Voir un psy ? Ces raisons qui nous font hésiter …

Crédit : Giphy

La crise exceptionnelle que nous traversons et le confinement forcé qui en découle, ont fait voler en éclats nos certitudes, modes de vie et nos interactions sociales qui se résument souvent à un écran. Bouleversées, nos vies révèlent aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous, solitude, anxiété et sentiment d’isolement. Des applications permettent de se prendre en charge. Entretien auprès du Docteur Stefano Poletti, psychologue clinicien et chercheur. 

Par Adeline Beijns

De nos jours, il est encore tabou voire mal vu de consulter un psychologue à tel point que le patient est souvent amené à rester seul avec ses soucis.

Quelle place donner à l’accompagnement personnel ?

Il est vrai qu’il existe un tabou de la consultation qui est lié simplement au manque d’habitude de s’exposer aux relations humaines dans toute leur saillance, signification, intensité et vivacité. S’ouvrir à l’autre est quelque chose de délicat et dans notre culture les jugements sociaux mènent souvent à inhiber l’expression des pensées et des émotions en favorisant l’évaluation négative de soi. Dans ce contexte où les émotions sociales comme l’embarras deviennent immédiatement de la culpabilité et de la honte, l’accompagnement personnel trouve pleinement sa place et permet à un individu de se développer en s’affranchissant de ce poids.

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Existe-t-il des solutions accessibles à tous et moins formelles qui permettent de dépasser ce tabou et de se faire aider ?

Oui absolument, il existe aujourd’hui des supports en ligne très efficaces qui peuvent être un véritable outil de prévention avant tout traitement. C’est le cas de l’application mynd qui est centrée sur la santé psychique et l’amélioration du bien-être mental.

Non seulement les consultations en ligne répondent parfaitement aux besoins logistiques du coach-thérapeute et du client (principalement en réduisant les contraintes d’horaires et de déplacements) mais elles répondent aussi aux besoins des plus timides qui n’osent pas franchir le pas d’entrer dans un cabinet de psychologie sans se sentir comme des « patients malades ».

La distance entre le coach et le client apporte naturellement certaines limites mais aussi des points de force. Par exemple, certaines dynamiques deviennent beaucoup plus transparentes et gérables émotionnellement par rapport à des situations de face à face. Quand le vis-à-vis est trop intense, le processus peut prendre plus de temps. Offrir au client la possibilité de rester chez lui, dans un endroit sûr et connu, lui permet de partager une partie du «pouvoir» que les psychologues ont naturellement dans une relation thérapeutique.

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Stefano Poletti, vous avez deux casquettes (clinicien et coach mynd), quelle expérience retenez-vous de cette application ?

La formule de coaching proposée par mynd, caractérisée par des sessions courtes, a d’abord posé un défi à ma façon d’opérer en tant que psychologue clinique et psychothérapeute constructiviste en formation.

Cependant, après quelques expériences, j’ai pu constater à quel point la valorisation du temps rendait l’intervention tout à fait efficace. Sans explorer les «racines profondes» d’un problème et sans s’attarder à saisir la fonction de certains thèmes personnels, ce format m’a poussé à rendre plus accessibles et immédiats plusieurs concepts et pratiques que j’introduis habituellement plus progressivement en thérapie comme par exemple la pleine conscience.

En travaillant davantage sur les systèmes de motivation et en les alignant sur les besoins actuels et les ressources du client, j’ai remarqué qu’il était possible d’intégrer dans l’offre des aspects de psychologie clinique à des aspects de psychologie transactionnelle, comportementale, analytique ou basée sur l’acceptation et l’engagement. Il s’agit donc d’une offre idéale pour ceux qui souhaitent obtenir un travail ciblé sur des difficultés claires et définies sans s’engager dans un chemin thérapeutique plus profond.

Besoin de parler ? N’attendez-plus : www.mynd.ch

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