Tout faire pour prévenir un second AVC…

En Suisse, chaque année, environ 20’000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Parmi eux, 25% en décèdent, alors que 30% des survivants subiront une récidive dans les 5 ans2. La prévention de ce second accident est donc cruciale. André P. (76 ans) en a fait l’expérience grâce à un monitoring cardiaque prolongé et nous livre son témoignage.

Par Adeline Beijns

André, vous avez été victime d’un AVC il y a quelques années. Vous souvenez-vous encore de ce qui s’est passé ? 

Malheureusement oui car c’est à partir de ce moment-là que mes problèmes de santé ont commencé et que l’insouciance de la vie s’en est allée. Nous étions en 2020 et je ne me sentais pas très bien depuis plusieurs jours.

J’avais de gros problèmes d’équilibre et je suis allé consulter mon généraliste. Il m’a prescrit une IRM cérébrale et là, le choc, on m’a annoncé que j’avais été victime d’une série de petits AVC dont le plus grave avait laissé une séquelle de 3 centimètres dans une aire cérébrale responsable de l’équilibre. A l’annonce de ce diagnostic, mon épouse et moi étions vraiment abasourdis et angoissés. Mais en même temps, je me sentais chanceux car j’aurais pu être paralysé.

Connaissez-vous les causes et les origines de ces AVC ?

A l’époque, non car rien dans mon style de vie ne laissait présager que j’étais une personne dite « à risque ». J’avais été et j’étais toujours un grand sportif : j’ai pratiqué différents sports comme le hockey sur glace, le tennis, le ski, la voile et la course à pied (j’ai même fait les 100 kilomètres de Bienne). De plus, ne fumant pas et affichant un poids tout à fait normal, mon entourage et moi-même étions loin de nous attendre à cela. Même du côté de ma famille, il n’y avait jamais eu d’AVC.

Lorsque la cause d’un AVC est inconnue, on redoute qu’un second, plus grave, ne se produise. Comment avez-vous vécu avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête ?

En effet, c’est un risque dont mon cardiologue m’a tout de suite informé. Il m’a expliqué que la fibrillation auriculaire pouvait être la cause d’un AVC. Il m’a aussi dit que, non diagnostiquée et donc non traitée par anticoagulants, cette fibrillation pouvait donner lieu à un second AVC, aux conséquences éventuellement beaucoup plus lourdes. Il m’a prévenu que cela pouvait survenir à tout moment sans qu’il n’y ait de signes annonciateurs précis. On pouvait donc s’attendre à ce qu’un jour, une semaine voire même plusieurs mois après mon premier AVC, je me retrouve à nouveau victime d’une attaque. Cela n’a pas du tout été facile à vivre et heureusement que j’ai eu le soutien indéfectible de ma femme.

Vous êtes suivi par un cardiologue. Comment vous a-t-il aidé ?

Pour comprendre les causes de ma première série d’AVC, il a recommandé l’implantation d’un moniteur cardiaque pour surveiller mon cœur en continu et détecter si j’avais une fibrillation auriculaire. J’ai accepté immédiatement et sans hésitation. Ce moniteur a été inséré juste sous la peau de ma poitrine au cours d’une procédure courte, simple et sans douleurs. Il n’est même pas visible à l’œil nu. Ce n’est qu’au toucher qu’on le remarque.

Comment allez-vous depuis que vous portez ce moniteur cardiaque ?

Très bien car après cette intervention, j’avais le sentiment d’avoir un ange gardien avec moi. Sachant qu’il avertirait mon cardiologue en cas de problème, je me sentais beaucoup plus détendu. Je n’ai pas dû changer mes habitudes et je suis allé faire de la voile avec ma femme aux quatre coins du monde. Et puis un jour, mon ange gardien a prévenu mon médecin et lui a confirmé la présence d’une anomalie du rythme cardiaque. Sa première intuition était la bonne et la fibrillation auriculaire a été confirmée noir sur blanc, 3 ans après mon AVC. N’ayant plus aucun doute, il a pu me prescrire des anticoagulants tout en évitant le pire.

André, aujourd’hui vous avez déjà repris la plupart de vos activités. D’où vous vient cette incroyable énergie ?

J’ai envie de profiter de la vie et de toutes les belles choses qu’elle a à offrir. Même si j’ai des problèmes d’équilibre, j’essaye d’aller marcher tous les jours trois à quatre kilomètres avec mes bâtons de marche.

Je suis conscient de la chance que j’ai d’être vivant aujourd’hui et de pouvoir livrer mon témoignage. Les recommandations de mon cardiologue m’ont sauvé la vie et j’aimerais partager mon expérience afin qu’elle puisse aider les personnes qui se reconnaîtront dans mon histoire.

Cet article a été réalisé avec l’aimable soutien de Medtronic (Suisse) SA
L’indépendance de l’opinion du patient a été entièrement respectée

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