapie n’est vraiment pas agréable, mais je la vois comme une chance d’être traitée correctement, c’est-à-dire de recevoir des traitements qui garantiront que le risque de récidive est limité », explique Manuela. Face à l’adversité, elle a compris que l’analyse de la tumeur lui avait donné un avantage crucial : elle a personnalisé son traitement et maximisé ses chances de vaincre la maladie.
Trouver la force dans les moments difficiles
Le parcours de Manuela est bien plus qu’un simple combat personnel. En tant que parent unique, le bien-être de ses enfants est une lourde responsabilité. « Le papa de mes enfants n’étant plus là, je suis le pilier de mes enfants et il n’est pas toujours facile de rester forte dans les moments difficiles.
Mais il faut rester optimiste et penser à l’avenir » confesse la quinquagénaire. Manuela trouve sa force dans l’amour profond qu’elle porte à ses enfants. Chaque étape de son parcours, du diagnostic au traitement, a renforcé sa résilience et sa détermination à lutter contre la maladie.
L’expérience de Manuela tisse un récit puissant sur l’importance d’avoir non seulement des proches aimants et présents mais aussi une équipe médicale en qui on a confiance. La résilience et l’optimisme peuvent aider à traverser les tempêtes les plus difficiles de la vie.
Croire en l’avenir
Le message que Manuela voudrait adresser à ceux qui suivent un chemin similaire au sien est simple: « Tenez bon, même si vous ne savez pas toujours où trouver la force et le courage. Le voyage n’est pas facile, mais sachez qu’il y a de nombreux progrès qui permettent de favoriser un traitement plutôt qu’un autre et augmenter ainsi vos chances de survie ».
Et de rajouter : « Nous les femmes et mamans, on a au fond de nos tripes une force incroyable qu’on sous-estime jusqu’au jour où on en a besoin. Il faut juste savoir écouter cette force qui est en nous et s’en servir au moment voulu. Il faut savoir reconnaître cette bravoure qui nous anime car nous sommes nombreuses à devoir faire face aux défis de la vie ».
Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien d’Exact Sciences International Sàrl
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